Des bus de la STM infestés par des coquerelles et punaises de lit

Des bus de la STM infestés par des coquerelles et punaises de lit

Si vous utilisez le transport en commun à Montréal, vous ne serez probablement pas surpris d’apprendre que plusieurs bactéries se cachent dans les autobus ou les wagons du métro. Récemment, à la demande de La Presse, des échantillons ont été prélevés par le biologiste moléculaire Sylvain Beausoleil dans le réseau souterrain ainsi que dans les autobus de la ville. Dans certains échantillons, le nombre de colonies de bactéries et de levures était tellement élevé que M. Beausoleil a été incapable de les compter. De plus, la Société de transport de Montréal (STM) a confirmé que dans certains autobus pouvaient se trouver des coquerelles et des punaises de lit, mais que ces cas étaient rares.

Un nettoyage peu fréquent

Dans les grandes villes comme Boston et Paris, les barres de maintien du métro sont nettoyées tous les jours. À Montréal, on parle plutôt d’une fois toutes les cinq ou six semaines. La STM a aussi mentionné qu’elle ne modifierait pas la fréquence de nettoyage de ses autobus ou de ses métros. Toutefois, si une situation particulière est observée, le véhicule est retiré du réseau et bénéficie d’un traitement spécialisé fait par un exterminateur. De plus, les nouveaux autobus ainsi que les wagons de métro sont maintenant dotés de sièges en plastique afin de limiter la présence des punaises de lits ou des coquerelles.

L’une des raisons qui expliquent le nettoyage peu fréquent des véhicules de la STM est le manque de personnel, mais aussi le nombre de garages disponibles à cette fin. En effet, il n’existe que deux garages où les véhicules sont lavés.

D’autres bactéries présentes dans les lieux publics

M. Beausoleil a pu identifier la bactérie Bacillus cereus, responsable d’intoxications alimentaires, ainsi que la levure Candida ciferrii, qui peut être en cause dans certains cas de maladies de la peau, dans ses échantillons du métro, mais aucune présence des virus du rhume ou de la grippe. Selon le médecin-conseil Jasmin Villeneuve de l’Institut national de santé publique, le métro de Montréal n’est pas pire que les autres lieux publics. En effet, pour éviter de contaminer ou d’être contaminé, l’hygiène des mains est primordiale lors d’une visite dans un lieu public. M. Villeneuve est d’avis que tous devraient se laver les mains en sortant de la maison (pour éviter d’infecter les lieux publics), avant de manger, en quittant un lieu public et en sortant de la toilette, bien évidemment. Toutefois, plusieurs personnes ne suivent pas ces recommandations.