L’industrie du cinéma a été particulièrement affectée par l’arrivée de la pandémie de coronavirus au pays. Comme la distanciation physique ne pouvait pas être respectée sur plusieurs plateaux de tournage en suivant les scénarios déjà écrits, les activités cinématographiques ont pour une grande majorité été mises sur pause à la mi-mars.
Alors que le déconfinement s’amorce dans les provinces, les plateaux de tournage sont autorisés à reprendre leurs activités à condition de respecter certaines mesures sanitaires.
De nouvelles règles sur les plateaux de tournage
Au Québec, les activités sur les plateaux de tournage ont pu reprendre le 8 juin dernier. À l’autre bout du pays, en Colombie-Britannique, les plateaux de tournage cinématographique ont pu reprendre leurs activités le 12 juin dernier. Toutefois, la production de films et de séries sera certainement chamboulée par les mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation de la COVID-19.
Parmi ses mesures, nous pouvons compter la distanciation physique d’au moins deux mètres entre les acteurs, la désinfection fréquente des lieux de tournage, l’utilisation de téléphones portables ou d’émetteurs-récepteurs pour éviter les communications en personne, etc. De plus, les acteurs sont invités à porter leurs propres vêtements lors des tournages.
Dans plusieurs cas, les différents réalisateurs ont opté pour une réécriture de certaines scènes afin d’adapter le film ou l’émission à la situation qui entoure la pandémie actuelle. Les scènes de bagarres ou de baisers seront davantage laissées de côté, alors que les tournages extérieurs seront privilégiés. Pour les équipes de production, la réécriture et la modification des scénarios sont l’unique façon de poursuivre les tournages déjà entamés.
Parfois, un isolement volontaire de deux semaines pourrait être nécessaire pour les acteurs ou les membres des équipes de tournage afin d’éviter que quiconque sur le plateau n’attrape le virus.
Une période difficile pour l’industrie cinématographique
Les plateaux de tournage étant pour la plupart en arrêt, les pertes de revenus sont énormes pour l’industrie. En Colombie-Britannique, le taux de chômage de l’industrie cinématographique avoisine les 95 % alors que, en temps normal, elle rapporte annuellement plus de 3 milliards de dollars à l’économie de la province. Force est de constater qu’il s’agissait d’une source de revenus plutôt importante pour la province de l’Ouest.
Au Québec, la situation n’est pas différente. Toutefois, il existe un financement de crédit d’impôt pour le cinéma qui vise à aider les entreprises de l’industrie à mettre sur pied leur projet cinématographique ou télévisuel. De plus, une aide de 400 millions de dollars a été annoncée par le gouvernement québécois afin d’aider l’industrie culturelle dans la relance de ses activités, dont 91,5 millions destinés spécifiquement aux productions télévisuelles et cinématographiques.
Plusieurs productions, telles que District 31, ont annoncé la reprise des tournages dans les prochaines semaines. Toutefois, il est inévitable que les tournages de films et de séries télévisées soient moins nombreux dans les prochains mois.
Espérons que la situation s’améliore et que de nouveaux plateaux de tournage puissent voir le jour sous peu.
