Ayant travaillés ensemble sur le classique long-métrage Gladiator, Ridley Scott et Joaquin Phoenix collaboreront à nouveau dans un tout nouveau projet. Kitbag racontera l’histoire de Napoléon Bonaparte, le célèbre général et empereur des Français. 20 ans plus tard, les deux hommes vont donc donner vie à un personnage historique illustre. De victoires et conquêtes, la vie du militaire et homme d’État fut parsemée d’embûches. À l’évidence, le jeu d’acteur de Joaquin Phoenix, récompensé par un Oscar et maintes fois nominé avant cela, fera forte figure pour représenter le personnage complexe que fut Napoléon.
La réputation de Joaquin Phoenix n’est plus à faire
Qui se souvient, il y a 20 ans, quand Gladiator est sorti? Tout le monde ou presque, bien sûr. Le film mettant en vedette Russell Crowe gagna un Oscar du meilleur acteur. Dans le rôle du fils de Marc Aurèle, Commode, on assiste à une saisissante performance de Joaquin Phoenix qui fut nominé aux Oscars pour le meilleur acteur dans un second rôle. Jouant sur les nerfs des gens, on a appris à détester son personnage. Dans un même ordre d’idée, le dernier film du Joker permit à Phoenix d’enfin gagner son Oscar en plus d’un Golden Globe et de pleins d’autres récompenses.
À première vue, on s’attend à un énième film de vilain et de super-héros sans trop de profondeur mais il n’en est rien. S’il existe une différence entre jouer un rôle et performer, Joaquin Phoenix performe. Il se transforme l’instant du film en un être excessif et difficile à cerner. Empreint de problèmes de comportement et de maladies mentales, le monde autour de lui le change peu à peu de simple homme souffrant à meurtrier fou à lier. La complexité tordue de ce scénario est porté par le jeu d’acteur incroyable de celui qui incarne le Joker. Avec toute sa lourdeur, le spectateur est transporté dans la tête du protagoniste. Joaquin Phoenix modèle ses expressions, son corps et se contorsionne les traits pour nous faire vivre une détresse psychologique plus que prenante. La difficulté d’incarner un être aussi différent et délicat montre que l’acteur est rempli de savoir-faire.
C’est là qu’on comprend le choix de le faire revenir avec Kitbag. Suivant la même évolution lente et travaillée que le Joker, Kitbag est sensé faire référence à une expression disant que chaque soldat avait un bâton de général dans son sac (kitbag). Ainsi, on souhaite montrer que Napoléon atteint la grandeur en partant de modestes bases. Sans conteste, nous verrons la vie mener son épreuve sur le personnage principal et nous demeurons confiants que Phoenix nous livrera, à coup sûr, une performance des plus convaincantes et originales.
Ridley Scott : le réalisateur émérite
Blade Runner, Alien, Gladiator, American Gangster ou encore The Martian, ces films vous sonnent une cloche ? Ce sont toutes des créations du futur réalisateur de Kitbag. Pleins de détails de détails et possédant une atmosphère chargée, ses films sont acclamés par la critique.
Patience est le mot d’ordre par contre. En effet, Ridley Scott termine en ce moment la production de The Last Duel. Ce film est, comme Kitbag, une production sur l’histoire française. Le dernier duel judiciaire de France opposant deux hommes. Un chevalier revenu de combat et son écuyer accusé par la femme du chevalier de l’avoir violée. Clamant son innocence, on décide que les deux hommes combattront à mort pour définir qui dit la vérité. Pour ajouter du suspense au duel, si le chevalier meurt, la femme de ce dernier sera accusée d’avoir tenu de fausses accusations et sera brûlée vive. Ce récit historique nous fera voyager à une époque où la Loi et les mœurs sont pleins de complexités.
Et même lorsque Scott aura terminé avec The Last Duel, il devra conjuguer avec la réalisation de Gucci qui revient sur l’assassinat du petit-fils du créateur de la marque du même nom. Ce n’est donc pas prochainement qu’on pourra assister au film qui mettra en image l’ambition farouche de l’éminent leader français ainsi que ses vulnérabilités au fil d’une époque troublée semée de conquêtes, de complots et de rebellions.
