Une rencontre avec Raphaël Dubé, violoncelliste pour Les Violons du Roy, laisse des traces indélébiles chez ses interlocuteurs. Son discours mature, positif et passionné est aussi envoûtant que le son de l’instrument qu’il pratique depuis presque un quart de siècle. Pour cet artiste originaire dela Montérégie, la musique de toutes les époques l’interpelle et le fascine. La musique étant communication et « le public étant un témoin qui parle avec son écoute ».
Déjà, le violoncelliste, dont la chaleureuse faconde charme et fascine, a donné des concerts un peu partout dans le monde. Ainsi il a déjà foulé le sol de continents tels l’Asie, l’Europe et les Amériques. Jouer est pour lui un acte de générosité, de partage. Donner de beaux moments aux autres le gratifie, tout en essayant d’atteindre l’extase musicale, qui est de créer un moment de communication totale entre tout et tous. Un moment spécial qui arrive malheureusement trop peu souvent, constamment recherché, car si rarement assouvi.
Premiers contacts
Le jeune Raphaël est mis en contact avec le son suave du violoncelle dès l’âge de trois ans. Son corps d’enfant, collé à l’instrument, vibre de toutes ses fibres lorsque son oncle en fait frémir les cordes. Dès lors, c’est avec une obstination inébranlable qu’il a convaincu ses parents de lui procurer un instrument et de l’inscrire à des cours. Ses premiers pas dans le formidable pays de la musique classique sont guidés par des professeurs aussi prestigieux que Monique et Walter Joachim. Dès l’âge de quatre ans. (http://www.galaxie-com.com/nouvelles/nouvelle-capsule-violons-du-roy-raphael-dube–131/)
De 1999 à 2005, au Conservatoire de musique de Montréal, il étudie sous la direction de Carole Sirois et fait des études de maîtrise avec le célèbre Timothy Eddy au Mannes College of Music de New York. Son talent étant reconnu, il accède au New World Symphony Orchestra où il perfectionnera ses habiletés de violoncelliste et affinera sa vision de la musique.
Carrière professionnelle
En 2008 il joint les rangs des Violons du Roy http://www.violonsduroy.com/fr/musiciens/v/raphael-dube avec lesquels il participe à environ soixante-dix concerts par année, tout en participant à la création du groupe Chorum (http://www.ensemblechorum.com/bio.html )qui a pour but d’élargir le public à la musique classique. Ce groupe, formé d’une douzaine de musiciens, se produit régulièrement. Toujours à la recherche de défis à relever, c’est avec deux autres musiciens du groupe Chorum, qu’il présentera les Variations Goldberg au Palais Montcalm le 9 septembre prochain. http://palaismontcalm.ca/programmation/benoit-loiselle-raphael-dube-raphael-mcnabney-810. Les variations Goldberg, dont les arrangements sont de Sarudiansky, seront précédées par le Prélude Insomniaque de Benoit Côté.
Raphaël Dubé, âgé de vingt-sept ans, partage son temps entre les Violons du Roy, le groupe Chorum, des récitals orchestre de chambre et en solo. De quoi tenir son musicien occupé, d’où l’importance de conserver une bonne forme physique, surtout par le biais de la natation.
Se mettre en danger en s’attaquant à des œuvres difficiles garde le jeune homme sur le qui-vive. Le tient éveiller. L’oblige au dépassement. L’invite à l’excellence. Éros et Thanatos se tenant par la main.
Vingt fois sur le métier remettez vote ouvrage disait Boileau. Raphaël Dubé investit en moyenne quatre à cinq heures par jour dans la pratique de son instrument. C’est le travail acharné et constant, jouxté à un talent exceptionnel, qui permet à l’artiste de faire vibrer les cordes de son violoncelle avec virtuosité. C’est sans hésitations aucune qu’il énumère les qualités premières d’un bon musicien : passion, humilité, persévérance et curiosité. « Le but semblant toujours à portée de main mais jamais atteint » dit-il, le sourire au fond des yeux.
Reconnaissance et engagement
Ce jeune vétéran de la musique classique voue une reconnaissance réelle à tous ses professeurs et une admiration toute spéciale pour le chef d’orchestre Gustavo Dudamel avec qui il a déjà partagé la scène. Originaire du Vénézuéla et maintenant chef de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, l’implication sociale de Gustavo Dudanel auprès de jeunes démunis avec The Orquesta Sinfónica Simón Bolívar, donne des idées à Raphaël Dubé qui se dit intéressé par un semblable engagement.
S’il était un souhait que Raphaël Dubé aimerait voir se réaliser ce serait « que l’art et la musique prennent encore plus de place dans la société car ils permettent les échanges les plus beaux avec les êtres humains».
Échanger verbalement avec Raphaël Dubé est certes une expérience fort marquante, mais passer une soirée musicale en compagnie de ce violoncelliste de renom n’est rien de moins qu’accéder à des parcelles d’éternité.
crédit photos: Yves Gauthier et courtoisie
