La Vieillesse par une vraie vieille par Janette Bertrand en librairie dès le 23 mars

La Vieillesse par une vraie vieille écrit par Janette Bertrand,
La Vieillesse par une vraie vieille écrit par Janette Bertrand,

Ce mercredi 23 mars, le tout récent livre La Vieillesse par une vraie vieille écrit par Janette Bertrand, sera en librairie, à la veille de son quatre-vingt-onzième anniversaire de naissance. Une chose que je retiens après la lecture de ce livre, c’est que j’espère vivre ma vieillesse de manière aussi riche, belle et optimiste que celle de Janette. Ce livre s’adresse à tous les gens de moins de soixante-cinq ans qui veulent avoir de précieux conseils sur comment bien vieillir. De plus, ce livre sera sûrement un réel plaisir à lire par de vrais vieux aussi, qui pourront se reconnaitre dans les propos de Janette.

 Résumé

« Ou bien t’es vieux, ou bien t’es mort. »
À tous ceux et celles qui ont peur de vieillir
Puisqu’il nous faut vieillir, mieux vaut que ce soit dans la joie.
Non, la vieillesse n’est pas un naufrage. Oui, il y a du plaisir après soixante-cinq ans. Oui, il y a des bobos, des inconvénients. Mais oui, il y a de l’amour.
Au cours de ma longue vie, j’ai accumulé des moyens efficaces pour mieux passer les trente ans supplémentaires que la science nous alloue. Je veux les partager avec vous. Ils fonctionnent, j’en suis la preuve.
Puisque, après la retraite, on va vivre encore de longues années, ce serait dommage de les gaspiller ou même de les gâcher. Elles sont précieuses.
 

À nouveau, notre chère Janette qui n’a jamais cessé de prodiguer son savoir, fourni à travers de courts textes émouvants, touchants et percutants, un regard lucide et attendrissant sur des sujets dont on n’aime pas trop souvent parler : la vieillesse, la maladie, la mort, les centres pour personnes âgées, la sexualité des aînés et l’argent. Elle partage ses observations très réalistes et pertinentes sur notre société et notre vision des vieux.

Elle nous donne aussi ses trucs pour bien vieillir, en racontant en toute humilité et sans censure ses propres anecdotes de vie, ses erreurs (son implication en politique pour soutenir la loi sur la laïcité par Pauline Marois), ses moments douloureux (son cancer, ses maux de dos), ses peurs qu’elle tente de maitriser, ses petits bonheurs en famille et avec son amoureux. «Le bonheur se cache dans les petits plaisirs quotidiens… il faut les reconnaître quand ils passent, les saisir et les savourer pendant qu’on est vivant… Choisir de voir les beaux côtés des gens…» 

Mais surtout, ce qu’on retient dans ce livre, ce sont ses réflexions, son attitude positive et optimiste face à la vieillesse qui nous stimule le plus. «Vieillir, ça s’apprend.»   

Elle nous explique aussi comment elle écrit. Ses recherches, ses notes qu’elle prend, le résumé de l’histoire à raconter. Inventer ensuite les personnages et en déterminer la psychologie. Puis faire la structure dramatique de l’histoire dont elle va raconter. Une fois son coffre à outils bien rempli, elle se permet alors d’écrire son roman.

Elle nous donne ses trucs pour moins oublier les noms propres et les événements récents. Elle se fait des listes, elle se répète les noms plusieurs fois pour tenter de les emmagasiner dans sa mémoire. Et elle explique bien simplement la différence entre l’Alzheimer et la perte de mémoire due à l’âge avancé. «Celui qui n’a que des pertes de mémoire oublie où il a déposé sa tasse de café, mais il sait que la tasse sert à contenir le café. Le malade, lui, ne sait plus à quoi sert la tasse. »

Elle nous parle des peurs normales que l’on peut avoir face à la mort, face à la perte de libido, d’érection chez les hommes, et elle nous parle bien candidement de la sexualité des personnes âgées qui peut devenir beaucoup plus tendresse et caresse en vieillissant et c’est très bien comme ça. «La peur de vieillir pour les hommes est liée à la perte de la force physique. Notre peur de vieillir à nous, les femmes, est liée à la perte de la jeunesse et de la beauté.» 

Elle parle de la retraite et de ses pièges. Ne pas se faire un plan de retraite pourrait faire en sorte qu’on manque d’argent, qu’on s’ennuie, qu’on déprime, qu’on se replie sur soi-même faute de vie sociale et de manque de but et d’utilité. Se sentir un poids pour ses enfants, se sentir inutile, se plaindre de ses tamalous (t’as mal où?), s’isoler des autres, ce sont tous des risques qui planent au-dessus des retraités qui vieillissent. Elle propose donc de continuer à se donner des objectifs de travail, ou de bénévolat. De se forcer à bouger, à rester actifs pour vivre une belle retraite.

Au final, ce livre est un bon livre de chevet que l’on peut savourer à petite dose et petit à petit nous amener à notre propre réflexion sur la manière dont on veut vivre notre vieillesse!

Janette Bertrand est une grande communicatrice et une auteure prolifique, dont l’importance a été maintes fois soulignée par de prestigieux prix et distinctions. La Vieillesse par une vraie vieille est un autre volet de son autobiographie, Ma vie en trois actes. Janette n’a pas dit son dernier mot ! Actuellement, elle écrit son sixième roman à quatre-vingt-onze ans !

Date de parution : 23 mars 2016
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 304 pages
24,95 $

Édition Libre Expression

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