Manifeste de la Jeune Fille du 9 au 20 octobre 2018 au Théâtre Périscope

Manifeste de la jeune fille

Une pièce explosive d’une durée de deux heures sans entracte

Un théâtre déroutant, essoufflant, audacieux, qui bouscule nos idées et nous portent à réfléchir au paradoxe de la consommation et son monde capitalisme, mais aussi à la société en général.  Tous les sujets y sont abordés d’une façon autant visuelle, qu’auditive.

Avec : Raymond Cloutier, Stéphane Crête, Muriel Dutil, Joanie Martel, Catherine Paquin-Béchard, Sébastien René et Isabelle Vincent

Explication de la pièce

« Manifeste de la Jeune-Fille a pour point de départ les magazines féminins qui exposent un modèle de consommateur idéal : la Jeune- Fille. Elle n’a ni sexe ni âge, mais représente plutôt la figure de proue du capitalisme. Prenant la forme d’une parade de mode, la pièce confronte le public aux monstres de superficialité de la société d’aujourd’hui. Devant ce miroir, le spectateur choisira-t-il de se reconnaître ou de refuser ce portrait?

 

Le décor

Manifeste de la jeune fille © Valérie Remise
Manifeste de la jeune fille © Valérie Remise

On se trouve dans un grand magasin aux étalages garnis sur une plateforme tournante. En haut de celle-ci, on y voit soit les paroles projetées sur écran ou de nombreux vidéos.  De chaque côté, une structure en forme de boucle avec porte tournante et aussi de nombreux vêtements que notre brochette de comédiens peuvent choisir et ainsi parader tels des mannequins à un défilé de mode.  Les costumes sont magnifiques et c’est agréable de voir défiler les interprètes de tous les âges dans des accoutrements invraisemblables parfois.

« Les jeunes filles amoureuses de leur reflet, déclarent la guerre à la Vieillesse, sans se douter que cette croisade entraînera leur propre décomposition. Les jeunes filles qui ont paradées devant nous ce soir, n’ont pas d’âge, pas de sexe. Elles incarnent différents types de citoyens que nous retrouvons dans la société et qui s’expriment par le biais des médias, des réseaux sociaux comme dans la rue.  Chacune essaiera de nous convaincre que sa façon de vivre est la meilleure. »

Metteur en scène

Olivier Choinière dresse le constat de l’envahissement du spectaculaire dans nos vies en pointant du doigt, avec intelligence et ruse, tous les clichés sociaux.  On y constate la superficialité « Ça va », « oui, très bien et toi »… « Tu n’as rien remarqué ? » …  Ensuite l’auteur nous transporte dans un monde de vérité et d’authenticité ou chacun des personnages se révolte pour quelque chose en particulier. (La vieillesse, l’environnement, la politique, la vie artistique, etc.)

Manifeste de la jeune fille © Valérie Remise
Manifeste de la jeune fille © Valérie Remise

On sent le besoin de distinction sociale, notre besoin d’affirmation individuelle, mais tout ça vient aussi  nourrir le capitalisme.  On a beau être contre le système, on y est tout de même.

La jeune fille représente le capitaliste, nous dans la consommation, et la dualité entre notre désir de plaire, de séduire et en même temps de moins consommer et se faire exploiter.

J’ai particulièrement aimé les questionnaires dans le jeu et les acteurs pris au piège qui  s’affirmaient, se fâchaient ou se révoltaient d’une situation particulière.  Ils étaient tous excellents dans leur rôle.  Et que dire de la finale surprenante ! Wow ! Innovateur, mais je vous laisse la surprise.

Ce n’est pas une pièce proprement dite sur le capitalisme, mais sur des personnes qui vivent dans ce système-là, qui essaient de s’en sortir. On va voir 7 façons de se faire vanter des produits, d’avoir d’l’air heureux, mais comme dans la vraie vie, il y a toujours une meilleure version…

On peut dire que la compagnie L’ACTIVITÉ a réussi encore une fois à placer le spectateur au cœur même de la représentation et a su renouveler la forme théâtrale en y apportant un décor et des costumes extraordinaires pour compléter l’idée narcissique de se faire valoir.

Compagnies › L’ACTIVITÉ et Espace Go
Texte et mise en scène ›Olivier Choinière
Assistance à la mise en scène › Stéphanie Capistran-Lalonde
Distribution › Raymond Cloutier, Stéphane Crête, Muriel Dutil, Joanie Martel, Catherine Paquin-Béchard, Sébastien René et Isabelle Vincent
Scénographie › Max-Otto Fauteux
Costumes › Elen Ewing
Lumière ›André Rioux
Accessoires › Clélia Brissaud
Vidéo › Michel Antoine CastonguayetDominique Hawry
Musique ›Eric Forget
Maquillages-coiffures › Sylvie Rolland-Provost
Direction de production › Cynthia Bouchard-Gosselin
Équipe de tournée › Jacinthe Racine, Jean-Benoit Mongeau, Robin Brazill, Cynthia Bouchard- Gosselin, Steve Montambault 
Agente de tournée › Ginette Ferland
L’ACTIVITÉ reçoit le soutien de Bell Média

SPECTACLE DE TOURNÉE

Théâtre Le Périscope (Québec) 9 au 20 octobre
Théâtre Gilles-Vigneault (St-Jérôme) 31 octobre
Théâtre Juliette-Lassonde (St-Hyacinthe) 2 novembre
Théâtre Lionel-Groulx (Ste-Thérèse) 3 novembre
Théâtre du Vieux-Terrebonne 9 novembre
Théâtre de la Ville (Longueuil) 10 novembre
Théâtre Hector-Charland (L’Assomption) 13 novembre
Le Carré 150 (Victoriaville) 15 novembre
Théâtre de la Rubrique – Salle Pierrette-Gaudreault (Saguenay) 17 novembre
Salle J. Antonio-Thomson (Trois-Rivières) 27 novembre
Maison des arts de Laval 29 novembre

Photo – entête: Caroline Laberge