Luc De Larochellière : des retrouvailles émouvantes au Festival d’été de Québec, 30 ans plus tard…

Trente ans après la sortie de son premier album Amère America et de sa première prestation au Festival d’été de Québec (en 1989), Luc De Larochellière a convié les festivaliers pour souligner l’occasion et célébrer la réédition de son album chouchou. Un moment de pur plaisir, magnifiquement partagé !

Vous allez entendre le spectacle que l’on présentait il y a de cela 30 ans, ici au Festival d’été de Québec, avec exactement cette gang-là, a-t-il dit fièrement, dès son entrée sur la scène de l’Impérial de Québec ce dimanche 14 juillet, sous les applaudissements nourris et les sifflements des spectateurs.

L’auteur-compositeur-interprète et sa talentueuse bande ont dressé la table avec Les Élections, L’Entraineur, Le Silence et Avenue Fosh, des chansons aux harmoniques singulières.

 

Tout au long du spectacle, Luc De Larochellière nous a raconté les petites histoires et anecdotes qui ont inspiré l’écriture de ses chansons et nous a fait rire à plusieurs occasions. Il a aussi partagé le moment où il s’est entendu chanter, pour la première fois, à la radio d’une voiture arrêtée à une lumière rouge, fenêtres ouvertes, coin Chénier et Saint-Hubert. Le son était fort, ça voulait dire qu’ils aimaient ça, rappelle-t-il. Il nous a offert Chinatown Blues… qu’on a aussi chanté très fort avec lui ! Puis ont suivies les rythmées Encore menteur (chaudement applaudi) et Un cadavre pour dîner (un extrait qui n’a été enregistré sur l’album par contre).

Lorsque l’on retourne dans le passé, que l’on réédite un album, il faut nécessairement s’imposer de multiples réécoutes. De Larochellière nous a confié que l’exercice lui avait fait découvrir que l’essentiel qu’il avait à dire prenait une grande place sur Amère America. Particulièrement Le Sablier fendu, qui parle du rêve, l’un des sujets préférés de l’artiste, non pas de la fuite dans le rêve mais bien le ressourcement dans le rêve, a-t-il souligné. L’interprétation a donné lieu à une sublime prestation de Gérard Cyr au saxophone. Tellement doux à l’âme…

 

Prolifique Luc De Larochellière? Assurément! Les deux chansons qui ont suivi, Le Trac du lendemain et La route est longue, les plus anciennes aussi puisqu’elles avaient été interprétées par le jeune artiste de 19 ans lors du Festival de la chanson de Granby, en 1986 – son année gagnante – nous ont été servies sur un plateau d’argent et se sont facilement méritées une première ovation !

L’album Amère America n’ayant que 9 chansons, il fallait en avoir quelques-unes « de remplissage » pour faire des spectacles complets, nous a dit Luc. Si Fragile était l’une d’elle. Il ne savait pas de ce qu’elle allait devenir. Aujourd’hui on sait… elle continue de franchir le temps, toujours aussi désarmante de vérité et de pertinence. Et vlan, pour une deuxième (et soutenue) ovation !

L’interprétation de Je suis Bourgeois, une pièce jazzée à souhait, nous a aussi réservé une très belle surprise ! François Pérusse, le bassiste des touts débuts, est venu rejoindre Luc et le percussionniste Paul Picard sur scène. Chaudement accueilli, Pérusse nous en a mis plein les oreilles ! Il ne nous restait qu’à claquer des doigts et à suivre le rythme de ce trio hyper doué.

Enfin, Ma génération, Amère America et Cash City nous ont été livrées comme un savoureux dessert auquel il aurait été impossible de résister. Et c’est tous debout et tapant du pied que nous avons chanté Sauvez mon âme et Six pieds sur terre. Nous étions tous comblés, avant que les lumières ne se rallument.

Luc De Larochellière, et sa très talentueuse bande d’origine : Gérard Cyr au clavier, Paul Picard aux percussions, le légendaire Sylvain Clavette à la batterie, Marc Pérusse à la guitare électrique, à la direction musicale et à la réalisation l’album, les bassistes François Pérusse et Yoland Houle, en alternance, de même que les deux énergiques choristes, Nancy et Monique, ont livré une formidable et solide performance. Plaisir et gros frissons en prime !

Quelle soirée mémorable…

Crédit-photo : Louise Vachon

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