Dans le cadre par excellence du Palais Montcalm de Québec, Diane Dufresne a séduit,charmé et conscientisé même les participants à un concert-bénéfice au profit de GRIS-Québec. Au début du concert, les dirigeants de GRIS-Québec ont exposé brièvement mais pertinemment le pourquoi de l’existence de GRIS-Québec. Comme l’affirme Martin Masson, président de l’organisme dans son message inclus dans le programme de la soirée : « Pourquoi ce concert-bénéfice ? Parce qu’aujourd’hui encore, dans une société aussi évoluée que la nôtre, l’homophobie, engendrée plus souvent qu’autrement par la méconnaissance des déterminismes de l’orientation sexuelle et de l’incompréhension qu’il ne s’agit pas là d’un choix, mène au rejet et à des gestes d’intimidation posés à l’endroit des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles ou présumées l’être. L’homophobie se manifeste à l’égard de celles et ceux dont l’apparence ou le comportement ne se conforment pas aux stéréotypes de la de la masculinité ou de la féminité.
À partir de là, l’homophobie peut toucher tout le monde.
Le Gris-Québec, depuis 15 ans, a réalisé de nombreuses activités de sensibilisation et de démystification de l’homosexualité et de la bisexualité adaptées aux diverses clientèles, en particulier en milieu scolaire, pour les élèves de 14 à 25 ans. L’organisme a aussi mis en place des services d’information et d’entraide, dont un milieu de vie, s’adressant aux jeunes gais, lesbiennes, bisexuels ou en questionnement, leur permettant d’échanger et de vivre leur différence dans un environnement stimulant et sécuritaire. Nos services s’adressent également aux parents de ces jeunes ainsi qu’aux professionnels de l’éducation, de la santé et des services sociaux. »
Le directeur général André Tardif a mentionné l’immense et nécessaire apport des 73 bénévoles au cours de l’année dernière. Et dans son message écrit, relevons ce fait : « Dernièrement, en me rendant au bureau de poste, la jeune fille au comptoir m’a souri en pointant la lettre que je venais porter. Elle avait lu l’adresse de retour, celle du GRIS-Québec : « Un jour, vous êtes venus dans mon école secondaire. Ça a changé le cours de ma vie ».
Le concert a su plaire à un vaste public venu soutenir la cause. D’entrée de jeu, l’ensemble de la vingtaine de musiciens des Violons du Roy a débuté la soirée avec une pièce touchante de Henry Purcell dans un arrangement de Benjamin Britten. Puis, dans sa magnifique robe noire, blanche et rouge, Diane Dufresne a enchaîné quatre chansons touchant le cœur, les sentiments, la vie bref !
Et encore une fois, nous avons droit à du grand Diane Dufresne. La voix est magnifique, ample, forte, assurée et superbement modulée constamment. Il y a encore et toujours de la douceur, de la jeunesse même chez elle, madame Dufresne. Tant mieux pour elle et pour nous ! Quant au chef d’orchestre des musiciens, Simon Leclerc, il a assuré la direction avec brio et une immense complicité tant avec ses musiciens qu’avec Diane Dufresne.
Soulignons entre autres, les magnifiques interprétations au cours de la soirée de pièces des compositeurs Arvo Part, Benjamin Brtitten, Ottorino Repighi et Gustav Holst. Le choix et les arrangements des ces musiques ont pu mettre en relief les grandes qualités de ce fameux ensemble de cordes en sa résidence au Palais Montcalm dont les qualités acoustiques sont remarquables. Relevons les très beaux solos de la première violoniste ainsi que le jeu nuancé et si agréable du pianiste.
Dans la dernière partie du concert, Diane Dufresne nous a fait part en chant et poésie des préoccupations environnementales qui nous concernent tous. La chanson finale fut la superbe « L’hymne à la beauté du monde » de Luc Plamondon. En rappel, au nombre de deux, elle souleva la salle avec un « Oxygène » magistral dont les notes finales, impressionnantes restent mémorables pour tous, mêmes pour les musiciens ! Les derniers moments du concert furent émouvants avec un remarquable « Les cœurs tendres » de Jacques Brel. Cette soirée combla donc ses participants en permettant à cette grande Diane Dufresne d’être accompagnée par des musiciens exceptionnels de Québec. Et un moment même, en s’adressant au public, Mme Dufresne mentionna le droit à la différence.
Revenons au but de ce concert mémorable. Pour bien vous exprimer la pertinence de l’organisme GRIS-Québec, je vous livre le message écrit du maire Régis Labeaume de Québec en cette soirée : « Gai-lesbienne-bisexuel. Dans la bouche de ceux qui sont guidés par l’incompréhension ou par la peur de la différence, ces mots deviennent des armes qui laisseront de profondes cicatrices sur leurs victimes.
Devant cette violence insidieuse, nul ne peut ni doit rester indifférent. Tous, nous devons agir pour que cesse l’homophobie, le harcèlement et la discrimination. Afin que chaque individu ait la chance de s’épanouir et d’enrichir notre collectivité.
Depuis 15 ans, GRIS Québec s’emploie à promouvoir une vision positive de l’homosexualité et de la bisexualité en s’appuyant sur des valeurs d’accueil, de respect, d’ouverture et de solidarité. Aujourd’hui, l’occasion nous est donnée de soutenir l’organisation dans sa mission et de contribuer à son action.
Merci à madame Diane Dufresne, à monsieur Simon Leclerc, aux artistes des Violons du Roy et à toutes les personnes engagées à changer le monde en transformant les mentalités. Votre présence nous permet d’envisager l’avenir avec confiance. »
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Galerie photos http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/860032
crédit photos: Lise Breton
