Mory Kanté nous présente La guinéenne

La Guinéenne de Mory Kanté
La Guinéenne de Mory Kanté

La Guinée nous rend visite : son ambassadeur nul autre que Mory Kanté avec son nouvel album « La Guinéenne » sortira le 30 avril 2012, un hommage aux femmes de Guinée et d’Afrique.

Mory Kanté qui n’en est pas à ses début nous présente son douzième album. Fête et amour, c’est tout le charme de Mory Kanté et sa variété à l’africaine . Mention spéciale au titre Tedekou qui donne sourire et excitation.

Prudent, Mory Kanté a pris son temps pour donner une suite à Sabou, paru en 2004. La Guinénne, son onzième album, il l’a enregistré à Conakry, dans le complexe voué à la musique qu’il y a ouvert, comportant une salle de spectacle (2000 places), une boîte de nuit, un hôtel-restaurant et deux studios d’enregistrement. Mory Kanté évolue sagement tout en maintenant le coté traditionnel de l’Afrique par ses instruments venant de ses origines mêlés à ceux d’aujourd’hui lui fournissant une recette gagnante pour que cela deviennent impossible de rester assis lorsqu’on l’écoute. Une formule gagnante pour le prochain festival d’été.

Mory Kanté est l’héritier de la tradition des griots, les “djéli” du Mandé, empire d’Afrique de l’Ouest qui à son apogée, sous le règne de Soundiata Keïta au XIIIe siècle, s’étendait depuis la côte atlantique jusqu’à la région de Gao. Son premier enseignement musical, il le reçoit avant même sa naissance, le 29 mars 1950 à Albadaria près de Kissidougou en Guinée forestière. Sa mère Fatouma Kamissoko, communique avec lui en musique, alors qu’il est dans son ventre.

D’origine malienne, Fatouma est la fille de Djéli Mory Kamissoko dit “Sanda” (le mot, le proverbe et le verbe), chef spirituel des griots des pays de Kouranko et de Sankarã en Guinée. C’est le vieil homme lui-même qui baptise l’enfant et lui transmet son propre nom. Dans ce nouvel album, “Alamina Badoubaden”, splendide air traditionnel enregistré live par un ensemble réunissant quelques-uns des meilleurs griots résidant en France, est un hommage du petit-fils à ce grand-père illustre.

L’enseignement traditionnel du petit Mory commence auprès de son père, El Hadj Djelifodé Kanté, alors chef des griots de Kissidougou, qui s’éteindra à l’âge de 109 ans. Parmi les derniers de ses trente-huit enfants, Mory, suit l’école française et apprend à jouer du balafon, l’instrument emblématique des Kante. Dans les récits des djéli, il est dit que Soumaworo Kanté, roi du Sosso, possédait un “djo” très puissant, le “Sosso Bala”, un balafon (ou plutôt un bala, balafon désignant le joueur de bala) gardé dans le secret d’une case rituelle.

La légende raconte comment il donna ce balafon à son griot avec ces mots : “Bala Fasséké Kouyaté”. Mory le chante magnifiquement dans “Soundiata”, pièce épique de plus de 25 minutes enregistrée en 1975 alors qu’il est chanteur du Rail Band de Bamako. « Tous les balafons sont accordés à ce balafon, qui existe et a toujours une place aujourd’hui, explique Mory Kanté. C’est l’un des premiers instruments féeriques. Mais il est faux de dire que le balafon de Soumaworo Kanté était un “fétiche”. C’est un moyen de communication entre ce que les gens peuvent voir et écouter et ce que les gens ne peuvent ni voir, ni écouter. C’est-à-dire un instrument qui permet d’établir une communication cosmique, une communication de pouvoir. »

A l’ occasion de la Journée Mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2001, Mory Kanté a été nomme Ambassadeur par la F.A.O. (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Sa mission est de faire connaître le combat de la F.A.O. contre la faim pour réduire la pauvreté dans le monde.

L’album  La guinéenne – 10 titres inédits :

Yarabini, La guinéenne, Tedekou, oh oh oh, Saratan, Mbalia, Bedoke, Sikaa, Malibala, Nodiche

Site internet : http://www.vo-music.com/artiste.php?id=52

http://www.discograph.com/morykante/

Spectacles à venir :  06.06.12 New Morning, Paris (F)