Dominiq Hamel – un premier opus coloré en 3D

Dominiq Hamel
Dominiq Hamel

Dominiq Hamel s’amuse en solo avec un nouvel album éponyme qui a été lancé le 2 avril dernier au Petit Olympia de Montréal le 2 avril dernier. Il propose un florilège de rythmes entraînants et des paroles divertissantes qui nous font espérer l’été et les chauds rayons de soleil.

Il est impossible d’aborder la recension de cet album sans parler de la pochette réalisée en 3D et qui vient accompagnée de lunettes pour en profiter des effets. Pas le choix, car ça saute aux yeux! Déjà, l’esthétique se démarque de ce qu’on peut retrouver de plus traditionnel sur le marché du disque présentement. Il s’agit d’exploiter habilement le titre du premier extrait, Rêver en 3D, qui présente bien le genre musical des chansons de l’album. Le livret se déplie pour devenir une affiche 3D dont les principaux éléments se retrouvent sur la pochette qui en met plein la vue.

À ce titre, Hamel ne s’éloigne pas de ce à quoi il nous a habitués avec ses anciennes réalisations lorsqu’il faisait partie de la formation Orange Orange. Néanmoins, il est difficile d’identifier un style précis à l’ensemble des 13 chansons présentées sur l’album : pop et électro se côtoient, mélangeant aussi le disco, parfois le folk… et tous ces styles musicaux viennent peut-être des nombreuses collaborations qui enrichissent l’album. On retrouve Jacobus de Radio Radio, Élizabeth Blouin-Brathwaite, Maybe Watson d’Alaclair Ensemble et David Brown de The New Cities. Mais les collaborations ne s’arrêtent pas qu’à l’interprétation, car Jipé Dalpé participe aussi comme trompettiste-guitariste. À l’écoute, on se croirait dans un autre temps, un temps hors du temps…

L’auteur-compositeur-interprète accompagne ses textes – souvent plus lus que chantés – de rythmes de basse et de batterie puissants qui feront vibrer vos caisses de son à tout coup. Les paroles, par leur saveur humoristique parfois coquine où se mélangent calembours et répétitions lancinantes, pourraient rappeler ce qu’écrit Damien Robitaille.  

J’ai bien aimé Rêver en 3D, Fraise et disco, je ne t’aime pas encore, et le côté kitsh-oriental de les rues de Hanoï. C’est dans cette grande variété d’arrangements musicaux qu’on peut apprécier l’album. D’autres diront que c’est un album exploratoire qui va dans tous les sens, mais il reste que ce sont des chansons-bonbons qui font leur travail, c’est-à-dire divertir l’auditeur qui cherche peut-être à se changer les idées en écoutant de la musique rythmée et originale, une musique entraînante… s’entraîner!

Dominiq Hamel, de Dominiq Hamel

Étiquette Kartel Musik

Date de sortie : 1er avril 2014

Crédit photo: Kartel Musik