Présentée en première mondiale au Festival d’Opéra de Québec au Grand Théâtre de Québec pour 4 soirs seulement, « L’Amour de loin » est une coproduction du Metropolitan Opera de New York, du Festival d’opéra de Québec en collaboration avec Ex Machina. La mise en scène audacieuse signée Robert Lepage est une belle façon de fêter le 5e anniversaire du Festival d’Opéra de Québec. Un opéra que l’on qualifie de magique, envoûtant et grandiose qui se poursuivra ensuite sur la prestigieuse scène du Metropolitain Opéra à New York en 2016 et 2017.
À l’occasion de cette première soirée, on a remit le prestigieux prix des compagnons des Ordres des arts et des lettres à Robert Lepage pour son génie créateur, sa fougue, son authenticité, et ses œuvres exceptionnelles. De nombreuses personnalités étaient présentes ce soir telles que le consul général de France, le maire de Québec et Robert Lepage a dit que M. Couillard lui-même a promit de venir voir cet opéra. (On rappelle à M. Couillard, qu’il lui reste encore 3 représentations pour tenir sa promesse, s’il veut venir à Québec.
Un opéra grandiose avec 150 personnes qui font partie de ce projet si on compte l’équipe technique. Les 75 musiciens dans la fosse avec le chef d’orchestre, le chœur d’une cinquantaine de personnes, les 3 solistes ainsi que les 5 acrobates-marionnettistes, tous ces gens ont réussi à nous faire vivre des émotions remplies de poésie autant visuelle qu’auditive et nous ont captivé par ce rêve d’un amour idéaliste.
Cet opéra contemporain de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho, inspiré d’un livret français d’Amin Maalouf avec ses décors et sa musique nous en a mis plein la vue et les oreilles. On y retrouve comme personnage principal (Jaufré Rudel)le baryton Phillip Addis, la soprano Erin Wall, (Clémence), et la mezzo-soprano Tamara Mumford (le pellerin) dirigé par le chef Ernest Martinez Izquierdo avec le Chœur de l’Opéra de Québec et l’Orchestre symphonique de Québec.
DÉCOR- ÉCLAIRAGE – COSTUMES
Les 28 000 lumières « Del » contrôlées par ordinateur par Lionel Arnould sont des éléments de décor importants puisque ces lumières représentent la mer avec toutes ses ondulations de vagues et ses changements de couleurs. Une belle sensualité s’y dégage et avec la musique tempêtant à l’occasion, nous fait vivre une belle gamme d’émotions. Kevin Adams dont la réputation à Broadway n’est plus à faire, a créé ses éclairages magnifiques.
Il y a aussi la scénographie de Michael Curry avec sa passerelle motorisée se déplaçant sur rail avec un mécanisme ingénieux et silencieux transportant les solistes dans les airs.
Des bateaux finalisent les décors principaux. Aussi, même si l’opéra est en français, on y voit les paroles chantées, ce qui est un avantage, car ça aide à comprendre toute la prose du texte. Au parterre complètement à l’arrière, si on se retourne, on peut y voir deux télévisions captant le chef d’orchestre.
Les costumes sont magnifiques. De très jolies robes, n’oublions pas que nous avons à faire à une comtesse.
L’HISTOIRE
Une histoire où se mêle amour courtois et conte oriental. Deux pôles, l’un aérien et l’autre aquatique. Deux amoureux séparés par la mer dont le déroulement sur scène est surprenant à bien des égards.
Un troubadour du X11e siècle, (Jaufré Rudel) chante les vertus d’une femme lointaine, belle, noble, pieuse, (la comtesse de Tripoli). Jaufré rêve de rencontrer cette femme idéale. Cette pièce a été créée à Salzbourg en 2000 et a été produite à plusieurs reprises. Bien sûr le pellerin fait le lien entre l’homme et la femme.
Il faut souligner l’excellent travail musical de l’orchestre symphonique, des chœurs et des 3 solistes qui par leurs talents ont réussi à nous émouvoir et nous faire vibrer. Les marionnettistes nous conviaient également à une théâtralité sans faille. C’était très beau de voir les poissons sautés, une « vraie » sirène apparaître, etc.
Un opéra en 5 actes de plus de 2 heures avec une pause entre le 3e et le 4e acte.
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec les 30 juillet, 1er, 3 et 5 août à 20 h
Billets à partir de 65$, une aubaine à ne pas manquer !
Coproduction : The Metropolitan Opera (New York)/ Festival d’opéra de Québec en collaboration avec Ex Machina
Metteur en scène : Robert Lepage
Assistante à la mise en scène : Sybille Wilson
Concepteur des décors, costumes et accessoires : Michael Curry
Concepteur des éclairages : Kevin Adams
Concepteur des images : Lionel Arnould
Musique de Kaija Saariaho
Livret d’Amin Maalouf
Version originale française
Jaufré Rudel : Phillip Addis, baryton
Clémence : Erin Wall, soprano
Le pèlerin : Tamara Mumford, mezzo-soprano
Chef d’orchestre : Ernest Martinez-Izquierdo
Le Choeur de l’Opéra de Québec
L’Orchestre symphonique de Québec
Le Festival se poursuivra jusqu’au 5 août. Plusieurs spectacles vous sont proposés dont la Brigade lyrique qui se produit un peu partout gratuitement, Rossini à l’Apéro à la Chapelle du Musée de l’Amérique française les 27, 28, 29 et 30 juillet à 16 h pour une belle détente avant le repas ainsi que les Grands Feux Loto-Québec le samedi 1er août à 22 h, au Vieux-Port de Québec et dont la brigade vous accueillera dès 21 h.
Pour tout savoir sur les événements et les dates du Festival
http://www.festivaloperaquebec.com
418-529-0688
269 boulevard René-Lévesque Est ?Québec, Qc?G1R 2B3
Tél : 418 643-8131 ou 1 877 643-8131
Galerie photos : https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157656549792292
Crédit photos : Lise Breton
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