Dans une salle Raoul-Jobin comble du Palais Montcalm, le Club musical offrait un concert inusité en ce lundi soir. Le réputé comédien Raymond Cloutier a conçu une soirée de poésie et musique à partir des poèmes de Charles Baudelaire. Sur la scène, évoquant le Paris du Second Empire des années 1800, quelques éléments beaux et simples : un canapé de style à gauche et un pupitre, une chaise et un porte-manteau avec un manteau et un foulard à droite. Au centre, le piano domine le décor.
Le concert présente la poésie de Charles Baudelaire, soit Les Fleurs du mal et Le spleen de Paris, mis en musique par plusieurs compositeurs : Ernest Chausson, Gabriel Fauré, Déodat de Séverac, Gustave Charpentier, Claude Debussy, Henri Duparc et Léo Ferré. Le tout est interprété par la contralto Marie-Nicole Lemieux, accompagnée par le pianiste allemand Daniel Blumenthal. Tout au long de la soirée, il y aura un échange entre ces musiciens et Raymond Cloutier qui incarne Baudelaire, le poète maudit.
Le tout est fascinant. D’ailleurs, pour aider à recréer l’atmosphère de l’époque, au-dessus de la scène, sur un grand écran, des illustrations (images, pages de livres, gravures) sont projetées.
Raymond Cloutier dans son personnage est des plus crédibles en nous livrant poésie et tranches de vie du fameux poète. Marie-Nicole Lemieux nous impressionne, à la fois réservée, mais aussi forte et fougueuse par moments avec cette voix magnifique, toute en nuances et subtilités. Elle est accompagnée par Daniel Blumenthal au piano, un partenaire idéal qui avec un immense talent et une musicalité remarquable fait équipe avec la contralto.
Oui, comme dans le poème, luxe, calme et volupté de Baudelaire ont fait le bonheur des nombreux mélomanes au Palais Montcalm en ce lundi du 7 octobre. Mentionnons que ce spectacle musical est présenté actuellement dans une dizaine de salles du Québec.
Le programme :
| L’Invitation au voyage : Baudelaire… Et sa poésie mise en musique |
| Durée approximative 1h15 sans entracte |
| « L’albatros » (Les fleurs du mal, no 2)
Ernest CHAUSSON, L’albatros (1879, publ. 1990?) – Les fleurs du mal, no 2 Gabriel FAURÉ, « Chant d’automne », Trois mélodies, op. 5, no 1 (v. 1871) – Les fleurs du mal, no 56 |
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« L’ennemi » (Les fleurs du mal, no 10) Déodat de SÉVERAC, Les hiboux (1898, publ. 1913) – Les fleurs du mal, no 67 Gabriel FAURÉ, « Hymne », Trois mélodies, op. 7, no 2 (1870?) – Les épaves, no 10 (« Galanteries ») |
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« À une heure du matin » (Le spleen de Paris, no 10) Gabriel FAURÉ, « La rançon », Trois mélodies, op. 8, no 2 (1871?) – Les épaves, no 19 (« Pièces diverses ») |
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« Enivrez-vous » (Le spleen de Paris, no 33) Gustave CHARPENTIER, « La musique », Poèmes chantés, no 1 (1894) – Les fleurs du mal, no 69 |
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« Harmonie du soir » (Les fleurs du mal, no 47) Gustave CHARPENTIER, « La mort des amants », Les fleurs du mal, no 3 (1895) – Les fleurs du mal, no 121 Claude DEBUSSY, « Le jet d’eau », Cinq poèmes de Charles Baudelaire, no 3 (1889) – Les épaves, no 8 (« Galanteries ») |
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« Recueillement » (Les fleurs du mal, 3e éd., 1868, no 104) Claude DEBUSSY, « Recueillement », Cinq poèmes de Charles Baudelaire, no 4 (1889) Henri DUPARC, La vie antérieure (1884, 1902) – Les fleurs du mal, no 12 |
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« L’invitation au voyage » (Petits poèmes en prose, no 18) Henri DUPARC, L’invitation au voyage (1870) – Spleen et idéal, no 53 Léo FERRÉ, Le flacon (Léo Ferré chante Baudelaire, 1967) – Les fleurs du mal, no 48 |
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