Une maison propre

Le 29 mars 2010

«Captivante, hilarante et touchante, cette pièce est en route vers le succès! »


 

Mathilda, une jeune actrice brésilienne qui veut faire une carrière d’humoriste et qui recherche la blague parfaite, gagne sa vie en faisant le ménage de la maison d’un couple de médecins brillants, Lane et Charles. Un couple à qui tout réussit, mais qui est totalement à la dérive. La sœur de Lane, une folle du ménage, remplacera Mathilda dans ses fonctions afin de lui permettre de trouver « la blague parfaite ». Les problèmes commencent quand Charles rencontre son âme sœur, une patiente attente d’un cancer qu’il vient d’opérer. Bien malgré elle, Mathilda redonnera à toutes ces personnes un sens à la vie, à la mort et à l’amour.

Une maison propre est une pièce de théâtre regroupant Émilie BibeauHélène MercierPatricia NolinMonique Spaziani et Michel Laperrière, tous des acteurs professionnels que l’on voit jouer dans nos émissions de télévision favorites. Cette pièce a été présentée le26 mars à l’Anglicane à Lévis. Je me dois de mentionner également que Michel Laperrière partage le rôle de Charles avec Denis Roy. Sans aucun doute, ce sont tous des gens très talentueux. On a pu remarquer qu’ils avaient de nombreuses années de pratique dans ce métier. En fait, le personnage de Mathilda en est un bon exemple. Elle a su parler portugais et on avait vraiment l’impression qu’elle était une portuguaise, grâce à l’accent qu’elle a conservé tout au long de la pièce. Également, lors des moments plus intenses et plus sérieux, on sentait la tristesse ou même la colère comme s’ils s’adressaient à nous. C’est notamment le cas de la sœur de Lane lors de son moment de folie où elle cri et saute partout. On pouvait sentir sa colère et sa joie de laisser sortir son émotion. Elle n’avait pas de limite dans son jeu. C’était un beau travail de la part de tous les comédiens.

Évidemment, que c’est une pièce comique, mais elle a tout de même des propos assez sérieux ce qui embellit cette dernière. En fait, que ce soit l’abandon par un mari, le cancer, les problèmes entre deux sœurs ou même la mort, tous ces sujets sont traités avec délicatesse et humour. Un avantage de cette technique est que, dès le début, l’attention du public est captée par l’humour et au fur et à mesure que l’histoire avance, on devient très attentif aux problèmes que vivent ces personnages amusants et attachants. Cette tactique est, selon moi, très brillante. Il y avait aussi un accompagnement musical lors de moments un peu plus sérieux, mais également lors de moments de folies. Bref, il y en avait de temps en temps, mais ils étaient tous efficaces.





Au cours de l’histoire, on remarque que les personnages évoluent radicalement. On réalise à quel point chaque personne tient à l’autre. D’ailleurs, du côté gauche de la scène se trouvait un micro utilisé tout au long de la pièce par différents personnages. Voici une originalité qui nous aide à la compréhension. Laissez-moi m’expliquer. En fait, le micro est surtout utilisé au début afin que les personnages se présentent et nous décrivent un peu leur passé. C’était souvent Mathilda qui nous en apprenait sur sa vie. Elle nous expliquait l’importance de l’humour dans sa famille, la perte de ses parents… Bref, en parlant au micro, les personnages s’adressaient au public, ce qui créait une ambiance chaleureuse où l’on n’était pas seulement des spectateurs. Tout devenait plus intime, car on sentait presque qu’ils se confiaient à nous.

Une particularité de la pièce était la narration entendue tout au long de celle-ci. Dès le début, on entend un homme nous décrire la scène. Ensuite, le fait d’entendre l’homme dire : ‘‘Acte 1, scène 1’’ et même le fait d’entendre un numéro à la fin de chaque scène n’a fait que semé la confusion. Évidemment que la description des actions et la mini entracte ont amené un peu d’humour et de variation. Cependant, cette différence a peut-être plu à certains, mais, selon moi, la narration des actions aurait été suffisante.

Par contre, je dois dire que le décor a joué un rôle important. Dans la maison de Lane, tout était blanc : le divan, la lampe, la table, la planche à repasser et tout autre accessoire. Le fait d’avoir choisi seulement des objets blancs pour représenter la maison de Lane souligne l’importance de la propreté dans la vie de celle-ci ainsi que de son entourage. Également, avec l’histoire qui avance, plusieurs décors s’ajoutent sur la scène. On commence par uniquement le salon de Lane pour finalement terminer avec le décor du balcon d’Ana et même une partie de l’Alaska se retrouve devant nous. Sans aucun doute, cette troupe a su utiliser le peu de place à leur avantage.

Finalement, le metteur en scène se trouvait présent sur la scène 30 minutes avant le début de la pièce afin de répondre aux questions, mais aussi afin de parler de la pièce en général. Les comédiens, eux, étaient présents après la pièce sur la scène pour répondre à d’autres questions, mais aussi pour recevoir des commentaires du public. Ils étaient tous très ouverts et l’on voyait qu’ils étaient passionnés par la pièce qu’ils venaient de jouer. Je dois dire, d’après les commentaires que j’ai entendu que cette pièce a plu à la majorité des gens. Je trouve intéressant de garder les comédiens ainsi que le metteur en scène après le spectacle, car les gens ont vu la pièce et peuvent en discuter et poser des questions sur des incompréhensions dans la pièce. Je préfère avoir une période de questions après qu’avant, mais en ayant les deux, cela plait à tout le monde.

Bref, tous ont semblé aimer. Malgré la maigre confusion qu’a amenée la narration, la pièce a su capter les yeux et les oreilles de son public en raison de l’originalité de son décor et par la perfection du jeu des comédiens.Une maison propre nous a fait passer par plusieurs émotions en traitant des tragédies et de l’humour de la vie courante. Captivante, hilarante et touchante, cette pièce est en route vers le succès!

 


 

Conception :
Auteure : Sarah Ruhl
Mise en scène : Martin Faucher
Assistance à la mise en scène : Marie-Andrée Lemire
Conception visuelle : Martin Faucher
Conception Éclairages : Jocelyn Proulx
Assistance costumes : Linda Brunelle

Une production du Théâtre de l’OPSIS.

Prochaines représentations de la pièce en tournée :

3 Avril Joliette, 8 avril Rosemont, 9 Avril Villeray, 10 Avril Ste-Thérèse etc.. et les 22,23, 24 avril à Longueuil.

http://www.diffusionculturelledelevis.ca/

Mercure Communication

 

Crédit photos : Benoit Roy