Tournoi des Maîtres de la LNI – ronde des finales

  le 13 juin 2010

 

 

La revanche de François-Étienne contre Vincent!
La suprématie des ‘B’ se termine. Après Bossé, Bolduc et Boudreault, on acclame Drolet!

Du 10 au 12 juin, c’est au Cabaret du Capitole que se déroule le 5e Tournoi des Maîtres de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) dans le cadre du Grand Rire de Québec. Lors de cette deuxième soirée du 12 juin, les gens ont droit à la finale consolation de bronze et la grande finale pour le nez d’Or et le titre de champion du Tournoi des Maîtres.

Cette soirée de finales est sous le même principe et avec les mêmes joueurs que la journée précédente. Seulement cette fois-ci, il y a les honneurs à remporter à la toute fin. Comme à tous les matchs, après la présentation des joueurs, nous entonnons l’hymne national de la LNI dont les paroles apparaissent sur écran géant. Cette chanson est de plus en plus connue du public et les paroles et musiques sont de Albert Larrieu.

 

 

Le premier match oppose François-Étienne Paré à Vincent Bolduc pour cette ronde de demi-finale de bronze, afin de déterminer la troisième position.  Après avoir rencontré et perdu deux fois contre Vincent par le passé dans cette série d’un contre un, François-Étienne était prêt pour cette revanche ultime. Dès le départ cependant, Vincent prend les devants 2-0. S’ensuit alors une impro mixte de 7 minutes à la manière d’Ingmar Berman, où l’on est émerveillé par la magnifique écoute de ces comédiens qui construisent une superbe impro. Mais cela se gâte avec une autre mixte Le dimanche de nos adieux, où l’arbitre Yvan Ponton décide d’être pointilleux et sévit avec une pénalité pour non-respect du thème aux deux joueurs.  Puis, vient alors une comparée très appréciée, où les deux joueurs font preuve d’originalité. Vincent se découvre une condition de dormeur chronique, qu’il transforme en métier de sénateur, tandis que François-Étienne se prend pour Mario avec son frère Ludgi qui s’égare dans le jeu de pac-man. Un vrai délire. On termine ensuite la première manche avec une sublime interprétation de part et d’autre, dans une impro à la manière de Plume Latraverse. On se donne le goût d’acheter les disques de Plume en les entendant chanter comme lui. Une première partie qui se termine 3-3.

En deuxième manche, on a droit à une partie de Clue sous le monastère, et à une comparée chanté où les deux gars se mènent une chaude lutte. Mais, une impro mixte Comme un goût d’espoir en bouche dégénère et la pluie de pénalité tombe sur les deux joueurs. D’abord, cliché de la part des deux joueurs, ce qui donne un point à chacun des joueurs (puisque 2 pénalités accumulées chacun). Puis un non-respect du thème, aussi décerné aux deux partenaires de jeu. Finalement du cabotinage pour Vincent, ce qui donne un autre point à François-Étienne. Après cette impro, c’est l’égalité 6-6. Par la suite, François-Étienne, en feu, va chercher 3 autres points par des performances magnifiques. Le temps manque à Vincent pour rattraper le pointage. Cela se termine 9-7 pour François-Étienne Paré qui a enfin sa revanche.  Vincent commente son tournoi « J’ai eu un plaisir fou à jouer ce tournoi. Avec François-Étienne, on a décidé de s’impressionner l’un et l’autre et de se faire plaisir. Un tournoi comme celu-cii c’est très stressant. Cela fait trois jours que je ne dors plus. J’ai hâte de faire un bon dodo. Malgré mon record de pénalité (4) pour un tournoi des maîtres, je tiens à dire merci à Yvan Ponton qui nous supporte dans ces tournois. On apprécie qu’il soit là.» François-Étienne ajoute : « Je la voulais cette revanche. J’avais envie de le planter (rires). Je suis très heureux de jouer avec Vincent. On a créé de superbes impros comme celle de Bergman et sous le monastère. Je remercie Yvan également et le Grand Rire pour avoir amené ce type de tournoi à Québec. Maintenant, faisons de la place aux jeunes en impro. »

 



François-Étienne Paré et Vincent Bolduc

 

Le deuxième match oppose et Patrick Drolet et Anaïs Favron, tous deux joueurs de l’équipe des Orange à la LNI. On peut dire que ces deux-là connaissent bien leurs forces et faiblesses. On a droit à un jeu tout en complicité, mais aussi avec des touches plus agressives pour déstabiliser l’adversaire. Un match qui a été constamment serré, dont les points alternés en ping-pong. On a plusieurs impros très habiles avec une belle écoute et comme ce sont deux verbomoteurs à l’esprit vif, nous avons droit à de bons combats de mots. Une impro à la manière d’Anton Tchekov nous transporte à Kiev, une autre à la manière de Gilles Carle nous fait découvrir la spiritualité sous un autre angle. Patrick Drolet est en pleine forme et Anaïs ne laisse pas sa place en jouant très physiquement plusieurs rôles. Aucune pénalité n’est décernée dans ce match qui a cependant frôlé la cote des XXX lors d’une impro à la manière de Serge Gainsbourg. Une impro très sexuelle, très crue, dont l’arbitre ne semblait pas vouloir arrêter, tellement il s’émoustillait de les voir aller. Ouf! On a eu chaud! Bien qu’à l’entracte le pointage était de 4-2 pour Patrick, Anaïs est revenue en force pour ramener l’égalité 4-4 et finalement c’est Patrick qui l’emporte 7-6 à la toute fin avec un vote du public de 194-123. Un match enlevant!    

À la toute fin, les deux improvisateurs y vont de leurs commentaires sur ce match et ce tournoi. Anaïs dit « Pour une première présence à ce tournoi, je m’en suis bien sortie, je pense. Ce genre de jeu va très vite. On n’a pas le temps de penser, on se lance c’est tout. J’ai l’impression quand même d’être gagnante. » Patrick pour sa part dit : « J’ai eu la médaille de bronze l’an passé, alors cette année, le nez d’or… j’étais rendu-là. (Rires). Vous savez, c’est normal que ce soit Anaïs et moi en finale. On est la crème de la LNI, nous l’équipe des Orange. On a une saison parfaite, on est l’élite de la ligue (rires). On se prend pour des gens importants maintenant. Il ne me reste plus qu’à me lancer en politique maintenant. » 

 



Anaïs Favron et Patrick Drolet

 

Puis, la remise officielle des médailles a lieu. Yves Cournoyer Président du C.A. vient remettre la médaille de bronze à François-Étienne Paré.  Puis Mario Grenier, le vice-président et cofondateur du Grand Rire est invité à venir remettre la médaille d’argent à Anaïs Favron. Et finalement, la remise officielle du Nez d’Or à Patrick Drolet est faite par Sylvain Parent-Bédard, le président et cofondateur du Grand Rire. On en profite également pour rendre hommage à Yvan Ponton en lui remettant une gerbe de fleurs et une ovation debout du public. Celui-ci, très ému dit : Chaque année, je suis choyé d’être aux premières loges pour voir évoluer ces improvisateurs. Ce tournoi devient meilleur chaque année. Il porte bien son nom ce tournoi, car nous avons de vrais maîtres de l’impro qui s’y retrouve. »

Comme ils ont mentionné qu’il est temps de faire de la place aux jeunes en impro, je pense qu’il serait intéressant pour l’an prochain d’inviter les jeunes à venir voir les matchs. Que ce soit en offrant des billets à rabais ou des tirages de billets pour certains matchs aux diverses organisations à Québec où les jeunes font de l’impro, comme dans les écoles, les maisons de jeunes. Je pense que c’est une belle opportunité pour donner le goût aux jeunes de continuer et de faire un jour la ligue nationale!

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On peut donc se dire à l’an prochain! Pour la sixième année, je serai encore au rendez-vous! 

Pour d’autres photos aller sur : http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/838012

Grand Rire
www.grandrire.com

Cabaret du Capitole
www.lecapitole.com

Ligue Nationale d’Improvisation
 http://www.lni.ca/fr/index.php3

 

Crédit photos: Benoit Roy