C’est un véritable pamphlet contre le conformisme que nous présente Daniel Dä avec Paul et Claudel. Il remet en cause toutes les facettes de la société moderne : éducation, télévision, sexualité, amour, consommation etc.. L’ironie et le cynisme sont ses armes favorites. Le lecteur a parfois l’impression d’être toujours en porte à faux avec les idées du narrateur. On pourrait même utiliser une image bien connue, celle de celui qui jette du fumier à pleine pelle dans les pales d’un ventilateur en marche.
Le style est particulier. L’auteur ne s’embarrasse pas de la ponctuation qu’il juge inutile ou encore de la tournure anglaise de certaines phrases ou encore de redites. Une façon décrire particulière, sortant de l’ordinaire et des règles établies. Un récit tout aussi particulier dans lequel on retrouve de tout allant d’u meurtre à la masturbation.
Voilà un genre d’écriture qui fascine le lecteur.
Paul a sa façon bien à lui de dire qu’il n’est pas dupe. D’ailleurs, rien ne lui échappe et tout le dérange. Les comportements absurdes, comme les inepties proférés par ses contemporains, lui donnent de l’urticaire. Somme toute, il déteste tout le monde sauf Claudel cette femme pachyderme qui s’est incrustée dans sa vie depuis longtemps, au début comme amante maintenant comme amie.
Un roman et un auteur è découvrir ou redécouvrir.
Daniel Dä a publié cinq romans aux Éditions de l’Effet pourpre et aux Éditions Vents d’ouest. Ses lecteurs apprécient son humour noir, son intelligence, ses nombreuses références aux grands auteurs et penseurs de l’Histoire.
Nombre de pages : 216
Prix suggéré : 22,95 $
