Trois ans suivant la parution de son second effort, Philippe B revient avec Variations
fantômes, le fruit d’une réflexion singulière, disponible le 3 mai sur Bonsound Records.
Pour créer ce troisième opus, l’auteur-compositeur s’est inspiré de plusieurs compositeurs
célèbres. À la fin de sa vie, Robert Schumann prétendait entendre les voix de compositeurs
disparus lui dicter de la musique, comme le raconte Philippe. J’ai tenté à mon tour d’écouter
ce qu’avaient à me dire les fantômes de ces illustres disparus que sont, entre autres, Ravel,
Strauss, Schubert, Vivaldi. Toutes les facettes de leurs oeuvres ont été sujet d’exploration,
d’introspection et de réinterprétation. C’est en cherchant à découvrir ce que ces différents
aspects signifiaient pour lui que Philippe B a nourri son processus de création, avec des
échantillonnages, des extraits mélodiques de pièces du répertoire classique, un titre
d’oeuvre, une ligne mélodique, un processus particulier ainsi qu’une anecdote de la vie
d’un compositeur, pour ne nommer que quelques-unes de ses influences artistiques
Ainsi, l’écriture des textes des pièces retrouvées sur Variations fantômes a été guidée
par les thématiques de ces oeuvres classiques: la beauté, la mélancolie, la foi, l’amour et
la mort. Bien qu’imprègnées d’éléments extrinsèques, les chansons sont tout de même
très personnelles. Avec sa façon unique de ficeler les mots pour créer un monde imagé,
Philippe B raconte des histoires empreintes de passion, de remords et de tourment.
Un folk moderne à la fois triste et intense accompagne les textes poétiques, avec Philippe
B à la voix et à la guitare. Le résultat est un amalgame harmonieux de guitares, de claviers
et de violons, parfois rythmé, d’autres fois plus doux. Bref, un véritable dialogue musical
entre l’auteur-compositeur et les fantômes de grands compositeurs.
Complémentairement au processus de création préconisé par Philippe, 14 photographes
ont pris le relais avec comme but l’interprétation visuelle de chacune des chansons
retrouvées sur Variations fantômes. Leurs photos, incluses dans le livret de l’album,
feront l’objet d’une exposition à la galerie OFF-Interarts (5143/45 boul. Saint-Laurent,
Montréal) du 5 au 8 mai 2011.
Ne manquez pas le spectacle lancement de l’album le jeudi 5 mai à la
galerie OFF-Interarts à 17h!
À PROPOS DE PHILIPPE B
Reconnu pour ses talents d’auteur, compositeur et interprète — notamment sollicités par Pierre Lapointe —, Philippe B met de l’avant un folk hybride dans lequel baignent sonorités acoustiques et électriques et échantillonnages astucieux. Désirant explorer d’autres avenues, il a récemment porté le chapeau de directeur musical et de musicien sur scène dans le spectacle de danse Raxon X: A True Decoy Story. En septembre 2009, l’artiste aux multiples talents avait présenté, aux côtés de Sophie Cadieux, le spectacle multidisciplinaire Phéromone(s): une soirée intime de mots mis en musique et interprétés sur scène de diverses façons.
Depuis son arrivée en terrain solo, en juin 2005, avec son album éponyme fondé sur un folk minimaliste, Philippe B ne cesse de séduire la critique et le public. Avec sa poésie à la fois terrestre et lunaire, il capture des personnages, des lieux, des moments, et les fige sur des chansons intemporelles. De son second effort sorti en 2008, Taxidermie « un beau disque qui met en lumière tout le talent d’auteur et de mélodiste de Philiipe B » selon Bande à Part, émerge un son pop classique mettant de l’avant sa voix et des arrangements remarquables. En solo comme en tant que guitariste, Philippe s’est régulièrement produit sur les scènes du Québec, notamment dans le cadre des Francofolies de Montréal et du Festival de musique émergente d’Abitibi Témiscamingue. Avec la sortie de son troisième opus, Variations fantômes en mai 2011, Philippe B donne raison à la critique du Voir de 2008 : nul doute que les prochains disques du chanteur seront encore plus audacieux. L’audace est au rendez-vous, la créativité inventive aussi.
PRESSE
Taxidermie est un beau disque qui se promène habillement entre dépouillement et fines orchestrations, et qui met une fois de plus en lumière tout le talent d’auteur et de mélodiste de Phillippe B.
Maxime Morin, avril 2008, Bande-à-part
Dix petites histoires qu’on écoute avec autant de plaisir que d’attention. Philippe B, c’est du comfort food musical. 4/5
François Lachapelle, avril 2008, Nightlife
The precious saved-up feeling of Taxidermie pays dividends in repeated listenings, reflecting a worldview both wistful and absurdist in cleverly crafted songs (Je n’irai pas à Bilbao, Laurence d’Abitibi, Rose de cactus). It’s postmodern songwriting without the “post” self-consciousness, delivered with melancholic serenity and great humanity.
Juan Rodriguez , April 2008, The Gazette
photo: Anouck Lessard
