« Je deviendrai le Lee Oswald du Québec ».
La vie universitaire en résidence sur le campus n’est pas toujours comme un long fleuve tranquille. Michel Châteauneuf en fait la démonstration avec Bad trip au Sixième ciel. L’action se passe au printemps de 982 à l’université d’Ottawa. Dans un style littéraire remarquable par son absence de compromis et de rectitude politique, Châteauneuf entraîne le lecteur dans une aventure aussi hallucinante que les protagonistes sont sous l’influence de substances psychotropes. Les campus universitaire ne sont-ils pas le lieu de toutes les expériences ? Et pourquoi pas.
Voilà un roman qui tient le lecteur sur le bout des yeux.
À la veille du Rapatriement de la constitution, un groupe d’étudiants désœuvrés se défoncent sans ménagement : un narrateur, qui rêve de devenir le Lee Harvey Oswald du Québec en tirant sur la reine Elizabeth II, un pacifiste bègue souffrant de nucléophobie, un pusher franco-ontarien traqué par la GRC, un marxiste en manque de reconnaissance et un quart arrière cocu. Autant de visages d’une certaine jeunesse confrontée au vide moral et existentiel. La novella n’est pas découpée en chapitres, de manière à faire vivre au lecteur, en temps réel, la descente aux enfers de ces protagonistes sous l’effet des euphorisants!
À lire pour quelques heures de plaisir.
Michel Châteauneuf enseigne la littérature au Collège Laflèche de Trois-Rivières. Il a été successivement chaîneur, journaliste pigiste, rédacteur pour la radio, coordonnateur de programmes d’immersion française… Dans le milieu littéraire, il est reconnu pour son caractère iconoclaste et provocateur. Il a déjà publié un roman jeunesse, deux romans pour adultes et un recueil de poésie. Bad trip au Sixième Ciel est donc son cinquième livre.
Nombre de pages : 121
Prix suggéré : 14,95 $
