La maison de thé

Jacques Tournier a demandé à Hugo, un enfant de six ans attentif et curieux, de faire avec lui un voyage immobile. Ses questions sur ces souvenirs, ses rencontres, lui ont permis de mesurer ce qui sépare celui qui a presque fini de vivre de celui qui commence à peine. « C’est mon professeur d’innocence et je m’enterre dans sa mémoire ».

Il a revu ceux qui l’ont accompagné un temps. Des gens de théâtre : Gérard Philippe, Yvonne Printemps, Pierre Fresnay et Suzanne Flon. Il a réentendu le piano de Barbara, regardé de nouveau les toiles de Carpaccio, celles de Toulouse-Lautrec et celles de Chardin, retrouvé  à travers la musique de Chopin, George Sand et Nohant, et la voix de Pauline Viardot qui l’ont entraînée vers d’autres voix de femmes. Mais aussi deux écrivains qu’il a découverts mot à mot, en les traduisant. Une vie de rencontres et de curiosités, celle d’une âme sensible au cœur de son époque.

C’est  un livre du souvenir. Un petit traité sur sa matière et son usage, d’une grâce folle, légère et poignante. Tout l’inverse d’une confession. La maison de thé est la dernière étape d’un parcours de vie, un lieu de paix où l’on se repose avant de se diriger sereinement vers le tombeau. L’auteur s’y est attardé et a vu certaines images de son passé traverser les portants de toile, sans ordre chronologique, selon les caprices de sa mémoire.

 

Jacques Tournier a notamment traduit les deux romans de Francis Scott Fitzgerald, Gatsby le Magnifique et Tendre est la nuit, il a écrit un certain nombre de romans dont À la recherche de Caron McCullers, et plus récemment Zelda (Points) et Francesca de Rimini (Seuil).

nombre de pages : 96

prix suggéré : 22.95$

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