Cabaret Gainsbourg, musique et marionnettes

Le Carrefour international de théâtre offre un très beau cadeau à tous les amateurs de théâtre festif et ludique, ainsi qu’à tous les inconsolables en cette année du 20e anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg.

C’est à l’intérieur de la très belle salle du Théâtre Périscope, du 7 au 11 juin, dans une atmosphère enfumée par les nombreuses cigarettes de « Gainsbourg » que vous pourrez savourer la dernière création du Pupulus Mordicus, dont Martin Genest est codirecteur artistique avec Pierre Robitaille.  Cette pièce a d’ailleurs été nominée pour le prix de la meilleure production de Québec 2010 par l’Association québécoise des critiques de théâtre.

Dans un style cabaret qui sied si bien aux productions du Théâtre Pupulus Mordicus, le spectateur se voit propulser dans le Paris des années 60 et 70, à l’époque où le grand Serge titillait son public avec ses créations de jeunesse aux accents jazzés. Le thème principal est l’opposition laideur/beauté. D’ailleurs le rideau s’ouvre sur un peintre qui dessine en grand format le visage de l’homme à la tête de chou pendant qu’un autre écrit la célèbre phrase : « La laideur est supérieure à la beauté en ceci qu’elle dure ».  Le magie est déjà là.

« Entre séduction et érotisme, entre profondeur et humour, entre rêve et cauchemar, Gainsbourg flirte avec l’indécence sur une scène enfumée, cigarette au bec et verre de whisky à la main. Sur scène, six performeurs, acteurs, musiciens, chanteurs, danseurs, marionnettistes donnent vie aux multiples personnalités du chanteur à travers des tableaux alternant hommages, imitations, délires fantaisistes et numéros affriolants. »

Avec Cabaret Gainsbourg, on découvre l’artiste, ce prince de la provocation projetant sur son auditoire son arrogance et ses fragilités. On s’incline devant son imaginaire à travers ses chansons, une quinzaine de ses plus grands succès merveilleusement interprétés, tels que «Au féminin plus que parfait, Intoxicated Man, Les femmes c’est du chinois, poinçonneur du lilas ».

L’utilisation de la marionnette est audacieuse, on est transporté dans un monde de fantaisie poétique, de sensualité, de désarmante réalité et d’imaginaire tout à la fois.  On y voit des marionnettes de toutes sortes, grenouilles, insectes, poissons, personnage grandeur nature avec lequel Anne-Marie Olivier danse le tango.

Les décors sont à couper le souffle d’imagination, par exemple, vous regarderez la voiture qu’ils ont fabriquée, le piano qui se transforme en papillon, l’éclairage également dans le tableau des poissons. Même les vêtements ne manquent pas de nous étonner, tel que l’éléphant rose de la chanson ou les champignons.

Cette pièce d’une durée d’une heure dix est une célébration à la vie qui perdure au-delà de la mort. C’est une expérience sensorielle accessible à tous. Un bel hommage pour Gainsbourg.

Production : Pupulus Mordicus

Mise en scène : Martin Genest
Collaboration à la mise en scène : Véronique Côté
Consultant à la scénographie : Christian Fontaine
Direction musicale : Martin Bélanger
Co-directeur : Pierre Robitaille et Martin Genest
Marionnettiste : Pierre Robitaille
Dramaturgie : Anne-Marie Olivier
Conceptrice des costumes : Huguette Lauzé
Conceptrice des marionnettes et des accessoires : Pierre Robitaille et Vano Hotton
Éclairages : Laurent Routhier
Concepteur en mutimédia : Lionel Arnould
Chansons : Serge Gainsbourg
Distribution : Anne-Marie Olivier, Pierre Robitaille, Patrick Ouellet, Valérie Laroche, Martin Bélanger, Stéphane Caron, Mathieu Doyon.
 
 
 
 
Théâtre Périscope –  2 rue Crémazie Est, Québec
Mercredi 8 juin (21 h)
Jeudi 9 juin (21 h)
Vendredi 10 juin (22 h)
Samedi 11 juin (22 h)

Crédit photo : Denis Baribault

 

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