Vendredi, 5 août 2011, à l’Agora du Vieux Port de Québec, la foule est frénétique impatiente de glisser dans les souvenirs au son de la musique de Frank Zappa, ce soir interprété par nul autre que le fils de ce dernier Dweezil Zappa. Cette soirée s’inscrit parmi les spectacles du Festival d’été international de Québec.
Qui est Dweezil ?
En 1986 Dweezil Zappa sort un album intitulé Havin’a Bad Day. Il peut laisser libre cours à son amour pour le métal. Ceux qui l’inspirent sont Eddie Van Halen, il affectionne également les prouesses de Steve Vaï et de Joe Satriani. Il dit que sa technique vient de là. Par la suite, son intérêt pour la musique contemporaine et pour celle de son père s’est fait ressentir.
Il aura mis deux ans pour changer son style et faire un apprentissage théorique convaincant. Dweezil affirme que son école était de voir son père à l’œuvre et de discuter avec celui-ci et ses musiciens. Il a beaucoup appris d’eux.
À partir de 2008, Dweezil Zappa présente le spectacle Zappa plays Zappa. Il se consacre à la musique de Frank Zappa son père. Il voulait tout d’abord ne faire qu’une petite tournée avec ce spectacle mais ensuite il a changé d’idée. Ils ont enregistré un cd et un double DVD. Il désire faire découvrir la musique de Frank Zappa aux jeunes générations afin qu’elle continue de vivre. Il s’agit là d’un très gros défi qu’il accomplit de manière magistrale frisant la perfection.
Mais qui donc était Frank Zappa ?
Il était avant tout un musicien inclassable, un génie musical. Il a touché à pas mal de genre de musique, progressif, jazz, rock et contemporaine. Zappa aura été une des plus éminentes figures du rock. Il est décédé en 1993. Il était aussi anticonformiste, guitariste et même satiriste d’exception, teinté d’une dose d’humour.
Le spectacle Zappa plays Zappa met en valeur les disques originaux tels que Hot Rats, Apostrophe (‘) et Joe’s Garage.
Dweezil est de plus enseignant de musique. En effet certains soirs ils ont des concerts sur des campus. Des musiciens sollicitent alors des formations, ils passent donc avec eux, en revue certaines pièces de son père, ils montent un petit orchestre de jeune qui donnent ensuite une prestation.
Dweezil raconte que son père travaillait tout le temps La seule façon de passer du temps avec lui était d’être dans le studio où il travaillait, de jeter un œil sur ce qu’il faisait et de profiter, une fois sur deux, des quelques minutes de répit qu’il s’octroyait.
Le groupe est formé de Dweezil Zappa à laguitare, Aaron Arntz trompette et Clavier, Scheila Gonzalez saxophone, flûte, clavier et voix à souligner d’ailleurs que celle-ci nous a servi de délicieux jeux de sons de voix comme savait si bien le faire le regretté Frank Zappa, Pete Griffin à
la basse, Billy Hulting marimba et percussions, Jamie Kime guitare et Joe Travers batterie et voix. S’ajoute à ceux-ci parfois des invités dont Napoleon Murphy Brock voix, saxophone et flûte, Terry Bozzio à la batterie et voix et finalement Steve Vaï à la guitare.
On a eu droit à des classiques de Zappa comme Black napkins, Yellow snow, camarrillo brillo, Black Page et Call Any Vegetable pour ne nommer que ceux-là.
Pas de déception, que de l’admiration pour ce fils ainé de Zappa qui produit un show issus du répertoire de son père, lesquels lui et ses acolytes interprètent avec respect et se rapprochant de la pure perfection.
On a su retrouver ce soir les sons particuliers, les pointes d’humour qui caractérisaient si bien Frank Zappa. Celui-ci doit sourire derrière les nuages quand il voit son fils Dweezil Zappa présenter ses shows, il est certain qu’il doit de là haut en ressentir une grande fierté.
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Crédit photos : André O’Meara
