FREEDOM

Freedom
FREEDOM

 

Une chronique de l’échec. Comme si l’échec se transmettait de génération en génération. Une tare génétique dont on ne peut se prémunir et encore moins prévoir la fin. C’est aux tribulations des membres de la famille Burglund et à leur incapacité d’accéder au bonheur que Jonathan Franzen nous convie dans Freedom. Un long roman dans lequel aucun détail n’est épargné au lecteur : des menstruations à la masturbation; de la solidarité à l’égoïsme; de la joie à la peine; de l’odeur des fleurs à celle de la merde; de la beauté des oiseaux à la laideur de la déforestation. Rien n’échappe à l’auteur. Il montre sans compromis les côtés sombres et brillants de la vie des membres d’une famille aux prises avec les aléas de la vie. Une vie  à l’intérieur de laquelle tous et toutes cherchent son espace de liberté. Mais la constatation s’impose d’elle-même : l’humain évolue constamment à la frontière de l’inconnu.

 La liberté, n’est-ce pas la valeur emblématique de notre époque ? Du moins si on vit aux États-Unis au tournant du xxie siècle et qu’on a assez d’argent et de matière grise pour se lancer à la poursuite de son bonheur ? Libéré des carcans de la morale traditionnelle, de la religion, des soucis d’argent, chacun n’a-t-il pas le droit de se réaliser pleinement — ou de gâcher sa vie ?

C’est le cas de la famille Berglund, Patty, Walter et leurs rejetons, Jessica et Joey. Les enfants sont libres de quitter la maison et de choisir le domaine d’études, le partenaire sexuel ou l’allégeance politique qui leur plaît. Après leur départ, leurs parents sont libres de poursuivre leurs rêves. Sauver une espèce d’oiseau menacée de disparition dans le cas de Walter. Sauver ce qui peut l’être de sa passion de jeunesse dans le cas de Patty.

Avec une éblouissante virtuosité, un humour dévastateur, un art du personnage qui nous ramène à l’âge d’or du roman (songez à Tolstoï), Jonathan Franzen nous livre un portrait au vitriol de la société occidentale contemporaine, où l’écologie tient lieu de conscience, où la vertu s’appelle épanouissement personnel et où les seules valeurs « spirituelles » qui aient encore cours se résument par sex, drugs and rock ’n roll.

Franzen
Jonathan Franzen

 

Né à Western Springs (Illinois) en 1959, Jonathan Franzen a passé son enfance à Saint Louis (Missouri). Trois romans The Twenty-Seventh City, Strong Motion, mais surtout Les Corrections – l’ont imposé au tout premier rang de la littérature américaine actuelle.

 

 

 

Nombre de pages : 720

Prix suggéré : 34,95 $

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