Entrevues avec les artisans du film Monsieur Lazhar

Monsieur Lazhar

J’ai vu, en grande première, sur invitation de presse, le film du réalisateur Philippe Falardeau Monsieur Lazhar, adapté d’une pièce de théâtre d’Évelyne dela Chenelière. C’est un film dont on entend de plus en plus parler ces temps-ci,  car il y a remporté deux prix au 26e Festival international du Film francophone de Namur. Il a également remporté 2 prix au Festival de Locarno en août dernier, de même que celui du meilleur film canadien au Festival international du film de Toronto un mois plus tard. Il a été sélectionné pour représenter le Canada dans la course aux nominations pour la catégorie du meilleur film en langue étrangère de la prochaine édition des Oscars qui se déroulera le 26 février prochain. Le film prend l’affiche le 28 octobre prochain et mon appréciation du film se trouvera dans la section cinéma à partir de cette date. 

Synopsis

À Montréal, une enseignante du primaire meurt subitement. Apprenant la nouvelle dans le journal, Bashir Lazhar (Fellag), un Algérien de 55 ans, frappe à la porte de l’école pour offrir ses services à titre de remplaçant. Rapidement embauché pour combler le vide laissé par la disparue, l’immigrant fait son entrée sur le marché du travail québécois dans un établissement en situation de crise alors qu’il nage lui-même en pleine tragédie personnelle. Dès son arrivée, le fossé culturel entre Bashir et sa classe se dessine, alors qu’il propose aux enfants une dictée hors de leur portée, tirée d’Honoré de Balzac. Peu à peu, Bashir apprend à mieux connaître un groupe d’écoliers aussi ébranlés qu’attachants. Parmi ceux-ci, Alice et Simon, deux élèves charismatiques témoins d’un incident tabou, se révèlent particulièrement atteints par le décès de leur professeur. Pendant que la classe amorce un processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bashir qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

Entrevues : C’est au Château Bonne Entente que j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les artisans du film Monsieur Lazhar. Il y avait sur place le scénariste et réalisateur Philippe Falardeau ainsi que l’actrice Brigitte Poupart et les jeunes acteurs Émilien Néron et Sophie Nélisse.  

Philippe Falardeau

Questions pour Philippe Falardeau : Après avoir vu cette pièce à un personnage d’Évelyne, vous vouliez dès ce moment faire le film. Pourquoi choisir ce sujet comme base pour votre film?

« C’est le personnage qui m’attirait. Il est riche et il amène avec lui son bagage d’immigrant. Il est complexe, car il a vécu un drame, mais il n’ose pas en parler. Et son drame reflète un peu le drame des enfants. Il est tellement obsédé par la guérison des enfants qu’il ne se rend pas compte que c’est lui qui a besoin de guérir en même temps. J’aimais l’idée de cet étranger qui dit la vérité à la commission d’immigration, mais qui ment à l’école, mais pour de bonnes raisons. Je savais qu’autour de ce personnage, je pouvais créer des personnages aussi beaux, aussi complexes, et j’aimais l’idée aussi de pouvoir retourner à l’école. J’avais le goût de revisiter ce lieu universel qu’est la classe. »  

Qu’avez-vous fait comme recherche pour rendre ce film crédible et réaliste?

« Je suis retournée sur les bancs d’école, une période de ma vie que j’aimais beaucoup. C’est avec la rétrospective que je me suis rendu compte que j’aimais cela cette période de ma vie. J’étais dans le fond de la classe et je me disais que c’était cool à l’époque et on ne s’en rendait pas compte. C’est sûr que certaines méthodes d’enseignements ont changé depuis le temps, mais pour la plupart, c’est resté pareil. Le comportement d’un garçon, d’une fille, ça ne change pas. C’est la même chose avec la discipline et faire trois choses en même temps. Et c’est pour cela qu’il y a beaucoup plus de femmes enseignantes que d’hommes, car les femmes ont le cerveau qui leur permet de faire plusieurs choses en même temps. Tandis que l’homme n’a pas ce gène-là dans le cerveau.» 

Le personnage de Bashir est à mon avis génial. Vous avez choisi un presqu’inconnu ici et un Algérien de surcroit. Comment avez-vous su que c’était lui le personnage?

« Je suis allé le voir son spectacle qu’il fait en France. C’est très différent du personnage de Mr Lazhar. C’est un spectacle humoristique style burlesque, poétique. Ce n’est pas le même ton, mais en même temps, je savais qu’il avait une sensibilité pour jouer ce personnage. J’aime le côté digne qu’il porte en lui et en même temps fragile dans le regard. Bashir c’est cela, la dignité et la fragilité. On a fait un essai devant les caméras. On a auditionné d’autres gens également. Mais un moment donné tu prend un risque. Lui, de son côté, il était partant. Il voulait travailler avec moi. Et maintenant, je regarde le film et je me dis qu’effectivement c’était lui dès le départ. C’est la même chose pour le choix des enfants. Je regarde cela aujourd’hui et je me dis que c’était évident que c’était eux le bon choix. » 

Et est-ce difficile justement d’avoir des enfants sur un plateau?

« C’est bien plus facile que d’avoir juste des adultes. Il suffit juste d’installer un climat de divertissement, ludique, un peu camp de vacances… avec travaux forcés. On fait cela pour que ce soit agréable pour eux, mais c’est bon pour tout le monde en fait. Le travail est différent, c’est certain. Il y a un peu plus de travail en amont. Il faut prendre son temps. Et sur le plateau, leur présence me force à ne pas tomber dans le drame et à ne pas me fâcher.  » 

Et comment sont abordées avec eux les scènes plus difficiles à jouer?

« C’est abordé longtemps à l’avance. Cela prend des discussions et apprendre à connaitre l’autre, et réussir à savoir quelles scènes on devra répéter beaucoup et lesquelles on ne répétera pas beaucoup pour ne pas brûler l’émotion justement. On peut comparer deux scènes. L’exposé oral que Alice (Sophie) doit faire devant la classe, celle-ci a été répétée au quart de tour, dans tous ses détails et toutes ses nuances. Et la scène de Simon (Émilien) en classe, elle, on ne l’a pas vraiment répété. On l’avait répété seulement une fois, un mois et demi avant. Et là j’ai compris la dynamique qui a émergé chez Émilien à ce moment-là. Son rapport avec le passé, il a vécu un drame familial. Je me suis dit qu’il ne fallait pas brûler cela. J’ai donc installé un climat de confiance sur le plateau où lui va avoir l’impression qu’il est le seul à décider s’il va puiser là-dedans ou pas. Je n’irai pas le forcer. Et s’il se sent en confiance, il va y aller. C’est de travailler en fonction de qui on a en face de nous.» 

Philippe Falardeau

C’est Martin Leon qui a créé la musique originale du film. C’est magnifique. Comment s’est fait ce processus de création de la musique? Que lui aviez-vous passé comme commande pour ce film?

« La commande que j’ai passée c’est que ce soit de la musique lumineuse. J’avais déjà dans le montage une pièce de Scarlatti et une pièce de Mozart. Ce n’était donc pas évident pour lui de composer une musique autour de cela et qui ne fasse pas deux niveaux musicaux. Donc il a utilisé beaucoup le piano, pour que ça marche bien avec les sonates de Mozart et Scarlatti… Martin travaille beaucoup en mode essai et erreur. Il me proposait des choses. Il m’invitait dans son studio et voulait que je lui parle de comment je voyais cela de mon point vue (non-musicien). Il composait devant moi avec ce que je lui disais. Et il a mûri un thème dans sa tête pendant longtemps qu’il a construit de manière abstraite dans le film et qui se concrétise à la toute fin dans le générique. C’est un air qui nous reste dans la tête par la suite. Il a compris que le film était dramatique et il fallait que la lumière vienne beaucoup de la musique… Mais il faut être prudent aussi quand on met de la musique dans un film. Je ne veux pas que la musique vienne me dire quoi ressentir. Dans toutes mes scènes dramatiques, il n’y a pas de musique. Après, tu embarques de la musique, mais pas pour répéter ce que tu viens de voir. » 

Ce film a remporté de nombreux prix et a fait le tour de plusieurs festivals et il a même été sélectionné pour représenter le Canada aux Oscars. Et le film n’est même pas encore sur nos écrans. Pensiez-vous que ce film aurait autant de reconnaissance?

« Non, je ne m’attendais pas à la combinaison de tout cela. Mes films ont l’habitude de voyager dans les festivals. Je m’y attendais. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit vendu dans les pays, des ventes importantes, aussi rapidement. Je ne m’attendais pas du tout à la sélection des Oscars, chose que j’essaie d’oublier quotidiennement pour ne pas m’énerver inutilement et être déçu. Au début surtout, je n’y croyais pas, mais maintenant, avec la réaction du public, je me dis… peut-être? Car les gens semblent donner au film une dimension que moi je ne lui avais pas vue au départ… Malgré tous ces festivals, ces prix, ces sélections, il est important que le film soit vu au Québec. Si le film se plante à sa sortie, car il fait beau, où les gens ont choisi d’aller voir autre chose, la nomination aux Oscars je vais l’avoir un peu amer. Alors, l’important c’est sa sortie, ici, au Québec. Il faut que le monde aille le voir, le film. » 

Est-ce que cela met de la pression pour le prochain film?

« Ou bien cela va m’apporter beaucoup d’opportunité et du financement pour le prochain film!? C’est toujours des couteaux à deux tranchants ces choses-là. Je suis très capable de vivre avec cette pression-là. » 

Philippe Falardeau, Brigitte Poupart, Émilien Néron, Sophie Nélisse

Questions pour Brigitte Poupart (Claire) : Pour quelles raisons étiez-vous intéressée de jouer dans ce film? De jouer ce personnage?

«Ce que j’aimais dans le rôle de Claire, c’est l’espoir qu’elle apporte en fait à travers sa propre vision de son métier de l’enseignement. Elle n’est pas souillée encore par la lourdeur du système, ou par des désillusions. Elle apporte un vent de fraicheur pour les enfants et dans la vie de Bashir. Elle est remplie de spontanéité et de naïveté. Elle lui amène de l’espoir, de l’ouverture à Bashir. C’est beaucoup cela que je voyais dans mon apport à ce film. La petite flamme d’espoir qu’elle apportait. Et ce qui m’a touché aussi c’est le fait que ce soit si bien écrit. La richesse du scénario. Souvent les rôles secondaires sont dessinés aux gros traits. Ce sont des faire-valoir. Mais dans ce cas-ci, les personnages secondaires, ils existent. On pourrait les imaginer à l’extérieur. Ils ont une profondeur. Ils sont crédibles. Même s’ils ont juste deux répliques à dire, tu y crois tout le temps.» 

Comment c’était de jouer avec Fellag? Est-il aussi charmant que son personnage?

« C’est un homme extrêmement charmant, qui porte en lui sa propre histoire aussi, qui ressemble à celle de Bashir, mais il n’y a pas eu de drame comme la mort de sa conjointe, mais il a dû quitter l’Algérie dans des situations troublantes. Cela a sûrement dû le confronter en jouant ce rôle. Et jouer avec lui a été particulier, car Fellag est un humoriste. Il fait de la satyre politique, seul sur scène. Alors qu’en cinéma, il faut jouer avec l’autre, il doit y avoir beaucoup d’écoute, de ping-pong dans les répliques. Alors au départ, on n’avait pas cette fluidité-là entre nous deux. Mais c’est venu très rapidement par la suite. On avait des affinités, on a créé une amitié. Lui-même le disait qu’il devait lâcher le monologuiste. Son personnage passe tellement bien par contre. Toutes les subtilités dans le jeu, la fragilité et la dignité. Il n’y a pas de victimisation. » 

Et travailler sur un plateau avec plein d’enfants, c’est plus difficile ou au contraire, c’est plus dynamique?

« Cela n’a pas été difficile, car le climat de travail était vraiment conçu en fonction des enfants et cela fait toute la différence. Philippe les a très bien encadrés. Il les amenait dans un ludisme. C’était toujours drôle, agréable. Avec les enfants, il était toujours de bonne humeur. Un vrai camp de vacances. Et le cadre de jeu était clair. Quand le climat de travail est agréable alors la rigueur est là. Philippe a su l’installer dès le départ et toute la production l’a suivi là-dedans. Des journées pas trop lourdes, on arrêtait quand les enfants avaient besoin d’une pause.» 

Vous êtes actrice de théâtre, au petit écran également, danseuse, metteur en scène aussi et vous jouez au cinéma. Est-ce qu’il y a un de ces médiums que vous préférez ou si chacun d’eux répond à un besoin, à une inspiration?

« Pour moi, c’est un équilibre tout cela. La comédienne et la metteure en scène ont besoin l’un de l’autre. J’ai fait le conservatoire d’art dramatique de Montréal. J’ai commencé comme comédienne. J’ai joué beaucoup, au théâtre. J’ai fait aussi de la création, j’ai fondé ma compagnie de théâtre et j’ai fait mes premières mises en scène ainsi. Cela répondait à un besoin que la comédienne ne trouvait pas. J’ai donc voulu exprimer les deux côtés en moi. L’un nourrit l’autre… Les diverses formes d’art m’attirent. La danse et la musique, j’en fais depuis que je suis jeune. C’était normal alors de faire de la mise en scène en musique, car c’est un milieu que j’ai côtoyé. Mon père était bassiste. Ce que je fais me ressemble et cela se complète.» 

Et que pensez-vous du produit final, le film, quand vous l’avez vu la première fois?

« Je me suis fait prendre, comme une spectatrice. Je ne me suis pas regardé, j’ai été happée par l’histoire. Je trouvais qu’il y avait une qualité au niveau de l’image, de la direction photo qu’on ne voit pas souvent au Québec. Tout était dans la sobriété, très modeste, au niveau de l’image. Une signature cinématographique très forte, qui m’a beaucoup plu. Et une authenticité dans le jeu de tout le monde, et une crédibilité des personnages. J’ai été épaté. » 

Sophie Nélisse

Questions pour la jeune Sophie Nélisse (Alice)  11 ans : C’est ton premier grand rôle dans un film. Comment s’est fait le processus d’audition pour obtenir ce rôle?

« On avait trois auditions. Après la première audition, ils ont retranché certaines personnes. Puis c’est le ‘call back’, pour la deuxième audition. Après la deuxième audition, ils ont retranché d’autres enfants. Ensuite pour la troisième audition c’est un atelier de jeu. Ils ont gardé les 5 filles qui pouvaient faire Alice et les 5 gars qui pouvaient faire Simon, puis ils essayaient les situations de jeu en couple de deux. Par exemple, ils ont pris moi et Émilien et on n’était pas tout à fait de la même taille. Mais ensuite, ils ont essayé moi et un autre garçon qui était plus grand et qui prenait plus de place. Moi, étant plus petite comparée à lui, cela ne marchait pas aussi bien que moi et Émilien, disons. Donc parmi ceux qui n’ont pas été choisis pour faire Alice et Émilien, ils ont quand même joué d’autres rôles. » 

Un premier grand rôle dans un film, sur un sujet assez pénible, comme la mort et le suicide. Est-ce que ce fut difficile pour toi de jouer la scène où tu dois faire un exposé oral?

« Oui, je n’aime pas vraiment la tristesse. Je trouve cela dur à jouer. Mais j’ai eu beaucoup d’aide de ma coach (Félix Ross). On a pratiqué en dehors du tournage et pendant le tournage. Alors, je pense que cela a donné un bon résultat. » 

Comment as-tu trouvé ton expérience de plateau de tournage d’un grand rôle dans un film?

« C’était vraiment chouette, le fun. C’était cool, car on était tous du même âge. On jouait ensemble, on participait à des jeux ensemble. Tout le monde était gentil. Même après le film, on est tous restés amis. C’est sûr qu’on est amis sur Facebook, mais des vrais amis aussi. On voudrait tous pouvoir se revoir, mais ce n’est pas évident. J’ai vu une de mes amies Marie-Ève, lors de la première et j’étais super contente de la voir. » 

Émilien et Sophie

Penses-tu vouloir faire ce métier également à l’âge adulte? 

« Je veux être actrice ou réalisatrice. » 

Dans ce film, Philippe Falardeau a créé une école et des classes, des professeurs. Est-ce que tu trouves que ce qu’il a reproduit dans son film pourrait ressembler à nos écoles aujourd’hui? Est-ce que c’est réaliste?

« Oui. On a des classes comme dans le film. Dans certaines classes on est en rangée. Ou comme la classe de Madame Claire, ils font plus d’activités. Et aussi, la directrice nous rencontre parfois. » 

Et comment c’est d’être dirigé par Philippe Falardeau?

« Il n’est pas gênant et il s’entend super bien avec les enfants. Il n’est pas bête ou autoritaire. Il jouait avec nous. Il nous lançait des balles, il faisait des jeux de mots, on rigolait. » 

Et quels sont tes autres projets?

« À la télé, je joue dans les parents et dans Vertiges. Et je suis en train de faire le tournage d’un film avec Luc Picard, la suite de Babines, en plus d’aller à l’école. Je vais à l’école tous les jours, en plus d’avoir 25 heures de gymnastique par semaine en plus de mes tournages. Je suis pas mal occupée oui.» 

Émilien Néron

Questions pour Émilien Néron (Simon) 12 ans :Comment as-tu trouvé ton expérience de plateau de tournage d’un grand rôle dans un film?

« C’était vraiment cool. J’en garde de bons souvenirs. J’ai vraiment aimé travailler avec les autres acteurs et les techniciens.» 

Aviez-vous un coach de travail pour vous aider dans les scènes plus difficiles?

«Oui, j’avais ma coach Felix Ross. Elle est vraiment bonne. Je dois l’avouer, moi et Sophie, on aime rire, même durant les scènes. Donc, à chaque fois qu’on faisait de mauvaises prises en riant, Felix venait nous chercher et elle disait ‘Riez, allez, riez. Sortez le méchant…’ Et ça marchait. On riait un bon coup et on retournait faire la scène.» 

Tu as joué au théâtre, à la télé et au cinéma. Est-ce qu’il y a des trois que tu préfères ou si jouer c’est cela l’important?

« C’est vrai que la télé et le cinéma, ça se ressemble, car c’est jouer avec une caméra devant toi… (Il réfléchit) Je pense que ce serait la télé. Si je joue dans une bonne série télé, avec de bonnes cotes d’écoute, je vais pouvoir alors travailler longtemps. » 

Penses-tu vouloir faire ce métier également à l’âge adulte? Vas-tu te préparer un autre métier (en allant à l’école) au cas où?

« Moi, ce que j’aimerais faire dans la vie, c’est être paléontologue. Mais encore là, je ne sais pas si c’est ce que je vais faire, car je suis encore jeune. » 

Et comment c’est d’être dirigé par Philippe Falardeau?

« On s’amusait vraiment sur le plateau avec lui. On avait une classe vraiment cool. On avait un cri de ralliement. C’était ‘All right, check it out, move it up, that’s right’. Et on répétait tout ce que Philippe disait. Donc l’ambiance était très agréable.» 

Philippe, Sophie, Émilien et Brigitte

Le film prend l’affiche vendredi le 28 octobre 2011. 

Bashir Lazhar : Fellag

Alice : Sophie Nélisse

Simon : Émilien Néron

Madame Vaillancourt :  Danielle Proulx

Claire : Brigitte Poupart

Concierge : Louis Champagne

Gaston : Jules Philip

Madame Dumas :  Francine Ruel

Audrée :Sophie Sanscartier

Abdelmalek : Seddik Benslimane

Marie-Frédérique :Marie-Eve Beauregard

Boris : Louis-David Leblanc

Victor : Vincent Millard

Commissaire : André Robitaille

Me Gilbert Danis :  Daniel Gadouas

Père de Marie-Frédérique : Stéphane Demers

Mère d’Alice :  Evelyne de la Chenelière 

Procureur : Marie Charlebois

Psychologue : Nico Lagarde

 Scénariste / réalisateur :  Philippe Falardeau

D’après la pièce de : Evelyne de la Chenelière

 Producteurs : Luc Déry, Kim McCraw

 Direction de la photographie : Ronald Plante  

Montage : Stéphane Lafleur

Conception artistique : Emmanuel Fréchette

Conception des costumes : Francesca Chamberland

Son : Pierre Bertrand, Mathieu Beaudin, Sylvain Bellemare, Bernard Gariépy Strobl

Musique originale : Martin Léon

Producteur délégué : Claude Paiement

Superviseur de postproduction : Erik Daniel

Coach de jeu des enfants : Felix Ross

Distribution des rôles :   Nathalie Boutrie, Emmanuelle Beaugrand-Champagne, Constance Demontoy

 Production : micro_scope

Distribution internationale : Films Distribution

  

http://www.monsieurlazhar.com/

 crédit photos : Roland de Québec