Azul

Roman de Miguel Almeyda Morales
Roman de Miguel Almeyda Morales

Roman de Miguel Almeyda Morales
Traduit de l’espagnol (Pérou) par Pierrette Richard
128 pages, 17,95 $, ISBN 978-2-89502-312-8
Version numérique : 12,99 $,  ISBN 978-2-89502-686-0
Pour feuilleter ce livre : http://www.instantmeme.com/ebi-addins/im/ViewBooks.aspx?id=2856

En librairie à compter du 15 novembre 2011

Réunis au chevet de leur ami Ángel, Ángela et son amant Rafaël, surnommé le Colorado depuis son enfance, soutiennent sa lente convalescence au sortir d’un coma. Complices depuis toujours, les trois amis revivent leur enfance dans le barrio, le bidonville de Lima qu’ils ont tenté de fuir. Leurs années d’errance à travers le monde, la carrière d’écrivain du Colorado, le mariage d’Ángela à un Belge ne les ont pas éloignés et, grâce à leurs rencontres en Europe et en Amérique latine, leur amitié a évolué en une intimité que seuls les exilés peuvent comprendre. Maintenant dans la quarantaine, ils profitent du séjour d’Ángel en maison de repos pour lire le nouveau roman du Colorado, un opus portant sur la violence du monde du crime et la vengeance, qui nous est offert en toile de fond.


En abordant de front et sans complexes les thèmes de l’exil, de l’errance, de la désillusion et de la révolte, Miguel Almeyda Morales lève le voile sur une réalité peu explorée, celle de la vie postrévolu-tionnaire. Jadis jeunes et idéalistes, les personnages qu’il a créés dans Azul « pleuraient pour effacer la douleur de l’échec, de la certitude de savoir qu’il ne reste, quand on part, que des papiers et des mots, rien d’autre ». Ces mots, sous la forme de roman ou de lettres écrites par le Colorado à son ami Ángel, sont pourtant la clé de ce livre puissant et sombre. Sous la plume d’Almeyda, les personnages dansent un ballet qui ne peut se conclure que sur une fin sans compromis. Déçu par la montée de l’individualisme et du capitalisme, écrasé par le poids des traditions, séduit par un monde extérieur qui ignore la violence des barrios, le trio exprime une aliénation et une douleur dont la schizophrénie d’Ángel témoigne symboliquement. Pris entre l’oubli et la mémoire, entre l’affrontement et la fuite, chaque personnage doit faire des choix déchirants. Cette violence latente émerge à travers les personnages de tueurs à gages créés par le Colorado, montrant bien comment les deux récits se complètent, se répondent et se nourrissent.

Comédien, conteur, poète, scénariste et metteur en scène, Miguel Almeyda Morales est né à Lima, au Pérou. Il commence très jeune à travailler pour aider sa famille. À 22 ans, il entre à l’École de Théâtre de l’Université Catholique de Lima, où il fonde la troupe de théâtre du Centre de Communication Populaire. Il arrive à Montréal en 1988 et lance le groupe de musique populaire afropéruvienne Zamandonga. Dix ans plus tard, il retourne au Pérou comme coopérant volontaire du SUCO et travaille comme professeur, animateur et comédien dans les bidonvilles de Lima. Il a également dirigé des ateliers de théâtre à Cuba, aux États-Unis, en France, au Pérou et au Canada. En 2008, il obtient la première mention d’honneur du Troisième Concours d’écriture d’œuvres pour la scène du théâtre de Lima, avec Viajeras. Il a fait paraître en espagnol de la poésie, du théâtre et une méthode sur la création artistique destinée aux enfants. Ce roman est le second d’une trilogie dont le premier volet, Le barrio, a paru à L’instant même en 2009.