La tournée « A letter to no one », qui a débuté au mois de septembre dernier, était de passage pour deux soirs à Montréal. C’est une Pascale Picard énergique et fougueuse qui a prit d’assault la scène.
Accompagnée de la section rythmique qui a joué sur son dernier cd, et de deux guitaristes placés de chaque côté de la scène, le groupe a livré la marchandise en jouant des versions inspirées des deux albums. Malgré la cohésion du groupe et une sonorisation riche, la foule est restée silencieuse durant le premier tiers du spectacle. Peu après, l’énergie du groupe a conquis le public; l’échange entre musiciens et spectateurs était au rendez vous. Cette admiration du public était perceptible sur la scène, Pascale rendait la pareille par sa générosité et son authenticité.
C’est dans cette ambiance de fête qu’est survenue la surprise de la soirée: Damien Robitaille. Ce dernier a ajouté son timbre chaleureux sur la ballade « Nobody’s here to break your heart ». Cette chanson a permis de réaliser que le nouveau cd n’est pas un pâle reflet du premier. « The gap » est une autre nouveauté qui ajoute à l’ambiance festive
Du premier cd, « A smile », avec son énergie punk rock, apporte un peu de chaos (ce qui a permis aux musiciens de sortir de leur cadre restreint.) Mention spéciale au guitariste, Louis Fernandez, qui ajoute à son arsenal de guitares, du pedal steel, du banjo et des claviers. Cela sert bien les saveurs country folk qu’on entend sur certains morceaux. Suite au rappel, tous les musiciens se sont rapprochés du public le temps d’une chanson intimiste. S’ajoute une reprise des Kinks, qui sera une découverte pour plusieurs (on aurait préféré une cadence plus rapide en fin de spectacle). « Smilin’ a clôturé la soirée en beauté. Un bon spectacle, d’autant plus appréciable qu’il a eu lieu au Club Soda, une belle salle à découvrir.
crédit photos: Michel Picard
