La Volupté Moebius 131

La Volupté Moebius 131

Lorsqu’on pense au mot volupté on a l’image d’un bain chaud avec des bulles de savon aromatisé.  C’est aussi ça. Mais c’est aussi « … la volupté est trêve. Elle est aussi parfois épiphanie ». Ou encore «  La volupté est le chuchotement de l’érotisme ». Il ne faudrait pas oublier que la volupté peut être aussi intellectuelle. Elle peut dépasser le corps. C’est pourquoi parfois « quand il touche mon corps, il rejoint mon âme ». La volupté on la vit. La volupté est partout quand l’humain sait la laisser s’épanouir.

 Avons-nous déjà parlé réellement de volupté ? Ou alors on la dissimule derrière le désir, l’attrait, l’attirance, les histoires de cul, le vin partagé un samedi soir avec des amis de la polyvalente ; on construit des métaphores, on se cache ici et là derrière un prétendu savoir ? Mais quel destin trouble nous guette quand on la découvre, fragile et tremblante, dans la paume d’une main ? Ce sentiment d’abandon et d’enivrement, qui ne l’a pas maintes fois rencontré, sans le nommer ?

Mais la volupté est aussi ailleurs, comme une gentille (dans la vieille acceptation du mot : d’origine noble, et qui fait preuve d’honneur). Elle est le bonheur givré d’un soir d’été trop chaud, une baignade lumière au détour de la nuit, ou encore la musique des sens réveillés pour chaque centimètre de tendresse. Une sorte de clameur intime – est-ce qu’on peut dire ça, «clameur intime» ; est-ce un simple oxymoron ; est-ce qu’on peut transgresser ; et est-ce que c’est possible, volupter, comme verbe (je volupte) ? Et si nous voluptions ?

Une vingtaine d’auteurs, donc, toutes générations confondues, ont risqué une histoire, un scénario, un poème. La volupté, princesse capricieuse, s’est parfois laissée échouer au coin d’une rue ou dans les mots d’une prière tardive. Certes, le thème semblait inspirer une aisance originelle, mais il nous est apparu qu’il rencontrait d’abord une certaine résistance chez les écrivains, ou en tout cas une posture de réflexion, voire de retrait. Comment parler de la volupté ; qu’est-ce que c’est ?

Danielle Dussault et Jean Pierre Girard

Avec des textes de:

José Acquelin, Linda Amyot, Anne-Marie Bélanger, Josée Bilodeau, Fabienne Claire Calland, André Carpentier, Jean-Paul Daoust, Monique Deland, Marie Karine Doucet, Danielle Dussault, Aurélie Girard, Jean Pierre Girard, Charlotte Lemieux, Micheline Lévesque, Guy Marchamps, Christiane Melançon, Pierre Ouellet, Simone Piuze, Bernard Pozier, Diane Régimbald.

Lettre à un écrivain vivant:

Jean Désy écrit à Jacques Poulin

 Nombre de pages : 137

Prix suggéré : 12 $

 www.revuemoebius,qc,ca