Comme tous les spectacles du Cirque du Soleil, il y a des surprises et de l’étonnement. Ce soir, le 3 janvier au Colisée Pepsi on a pu apprécier ce spectacle particulier d’une fusion de la tradition des arts acrobatiques chinois, vieille de plus de 3000 ans et de l’approche multidisciplinaire du Cirque du Soleil. La musique mystérieuse, dramatique ou festive ajoutait au charme des performances techniques des différents athlètes. À noter également les magnifiques costumes (signés François Barbeau) et les maquillages qui illuminaient les regards. Pour ce qui est des costumes, l’inspiration principale était la Chine, l’Afrique et l’Inde. Les couleurs étaient le bleu pour l’air, le vert pour l’eau, le rouge pour le feu et l’ocre pour la terre.
« Tout d’abord conçu pour se présenter sous chapiteau, le spectacle a été remanié pour une tournée nord-américaine dans les arénas. Depuis les dix dernières années, ce spectacle a fait le tour du monde et nous revient en force comme un beau voyage fantastique. Dralion puise son inspiration dans la philosophie orientale caractérisée par la quête perpétuelle de l’harmonie entre l’humain et la nature. Le nom du spectacle provient de ses deux symboles emblématiques : le dragon, représentant l’Orient, et le lion, l’Occident. »
Comme tout Cirque qui se respecte, pour faire patienter les gens, des clowns et leurs pitreries se promenaient et réussissaient à nous faire rire aux dépens de quelques spectateurs dans la salle. C’est un spectacle où la joie est omniprésente. On est tout de suite ébloui par la beauté de cet univers.
L’environnement scénique est dominé par une imposante structure métallique qui évoque un temple chinois futuriste, ou une forteresse laissant aux artistes le privilège d’y grimper ou de s’y suspendre pour exécuter leurs numéros. Devant ce temple, un grand cercle invite les athlètes à faire leurs numéros et différents trous au plancher permettent de s’y camoufler. Au dessus de ce grand cercle, trois anneaux concentriques en aluminium au plafond nous donnent l’impression d’une grosse soucoupe volante.
Le premier numéro après l’introduction des clowns est celui où l’on fait connaissance des quatre éléments (Feu, Air, Terre, Eau) dans une danse rythmée. Ces personnages sont accompagnés de Kàla (Jonathan Morin) représentant le mouvement du temps dans un cerceau qu’il a lui-même fabriqué et le petit Bouddha qui représente l’enfant élu.
Suivi par un numéro très apprécié d’équilibre sur canne avec Han Yuzen. C’était incroyable de la regarder se contorsionner dans les airs et cela juste sur une main.
Il y a eu aussi un numéro d’Oriflammes symbolisant le feu. Une série de culbutes et de sauts par six hommes en vedette. Également un numéro de jonglerie classique qui a mis en valeur la souplesse incroyable d’un jeune homme qui a réussi à jongler avec sept balles à la fois.
Du trampoline avec un mur menant à l’arrière scène ou tout se fait très vite avec deux hommes et deux femmes sont visuellement très agréables à regarder. On aurait dit qu’il marchait vraiment sur le mur, comme les scènes de super héros.
La première partie s’est terminée avec les danses traditionnelles chinoises du lion et du dragon. Mouvements acrobatiques et sauts périlleux spectaculaires étaient au rendez-vous.
En deuxième partie, six contorsionnistes nous ont démontrés des mouvements gracieux mettant en valeur leur flexibilité et leurs sens de l’équilibre par des pyramides inusitées. Suivi par un numéro de cerceau aérien avec une artiste de Québec, Marie-Ève Bisson, un de mes numéros préféré. Cette ancienne gymnaste, qui travaille avec le Cirque du Soleil depuis maintenant 10 ans se balance sur un cerceau à 30 pieds du sol et cela sans filet ni harnais. Très impressionnant.
Le pas de deux aérien, est une langoureuse danse aérienne très romantique. Enlacé dans une grande bande d’étoffe bleue, les artistes exécutent des figures acrobatiques qui relèvent du prodige.
Les deux numéros de la finale sont très impressionnants, celui des cerceaux sur la musique de percussions africaines met en vedette dix artistes masculins qui s’élancent à travers des petits cerceaux de bois et certains de ces cerceaux pivotent. Le dernier numéro de cordes à sauter à plusieurs artistes a été un des numéros particulièrement appréciés des spectateurs et un des plus impressionnants. Les artistes accumulent pirouettes, pyramides, et même une colonne humaine de trois personnes de haut sautant à la corde.
Le spectacle Dralion est un voyage fantastique d’une durée de deux heures trente avec entracte.
Quelques statistiques
« Dralion a été présenté sur cinq continents et a été vu par plus de sept millions de spectateurs depuis sa première représentation à Montréal en avril 1999.
Le Cirque du Soleil existe depuis 1984 (27 ans) à l’époque 73 employés. Aujourd’hui, plus de 5 000 personnes dans le monde dont plus de 1300 artistes, 50 à 100 artistes par spectacle, 50 nationalités y sont représentées et 25 langues différentes y sont parlées. »
– 108 employés travaillent à temps plein sur la tournée.
– Le montage de la scène prend environ 5 h 30.
– La tournée utilise 18 camion-remorques de 53 pieds pour le transport de l’équipement.
– L’orchestre deDralion est composé de six musiciens et de deux chanteurs.
– Mise en scène : Guy Caron
Colisée Pepsi
Billets disponibles à la billetterie du Colisée Pepsi et sur le Réseau Billetech
Téléphone: 418 691-7211 ou 1 800 900-SHOW
Quand :
3 au 8 janvier 2012
Mardi 3 janvier à 19 h 30
Mercredi 4 janvier à 19 h 30
Jeudi 5 janvier à 19 h 30
Vendredi 6 janvier à 15 h 30 et 19 h 30
Samedi 7 janvier à 15 h 30 et 19 h 30
Dimanche 8 janvier à 13 h et 17 h
Le 11 janvier, le spectacle Dralion sera à Kingston en Ontario, pour les autres villes consulter leur site.
www.cirquedusoleil.com/dralion
http://www.expocite.com/www/index.php
http://www.mercurecommunication.com
Crédit photos : Philippe Moussette
http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/858592
