Qui dit Stromae, dit talent jusqu’à la mort. Quand il n’y en a plus, c’est simple le public en redemande encore… Montréalais et Montréalaises, comme il se plaît à les appeler tout au long du spectacle, ont massivement répondu présent à l’appel du l’instituteur. Dès les premières secondes, ce belge d’origine rwandaise réussit avec une aisance absurde à faire bouger petits et grands au son de sa musique. Ceux qui l’ont connu à travers son succès mondial «Alors on danse», vendu à plus de 1,8 millions d’exemplaires, ont découvert au Métropolis le reste de son répertoire déjanté… Avec des titres comme Bienvenue dans mon monde, House’lelujah, Cheese, Je cours, Te quiero, Stromae confirme qu’il est, sans hésitation, le Jacques Brel du 21e siècle. N’hésitant pas à se déhancher et à incarner chacun des personnages de ses textes, Stromae fait même exploser sa propre échelle de mesure : le stromaeometre. Une invention originale de l’artiste pour évaluer le niveau de chaleur dans la salle « Je ne sais pas si vous me sentez mais moi je vous sens…» lance-t-il à la blague.
Pour accompagner ses chansons, la production a opté pour un univers sobre et adéquat. Un jeu de lumière plongeait souvent les spectateurs dans l’obscurité, mettant ainsi l’emphase sur l’artiste. Alors que d’autres compositions profitaient d’un feu d’artifices d’images animées en arrière plan.
La soirée s’est finalement clôturée avec une version acoustico-symphonique de Alors on Danse et le dévoilement du nouveau titre « J’ai fais pipi au Lit » du prochain album. D’après les multiples hurlements et l’excitation dans la salle, ce nouveau morceau semble déjà gagner le cœur des fans du Festival Montréal en Lumière.
C’est accompagné de ses deux musiciens que Stromae décide de tirer sa révérence. Un rendez-vous qui, espérons le, donnera suite à plusieurs concerts pour l’année 2012 !
Concernant la première partie du concert, le public a eu la chance de découvrir la nouvelle coqueluche de l’heure: Karim Ouellet. Celui-ci gagne à être connu chez nos cousins de l’hexagone, en plus d’être promis à un avenir tout aussi prometteur que celui qu’il a majestueusement introduit ce soir…
Crédit photos: Victor Diaz Lamich
