Quelques braises et du vent

Quelques braises et du vent

 

Pour son cinquième roman, Quelques braises et du vent, Serge Bruneau met le lecteur au défit de bien comprendre le message qu’il veut livrer. Force est d’admettre que cela n’est pas une tâche facile. Le lecteur est confronté à la superficialité des personnages. On ne sait pas très bien ce qui motive les uns et les autres. Qui sont-ils vraiment? Il manque des éléments essentiels pour bien comprendre non seulement ce qu’ils sont mais le pourquoi des buts poursuivis lorsqu’il y en a. Surtout pour Marie, la seule qui semble avoir un intérêt précis et un but à atteindre. Malheureusement, l’atteinte du but par Marie sera aussi dévastatrice  sur l’environnement immédiat que le genre de vie que mènent les autres personnages peut être destructeur pour eux-mêmes

L’appréciation de l’éditeur

L’histoire gravite autour de quatre personnages de la même famille. Vic, le père, est un alcoolique qui passe ses journées à boire dans un bar décrépit, Karl est un homosexuel qui vit de petites combines, Marc a été réduit au chômage à la suite d’un accident de moto et Marie s’épuise à concilier ses rôles de mère, de conjointe, de serveuse au delicatessen, d’écrivaine et de militante. Elle prépare d’ailleurs une manifestation et trame quelque chose qui inquiète Marc. Un cinquième personnage traverse le roman : la rivière Sainte-Camille. Son débit a été depuis longtemps réduit par un barrage construit pour créer un lac dont profitent les propriétaires de résidences cossues. Cruelle injustice pour les ouvriers de la Zemco, l’usine de draps du village, qui doivent se contenter d’une rivière d’autant plus rétrécie, cet été-là, que la canicule perdure. La voix du narrateur, Marc, est rocailleuse comme les rives de la rivière asséchée, rude comme la vie. Mais cette rudesse est rachetée par l’esprit d’entraide qui anime les personnages. Marc vient souvent à la rescousse de son père, qu’il n’arrive pas à détester, il héberge son frère en convalescence et il est très proche de Marie, sa soeur jumelle, dont il est d’ailleurs amoureux.
C’est cette voix singulière, ce mélange de rudesse et de tendresse, qui fait tout le charme de ce roman.

Serge Bruneau

 

 

 

Né à Montréal, Serge Bruneau est un artiste peintre qui maintient une démarche picturale depuis le milieu des années soixante-dix. Il a poursuivi ses études universitaires jusqu’à la maîtrise en arts. La rédaction de textes sur l’art pour des revues l’a, peu à peu, amené à l’écriture romanesque. Quelques braises et du vent est son cinquième roman.

 

Nombre de pages : 214

Prix suggéré : 22$

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