Le 30 mars dernier, le documentaire On ne mourra pas d’en parler qui avait touché et marqué des centaines de personnes aux Rendez-vous du cinéma québécois 2011 (sous le titre de travail Les Équilibristes) et qui pose un regard plein de vie sur la mort, était présenté en grande première au cinéma Le Clap de Québec en présence de la réalisatrice du film Violette Daneau. Suite au visionnement du film, elle a bien gentiment accepté de répondre aux questions du public présent. Mon résumé de cet entretien se trouve dans la section ENTREVUE de ce site.
Ce documentaire de 92 minutes aborde le thème de la mort, sujet tabou dans notre société. Ce faisant, Violette Daneau souhaite en fait conscientiser les spectateurs sur la vie.
De Rosemont au Plateau, en passant par la Suisse, l’Espagne et les États-Unis, la réalisatrice a voulu savoir comment se préparer à la venue de la mort, comment l’apprivoiser, que ce soit par des rituels ou des ateliers de questionnements. Son documentaire On ne mourra pas d’en parler lui a permis de rencontrer des gens qui arrivaient au terme de leur vie, de même que d’autres qui se préparaient à mourir.
Ce film est l’aboutissement de sept ans de travail et, à mon avis, il a été réalisé avec beaucoup de respect de l’opinion des gens, sans jugement, avec pour seul objectif, comprendre, apprendre et être à l’écoute de ce que les gens avaient à dire.
Violette Daneau a interrogé de multiples intervenants pour tenter de répondre aux questions que soulève la mort, comment s’y préparer, comment aider à vivre cette mort, comment mieux vivre, malgré la venue imminente de la mort. Elle a donc rencontré entre autres :
- Un psychiatre en soins palliatifs, Yves Quenneville, qui parle des multiples deuils que l’on doit faire dès notre naissance, et que ce n’est pas tant la mort qu’il faut apprivoiser, mais plutôt la solitude.
- Benoit Lacroix, théologien dominicain, qui accompagne les mourants, mentionne que peu importe la religion, tout le monde a peur de cet ennemi qu’est la mort.
- Michel Doré, sociologue athée, est convaincu que l’âme n’existe pas, tout comme Dieu d’ailleurs. Il dit que pour apprendre à mourir, il faut apprendre à vivre. Il faut transposer notre angoisse de la mort en une force positive pour nous faire profiter de la vie avant de mourir. Personnellement, je trouve que cette idéologie est totalement logique.
- Fleet Maull, ex-détenu et accompagnateur en prison, souligne que personne ne veut mourir, mais de le faire en prison c’est encore pire à accepter. Et bien souvent, ils en profitent pour se confier et raconter leur histoire à l’accompagnateur, afin qu’on honore leur mémoire.
- Jean Patry, aumônier àla Prisonde Bordeaux à Montréal, parle du dilemme entre Dieu qui vient nous chercher, en mourant, tout en étant convaincu que Dieu veut impérativement que l’on vive…
En plus de ces témoignages poignants, la réalisatrice nous fait découvrir des rituels bien particuliers :
- En Suisse, il y a des rituels très festifs lors d’une mort. Avec André Melly, on découvre une pratique assez spéciale qui consiste à fabriquer et conserver les fromages et le vin qui sera servi lors de sa propre mort.
- Avec Bernard Crettaz, sociologue et ethnologue, on participe à un ‘Café Mortel’ où les gens sont réunis dans un bistro pour parler librement de la mort et du deuil.
- On participe aussi à un atelier «Une année à vivre » où les gens apprennent à vivre comme si c’était leur dernière année de vie et ils en profitent pour faire un bilan de leur vie, de leurs aspirations, de leurs réalisations.
- Mais le plus déconcertant à mon avis, est le rituel en Espagne qui permet de s’offrir une balade en cercueil, pour remercier ou pour se sacrifier pour une demande faite à Dieu.
- Et l’atelier qui m’a le plus bouleversé et même donné des frissons est celui de la toilette funéraire avec Élisabeth Knox où l’on apprend à laver et prendre soin de ses morts.
Entre ces témoignages, ses rituels et ateliers, il y a des petits encarts, où on nous raconte sous forme de saynètes présentées avec une panoplie de rideaux blancs, comment sont mortes diverses personnes. Ces moments, narrés et reconstruits devant nos yeux, sont très bouleversants. Mais étrangement c’est la portion du film qui a eu le plus d’impact sur moi et qui me touche profondément. Cela, et les moments candides et sincères où Violette nous raconte ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent à travers tous ces ateliers et ces rituels.
Ce film mérite d’être vu par tous. Il nous permet une prise de conscience que la vie est éphémère et qu’il est grand temps d’y consacrer toutes nos énergies. Et de voir un tel film, cela permet d’amorcer une discussion sur notre propre vie, notre mort imminente, et ce qu’on peut faire pour vivre pleinement, avant de ne plus pouvoir vivre!
Ce film est présenté au Cinéma Beaubien à Montréal depuis le 23 mars dernier et au Clap de Québec depuis le 30 mars dernier. Il prendra l’affiche aussi à Chicoutimi (18 avril), Rimouski (4 avril) et Sherbrooke (date à confirmer). Une projection spéciale aura lieu le mardi 24 avril à la « Prison de Bordeaux », où une séquence du film a été tournée. Voici le détail :
4 avril 2012 19h30: Projection – un soir seulement! au Cinéma Paraloeil, Rimouski
18 avril 2012 19h30: Projection – un soir seulement! Présentation de Cinéma Politica à la salle Marguerite-Tellier dela Bibliothèque publique de Chicoutimi.
24 avril 2012: Projection pour les résidents de l’Établissement de détention de Montréal (Prison de Bordeaux), Montréal. En présence de la réalisatrice, de la productrice et du Père Patry.
Site internet de Deuil Jeunesse qui a pour mission de sensibiliser, soutenir, informer et intervenir en lien avec la problématique du deuil vécu dans l’enfance et l’adolescence
http://www.deuil-jeunesse.com/
site du film
AVEC LA PARTICIPATION DE
Yves Allaire
Jean Brunet
Bernard Crettaz
Michel Doré
Michel Faubert
Esperanza Goyamez
Emilia Dominguez Groba
Karina Dominguez Groba
Elizabeth Knox
Ariane Krachner
Gisèle Laberge
Père Benoît Lacroix
Fleet Maull
André Melly
Célien Melly
Françoise Moquin
Père Jean Patry
Maria Rodriguez Perez
Diane Prévost
Dr Yves Quenneville
Manuel Martinet Rodriguez
Raul-Emilio Castro Rodriguez
Horta Van Hoye
SCÉNARIO, RECHERCHE ET RÉALISATION
Violette Daneau
IMAGE
Philippe Lavalette
PRISE DE SON
Martyne Morin
ASSISTANTE À LA RÉALISATION
Suzanne Corriveau
CONSEILLÈRES À LA SCÉNARISATION
Lucie Lachapelle
Francine Tougas
NARRATION
Violette Daneau
COLLABORATION À LA NARRATION
Francine Tougas
Johanne Seymour
DISTRIBUTION DES RÔLES
Nathalie Boutrie
PERSONNAGES DES TABLEAUX
« Les Équilibristes »
Sandrine Arsenault
Raoul Bastarache
Johanne Carrier
Michèle Daneau
Caroline Dardenne
Benoît Finley
Monique Larose Grisé
Nathaniel Riel
Samuel Riel
PERSONNAGES DES TABLEAUX
« Les morts rapportées »
Alexandre Bisping
Mario Borges
Ingried Boussaroque
Claire Caron
Atsiaktatie Canoe
Pierre-André Côté
Annick Desmarais
Hélène Grégoire
Claire Jacques
Raphaël Lacaille
Milva Ménard
Jean Turcotte
Gilbert Wahiakeron
Daniel Zanella
SPECTACLE
La mort dans tous ses états
CONTEUR
Michel Faubert
PERSONNAGE DE PAPIER
Sculpteure
Horta Van Hoye
ASSISTANT CAMÉRA
Martin Brouillard
CHEFS ÉCLAIRAGISTES
Clermont Lapointe
Marc Hénaut
ÉCLAIRAGISTES
Gilles Fillion
Martin Lapointe
Marc Antoine Sainte-Marie
PRISES DE SON ADDITIONNELLES
Esther Auger
Marcel Chouinard
Édouard Faribault
DIRECTRICES ARTISTIQUES
Geneviève Burke
Ginette Paré
Élyse Landry
TECHNICIENS AUX DÉCORS
Stéph-Ann Lagacé
Christian Wolput
ACCESSOIRISTES DE PLATEAU
Stéphane Connoly
Richard Dallaire
Daniel Germain
COSTUMIÈRES
Louise Gagné
Claire Nadon
MAQUILLEUSE
Odile Ferlatte
COIFFEUSE
France Latreille
COORDONNATRICE ESPAGNE
Rosaura Rodriguez
ASSISTÉE DE
Lalo
MONTEUSE
France Pilon
CONCEPTION ET MONTEUR SONORE
Claude Langlois
DIRECTION MUSICALE ET MUSIQUE ORIGINALE
Robert Marcel Lepage
MUSICIENS
Violons
Olivier Thouin
Marianne Dugal
Alto
Ligia Paquin
Violoncelle
Alexandre Castonguay
Contrebasse
Jean-Félix Mailloux
Flûte
Jean Derome
Clarinette
Guillaume Bourque
hautbois
Annick Beauvais
Trompette
Jacques Séguin
Saxophone
Guillaume Adan
Trombone
Robert Ellis
Percussion
Pierre Tanguay
ENREGISTREMENT ET MIXAGE
Robert Langlois
Paul Johnston
Studio 270
MONTAGE DE LA MUSIQUE
Nicolas Borychi
MUSIQUE ADDITIONNELLE
Tout le monde veut aller au ciel mais
personne ne veut mourir
(G. Aber – A. Autran – J. Kluger – C. Coben)
Pour le monde :
Éditions Jean Kluger
Pour le Canada :
Les Éditions Ad Litteram Inc
INTERPRÉTÉE PAR
Mikela Morin Sampara
DIRECTION DES VOIX
Hubert Fielden
PRISE DE SON DES VOIX
Joe Petrella
VOIX INTERPRÉTÉES PAR
Sandrine Arsenault
Antoine Durand
Danièle Panneton
TRADUCTRICES
Rosaura Rodriguez
Valérie Palacio-Quintin
DIRECTRICE DE POSTPRODUCTION AUDIO
Isabelle Bouchard
COORDONNATRICE AUX
ENREGISTREMENTS SONORES
Marie-Pierre Johnson
BRUITAGE
Caboom Audio
PRISE DE SON
Sevan Koryan
MIXAGE
Philippe Attié
EFFETS VISUELS,
TITRES ET MONTAGE EN LIGNE
Guillaume Millet
ASSISTÉ DE
Stéfanie Gauthier
ENCODAGE MALENTENDANT
Anne-Emmanuelle Romanelli
MAISONS DE SERVICES
Entreprises Vidéo Service Inc.
L’Intrigue
Télépoint Inc.
Studio Mel’s
Studio St-Antoine
Location Michel Trudel
André Béraud
Directeur, émissions dramatiques et longs métrages, Radio-Canada
Suzanne Hénaut
Chef du contenu, émissions dramatiques et longs métrages, Radio-Canada
L’équipe des Productions du Rapide-Blanc
COORDONNATRICES
Nathalie Perreault
Marie-France Côté
ASSISTANTE TECHNIQUE
Vanessa Abadhir
CHEF COMPTABLE
Lorette Torelli
ASSISTANTE À LA COMPTABILITÉ
Monique Rousselet
PRODUCTRICES AU CONTENU EN DÉVELOPPEMENT
Diane Beaudry
Isabelle de Blois
PRODUCTEURS
Claude Cartier
Sylvie Van Brabant
On ne mourra pas d’en parler
PRODUIT PAR
Les Productions du Rapide-Blanc Inc.
www.rapideblanc.ca
© 2010
FILMS DU RAPIDE-BLANC INC.
Crédit photo : Courtoisie.