Melissmell, le clip de Bleu Marine

Melissmell, le clip de Bleu Marine
Melissmell, le clip de Bleu Marine

Melissmell

Nouvel EP : Bleu Marine

disponible chez Discograph

Melissmell, après un premier album engagé qui lui a valu une large reconnaissance du public et le prix Georges Moustaki, nous revient dans cette période électorale avec l’EP Bleu Marine, pour mettre le doigt là où la France a mal, pour que l’on ne s’habitue pas aux montées des extrêmes, pour que les idées ne se teintent pas de Bleu Marine, pour que la peur de l’autre ne devienne pas un argument.

Pour regarder et diffuser le clip de Bleu Marine

http://www.dailymotion.com/video/xpxi6a_melissmell-bleu-marine-official-video_music

Melissmell, c’est d’abord une voix. Une voix qui vous parcourt l’échine tel un frisson de lucidité. Une voix tour à tour innocente et critique. L’innocence vient sans doute de son enfance passée en Ardèche, pays où elle a puisé ce nom qui la résume si bien : « La mélisse, ma grand-mère me disait que c’était pour soulager les maux des femmes. » A cette plante magique, elle a associé l’odeur rock’n’roll qui parfume ses compositions.

Car Melissmell, c’est un son.

Quelque chose entre ritournelle et chanson réaliste, entre hymne électrique et passion pour les mots/maux qui font que la France est le pays des libertés contrastées. On retrouve ainsi des traces du spleenétique Baudelaire, de l’anarchiste Ferré, de Brel, homme du théâtre de l’émotion, ou de Bertrand Cantat, écorché vif majeur. Parmi les influences plus pop, il y a Billy Corgan, âme tordue des Smashing Pumpkins et surtout, comme une évidence, Janis Joplin.

Melissmell, c’est une aussi voie.

Une voie faite de chemins de traverses mais qui résume un destin inscrit dans ses gênes. « Ma mère me racontait que je savais chanter avant de parler. » Qu’importent alors les détours qui font à eux seuls la valeur du but. Entre 15 et 20 ans, elle tâte du graphisme, de la peinture et de la vente pour pouvoir faire ses disques elle-même, réaliser ses décors de scène et assurer sa promotion. Ainsi armée, elle se rend en solitaire à Lille puis à Paris pour chercher des musiciens. Elle vit en faisant la manche, dort avec les exclus et continue à emmagasiner les expériences. « Dans la rue, il y a des rencontres qui t’apprennent beaucoup de choses. » Elle est partout où elle peut chanter envers et contre tout,  que ce soit aux terrasses des cafés ou dans les squats d’artistes. Longtemps femme aux semelles de vent, elle se fixe à Strasbourg où elle trouve sa famille musicale avec Stefano Bonacci à la guitare et Thomas Nicol, longtemps complice d’Aldebert, au violoncelle. Avec eux, elle fait entendre sa différence.

Concerts, festivals, première partie de la tournée de Pep’s en 2009, la voici de retour à Paris, au Trois Baudets, après avoir participée au festival « Alors Chante » de Montauban (elle sera réinvitée l’année d’après) et reçoit le deuxième prix du public. Puis reprend la route, inlassablement.

En avril 2010, avec Stefano et Thomas, Melissmell s’enferme au studio Davout pour deux mois. Aux manettes, Laurent Jaïs (Manu Chao, Brigitte Fontaine…) se charge de la réalisation. Côté textes, Mel pioche dans son répertoire, réécrit, compose, ajoutant à sa rage une dose de légèreté, car « par la colère, on ne fait rien passer. Avec de l’ironie par contre… C’est Brel qui me l’a appris. » Côté musique, un quatuor à cordes s’adjoint au trio, Thomas en signe les arrangements. Le groupe s’étoffe également avec Hugo Cechosz (Grande Sophie, Eiffel…) à la basse, Philippe Entressangle (Etienne Daho, JP Nataf…) à la batterie et Matu (Indochine, Frères Misères…) au piano; Seb Martel (le guitariste de -M-) est passé mettre quelques riffs sur un titre (Les Enfants de la Crise).

Ensemble, ils composent le portrait contrasté d’une femme de ce début de XXIe siècle, entre engagement sincère et sensibilité, lucidité et romantisme, tendresse et violence des passions.

Melissmell, après un premier album engagé qui lui a valu une large reconnaissance du public et le prix Georges Moustaki, nous revient dans cette période électorale avec l’EP Bleu Marine, pour mettre le doigt là où la France a mal, pour que l’on ne s’habitue pas aux montées des extrêmes, pour que les idées ne se teintent pas de Bleu Marine, pour que la peur de l’autre ne devienne pas un argument.