La parlante d’outre-mer

La parlante d'outre-mer

 

Elle a 58 ans. Ce n’est pas trop vieux. Ce n’est certainement pas trop jeune. Elle est une déracinée, de la France au Québec. Elle est célibataire. Elle est seule. Elle enseigne la linguistique à l’Université de Montréal. Quel est le rapport entre la langue et l’identité individuelle? Quel est le rapport entre le langage et l’identité collective? Comment réagir vis-à-vis l’intégration verticale historique et l’autre plus horizontale, qui est l’intégration territoriale? Et surtout est-ce que le déracinement efface tout le passé? Est-il vrai que le mariage peut devenir une renaissance?

Voilà autant de questions auxquelles Madeleine Ouellette-Michalska essaie de réponde dans son dernier roman La parlante d’outre-mer.

 

Édith enseigne à l’Université de Montréal. Diplômée de la Sorbonne, elle a professé quelque temps dans un lycée à Rouen avant de venir s’établir à Montréal
Elle a mis, comme elle le dit, un océan entre elle et les siens. Mais ce pays qu’elle habite, elle ne le regarde pas. N’a-t-elle pas attendu deux ans avant d’aller visiter la ville de Québec? Ce territoire, il n’est pas le sien, et elle le fait bien sentir à ses étudiants. Son royaume, c’est le Moyen Âge et l’ancien français. Elle loge dans une vieille langue.

Édith est seule. Elle attend que les journées passent en se réfugiant dans ses vieux textes. Le seul moment où elle s’est sentie revivre, c’est quand Étienne, le grand linguiste, est venu à Montréal. Il a réanimé cette dame de près de soixante ans, née vieille, mais qui, étrangement, rajeunit avec l’âge. Il la poursuit de ses avances, mais elle n’ose aller de l’avant. Elle a peur. « La folie amoureuse, le grand amour qui bouleverse tout » ne seraient-ils « qu’une création littéraire, une invention de l’esprit? »

Celle qui est morte avant même de naître pourra-t-elle un jour dire oui à la vie, la regarder en face, la prendre à bras-le-corps?

 

 

Madeleine Ouellette-Michalska

 

Madeleine Ouellette-Michalska a signé des essais percutants et plusieurs romans dont les best-sellers L’été de l’île de Grâce et La maison Trestler. Elle a reçu de nombreux prix littéraires (Prix France-Québec, Prix du Gouverneur général, Prix Molson de l’Académie canadienne-française, Prix Arthur-Buies, Médaille d’or de la Renaissance française). Journaliste indépendante pour L’Actualité, Châtelaine, Le Devoir, Perspectives, elle a enseigné à l’Université de Montréal.

 

 

 

Nombre de pages : 170

Prix suggéré : 18 $

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