Après avoir du reporter son spectacle prévu l’Anglicane de Lévis le 24 mars 2012r pour cause de problème de santé dans sa famille, c’est une Nanette en feu et remplie d’amour et de reconnaissance pour son public qui s’est présenté à l’Anglicane le 11 mai dernier. À 67 ans, cette rockeuse à la voix magique nous rappelle que la musique est le meilleur remède pour se garder jeune. Quelle fougue! Nanette ne fait définitivement pas son âge, autant dans son look, son attitude et sa voix qu’elle sait rendre douce, rauque par moment, et surtout puissante au bon moment.
Des années 70 à aujourd’hui, du disco, au blues en passant par le rock, Nanette continue de casser la baraque, même après plus de 40 ans de carrière.
C’est pour promouvoir son nouvel album, Just Gettin’ started sorti en février dernier, avec un son qui rock and roll… le bon vieux rock du sud américain, (Southern Rock) qu’elle se présente à l’Anglicane. Mais en plus de ces chansons de son album Just Gettin’ started, It’s all over Now, Hurt my heart (écrit avec Steve Hill), Georgia on my mind, When love leaves the room, Nanette profite de son passage parmi nous pour revisiter tous les moments importants de sa carrière dans ce spectacle de deux heures.
Avec ses succès en français des années 70 comme Lady Marmelade, danser danser, donne donne, rappelle-toi, ainsi que la période où elle a collaboré comme choriste pour plusieurs artistes comme les Rolling Stones (Can’t always get what you want, Honky town woman ) les ex-Beatles (Power to the people), en incluant sa participation au projet de l’opéra rock Starmania avec Ce soir on danse à Naziland, elle explore aussi plusieurs de ses chansons de blues de sa trilogie blues Roots’n’Blues, Vanilla Blues Café et Mississippi Rolling Stone en interprétant les années woodstock, mississippi rolling stone, I’m a Woman, Do right woman do right man, et I lost my baby.
Notre Lady Marmelade en met plein les oreilles à un public conquis d’avance. On sent tout l’amour que Nanette a pour son public. Elle le mentionne à plusieurs reprises. Elle apprécie que les gens la suivent depuis si longtemps.
Elle a une grande complicité avec ses musiciens. Elle leur laisse beaucoup de place pour des solos, dans toutes les chansons. On voit bien qu’elle adore les entendre jouer de leurs instruments. C’est vrai qu’elle porte la musique dans son coeur. Elle a cela dans le sang.
Elle s’en donne à cœur joie sur plusieurs pièces, par exemple I want my Fleetwood back. Nanette dit avoir toujours aimé tout ce qui avait des roues. Moto, auto… Et à 15 ans, elle est tombée amoureuse d’une grosse auto américaine, une fleetwood Cadillac. Donc, cette chanson de Tony Joe White lui a permis de s’amuser en chantant de manière très animée ces paroles très drôles. Nanette se donne à part entière sur chacune de ses chansons, si bien qu’elle en oublie parfois quelle chanson elle doit interpréter par la suite.
Bien que Nanette sait comment réchauffer une salle et animer une foule en les faisant rocker au maximum, il demeure que mes deux moments préférés de la soirée, furent deux chansons plus douces, plus émotives. Tout d’abord, toutes les chansons qu’elle enregistre maintenant doivent vouloir dire quelque chose pour elle. Elles doivent représenter son vécu. Ainsi, cette chanson elle l’a écrite en référence à ses difficultés de couple comme cela arrive dans bien des couples et où l’amour prend la porte… When Love leaves the room.
Cette pièce était déjà ma préférée sur l’album, mais de l’entendre live, avec Nanette seule au piano, avec un doux éclairage venant du ciel, comme une inspiration divine. WOW ! Quel cadeau elle nous donne en interprétant cette chanson avec toute l’émotion qu’elle a en dedans. J’en ai eu des frissons et j’ai failli pleurer. C’était très touchant.
Également la très merveilleuse chanson Georgia on my mind, où Nanette pousse sa voix au maximum et nous propulse au firmament avec cette mélodie enveloppante et cette voix puissante qu’elle n’a pas du tout perdues au fil des ans.
Nanette s’amuse royalement sur scène. Elle rigole avec les gens. Elle parle au public, bien candidement. Et elle reste surprise de chanter encore Lady Marmelade après presque 45 ans sur scène. Elle en profite pour faire chanter les gens à quelques occasions, mais surtout, pour ce concours entre les gars et les filles pour chanter «voulez-vous coucher avec moi? »
Elle reprend même la chanson I lost my baby de Jean Leloup dans un style blues lent et la chanson en est presque méconnaissable. Elle termine sur une superbe note finale qui est aussi haute que notre appréciation de son spectacle. Deux heures de pur bonheur avec Nanette! Que demander de plus ?
Et l’acoustique à l’Anglicane, qui est toujours unique et donne un son particulièrement propice à une superbe soirée…
Durant son spectacle, Nanette a également interprété une chanson qu’elle a fait en duo Ain’t no sunshine avec Joe Dassin en 1972. Elle a même mentionné qu’on pouvait trouver un vidéo de sa performance de cette époque sur Youtube…
http://www.youtube.com/watch?v=JrbraacV_H4
Ses musiciens :
Brian Smith Basse, voix, choriste
Bob Stagg Clavier, choriste, Hammond B3, arrangements
Denis Cantin Batterie, choriste
Laurent Belisle, guitare
Pour ceux qui auraient manqué sa performance à l’Anglicane, pourront se reprendre cet été, puisqu’elle sera au festival d’été de Québec.
dimanche, 15 juillet 2012 à 20h00 Impérial de Québec
252, rue St-Joseph Est
15$ à la porte ou laissez-passer
Nanette sera également de la fête au Festival International du Blues de Tremblant, le 12 juillet 2012 à 20h30
http://www.tremblantblues.com/artistes/#nanette-workman1
http://www.nanetteworkman.com/
http://www.diffusionculturelledelevis.ca/
crédit photo : Peter Marcoux
