Georges Thorogood and The Destroyers enflamment le Capitole de Québec

 

Georges Thorogood and The Destroyers
Georges Thorogood and The Destroyers

Après un passage au Théâtre Granada à Sherbrooke le 6 juin, un arrêt au Métropolis de Montréal le 7 juin, c’est au Capitole de Québec, le 8 juin que Georges Thorogood and The Destroyers ont mis fin à leur mini-tournée en sol québécois et sont venus régaler leurs fans d’une bonne dose de nostalgie et de rock & roll. 

La dernière apparition de ce groupe à Québec remontait au 28 juillet 2005, alors qu’ils avaient fait un concert en plein air à l’Agora du Vieux-Port. Pour avoir vécu les deux expériences de leur concert à Québec, je peux dire que c’est au Capitole que l’adrénaline et le délire étaient à son paroxysme. Dans une salle remplie de gens de tous âges, avec une majorité masculine et des cheveux grisonnants et des manteaux de cuir à profusion, on peut dire que c’était l’endroit idéal pour se commander un Bourbon, un scotch ou une bière, et de danser sur le rythme endiablé de la guitare de Thorogood et le saxophone de Buddy Leach.

 

les deux guitaristes Georges et Jim Suhler
les deux guitaristes Georges et Jim Suhler

Il faut le dire, qu’après 35 ans (premier album paru en 1977), Georges Thorogood n’a rien perdu de sa vigueur, de son enthousiasme et surtout de sa fougue à la guitare. Quel showman! Avec son saxophoniste Buddy Leach, tous deux, enflamment la scène avec leurs solos instrumentaux à plusieurs reprises. Bien honnêtement, les autres membres du groupe sont presque relégués aux oubliettes. À part un solo ou deux de Jim Suhler le guitariste qui prend l’avant-scène quelques instants, le public ne s’attarde pas tellement sur Jeff Simon à la batterie (qui est installé plus à l’arrière de la scène) ni sur Billy Blough à la basse qui semble s’ennuyer royalement pendant qu’il joue.

Au niveau du décor, on retrouve 3 écrans sur lesquels sont projetés des vidéoclips ou des collages de photos pour représenter les diverses chansons. Pour ce qui est des jeux de lumière, ils sont très variés et bien dosés. Il y a en a qui proviennent du plafond sur scène, d’autres de la salle et même certains jeux de lumière sont installés autour des écrans géants. Cela ajoute aisément à l’ambiance du spectacle.

Pour le plus grand plaisir de ses fans, Thorogood fait le tour de sa carrière en chanson. Il débute par Sweet Little Rock’n Roller puis Who Do You Love ? (De l’album Move it on over de 1978). Vient ensuite The Fixer (de l’album Ride ‘til I die de 2003) et I drink Alone (de l’album Maverick de 1985). Ce sont tous des succès que les gens reconnaissent dès les premières notes de guitare et le public s’en donne à cœur joie à chanter, taper des mains, se dandiner sur leur chaise ou carrément se lever debout pour s’aventurer dans l’allée et danser.

Georges Thorogood
Georges Thorogood

Cependant, c’est avec One Bourbon, One Scotch, One Beer que le délire s’installe dans la salle pour créer une ambiance électrisante qui va durer jusqu’à la toute fin du spectacle. La pièce débute avec Georges qui chante seul dans le noir, avec un minimum de lumière bleutée sur lui. Puis graduellement les musiciens s’ajoutent, le volume monte, l’éclairage s’intensifie pour donner le summum de l’excitation lors du refrain que tout le monde dans la salle chante, en levant leur verre bien haut dans les airs. Rien que de le décrire cela me donne des frissons.

S’ensuit tout de suite après Cocaine Blues (qu’il dédie à Johnny Cash), Seventh Son (seule chanson de son 17e plus récent album studio avec ses Destroyers, paru en 2011,  2120 South Michigan Avenue), et Get a haircut (de l’album du même nom en 1993), où Georges en profite pour changer de guitare et se permet même d’aller faire un tour dans la salle pour jouer plus près de ses fans. Car, Thorogood carbure aux applaudissements et à la réaction de la foule. À tout moment durant le spectacle, les lumières dans la salle s’allument et ce showman prend le temps de regarder les gens, leurs réactions, leur enthousiasme. Il encourage les gens du balcon à danser et taper des mains. Il charme les dames des premières rangées par son sourire et son déhanchement. Il séduit les hommes par ses solos de guitare dont ses doigts sur les cordes sont plus rapides qu’un clignement des yeux.

 À nouveau les gens sont debout pour les deux dernières pièces avant le rappel. Bad to the Bone et Move it on over. Il n’y a que Thorogood pour pouvoir chanter cette chanson avant autant d’ardeur…Bbbbbbad!!

Buddy Leach
Buddy Leach

Pour les deux rappels, c’est Twenty dollar Gig, Talk to Much et Born to be Bad qui s’enchainent avec un Georges tout mouillé, mais encore complètement déchainé, qui dit adorer Québec, son public et de pouvoir chanter encore ainsi après 35 ans de carrière! 

Après 1 h 30 de spectacle, les gens ne semblent pas en avoir eu assez, puisqu’ils continuent de clamer un rappel, bien après que les lumières du Capitole se soient rallumées. Georges est venu par deux fois, seul sur scène pour saluer son public. Il a semblé ému d’autant de chaleur du public, mais 1 h 30 de pur rock & roll et d’autant de performance musicale, est probablement le maximum qu’il pouvait donner à ses fans, qui se sont alors rabattus sur la marchandise à vendre à l’effigie du groupe. T-Shirt, casquettes et CD ont trouvé preneur à coût de 25 $ à 35 $ l’article. 

On peut dire que le party a pogné pas mal fort au Capitole de Québec en ce 8 juin 2012, et on ne peut qu’espérer que Georges Thorogood n’attendra pas encore 7 ans avant de revenir casser la baraque à Québec. 

 

 

Au Capitole de Québec
Au Capitole de Québec

http://www.lecapitole.com 

http://www.georgethorogood.com/ 

crédit photos : Peter Marcoux