L’humoriste française célébrait ses 25 ans de carrière, en présentant en avant première mondial son nouveau spectacle Anne (rouge) manoff ,la soirée a donc commencé par une ovation debout afin de souligner l’importance de l’évènement.
Anne Roumanoff a commencé par faire un survol de la nouvelle situation politique française, avant de parler de ses origines et de son âge «J’ai 46 ans, et je pourrais sortir avec un gars de 26 ans… s’il est d’accord!» .Son personnage de la bouchère qui s’inquiète pour l’avenir de l’économie européenne est très drôle et lui permet de dire quelques horreurs sur les hommes et femmes politiques européens, tout en égratignant les banques qui profitent toujours de la faiblesse des plus pauvres. Anne Roumanoff a fait l’effort d’adapter son spectacle pour le Québec, en parlant notamment de Michèle Courchesne ou Pauline Marois «Madame Couchesne, vous lâchez le petit Amir, sinon il va finir en bas de chez vous avec ses casseroles».Le sketch «radio bistro», un classique de Roumanoff, lui permet de parler librement de politique et des dérives de la société «Le prix de l’essence, c’est vraiment un problème. Chaque fois que j’en mets, j’ai l’impression de me faire braquer sauf que c’est moi qui tient le pistolet.» Anne Roumanoff a ensuite parlé de ses régimes, dont elle a essayé à peu près toutes les formules, en expliquant que les hommes n’ont pas ce problème «Homme enrobé qui a du blé n’a pas besoin de se priver.» Elle regrette d’ailleurs l’époque où les femmes n’avaient pas besoin d’être minces ou de boire des litres d’eau pour se couper la faim. Son imitation de Victoria Beckham est d’ailleurs hilarante.Elle a même osé faire un personnage d’origine québécoise, Marylise Leboucher, une coach de bien-être intérieur. Si l’accent est plus ou moins bien maitrisé, elle réussit son sketch notamment en prenant un spectateur du public pour lui faire éliminer ses toxines. Un numéro très drôle.
Que ce soit avec sa fable illustrant la politique française des derniers mois ou sa bourgeoise qui fait sa première manifestation pour sauver les riches, Anne Roumanoff prouve qu’après 25 ans de carrière, elle n’a rien perdu de sa plume, ni de sa capacité d’indignation.
Crédit photo : José Molette
