La Paryse quitte la rue Ontario

La Paryse quitte la rue Ontario
La Paryse quitte la rue Ontario

Le restaurant La Paryse cessera d’exercer ses activités à son établissement de la rue Ontario à partir de la fin du mois d’octobre. Pour Paryse Taillefer, cofondatrice du snack-bar avec Sylvie Lamarche – le « La » de La Paryse – et propriétaire unique depuis 1996, il s’agit d’une décision longuement mûrie : « Malgré l’immense plaisir que nous avons à servir nos clients jour après jour, il nous faut admettre que les lieux ne sont plus tout à fait adéquats, précise-t-elle. Voilà pourquoi j’ai pris la décision d’y cesser nos activités et de partir à la recherche d’un endroit plus approprié pour poursuivre l’aventure. »

Une institution unique

Véritable institution nichée au cœur du Quartier Latin, à l’angle des rues Ontario Est et Sanguinet, La Paryse a su se tailler une place de choix dans le cœur des Montréalais depuis son ouverture, le 19 décembre 1980. À preuve, les clients n’ont jamais hésité à faire la file pour déguster les savoureux plats qui ont fait la renommée du snack-bar. Les adeptes de la première heure y ont amené leurs enfants qui, à leur tour, y viennent aujourd’hui avec leur progéniture.

Paryse Taillefer compte s’accorder quelques mois pour réfléchir et planifier la suite des événements. « Je cherche un emplacement qui reflète davantage la restauratrice que je suis aujourd’hui, explique-t-elle. Je tiens à offrir le meilleur à mes clients et je suis convaincue que je pourrai le faire dans un espace qui saura mieux me représenter. »

Une femme engagée

Fille de restaurateur, Paryse Taillefer a travaillé toute sa jeunesse au restaurant familial. Cette diplômée en éducation spécialisée et en histoire de l’art a néanmoins été enseignante et travailleuse de rue avant d’opter pour la restauration. « La Paryse m’a permis de faire des rencontres extraordinaires, souligne-t-elle. Je tiens d’ailleurs à remercier du fond du cœur tous ceux et celles qui ont contribué à faire de La Paryse ce qu’elle est devenue, qu’il s’agisse de nos fidèles clients, de tous les employés dévoués ou encore de nos divers partenaires et fournisseurs. »

Reconnue pour son engagement social et pour le soutien qu’elle apporte aux artistes, Paryse Taillefer a tenu à faire sa part en remettant chaque année une partie de ses profits à des créateurs en arts visuels et à des organismes communautaires, tels que La rue des Femmes et GRIS-Montréal. Cette année, le restaurant remettra deux Prix du public Quartiers Danses/La Paryse d’une valeur de 1 500 $ chacun à de jeunes créateurs d’ici. « C’est important pour moi de redonner à la collectivité », précise Paryse.

La fin d’un chapitre, le début d’une nouvelle aventure

Comme l’écrivait le critique Philippe Mollé dans un article paru le 28 janvier 2011 dansLe Devoir : « Non! La Paryse n’est pas un fast-food ou un snack-bar, mais bien un restaurant où les produits sont choisis avec soin, où les gens sont respectés et où il fait bon s’évader lorsque le bruit des fourchettes et le brouhaha des habitués se nomment plaisir. » Parions que le prochain chapitre de l’histoire de La Paryse s’inscrira dans cette tradition axée sur la qualité des produits et la chaleur du service. D’ici à la fin octobre, Paryse et son personnel vous invitent à venir déguster un de leurs savoureux burgers et à laisser un commentaire dans le livre mis à votre disposition. Longue vie à La Paryse!