Un grand destin

 

Un grand destin.

Il est des ouvrages littéraires qui ne vieillissent jamais. Publié pour la première fois en 1992, Un grand destin de Lawrence Hill, est remis en circulation avec une nouvelle traduction, par la maison d’édition Pleine Lune.

 Lawrence Hill nous offre un roman sur la diversité culturelle. Diversité de langage, diversité de couleur de peau, diversité de citoyenneté, diversité d’approche au journalisme par exemple. Alors qu’un individu, sur l’aide sociale au Manitoba est considéré comme un paria, il est un héros au Yaoundé. Les jeunes journalistes d’un quotidien essaient de donner de l’information juste et pertinence alors que le vieux rédacteur en chef ne cherche que le sensationnalisme.

 Lawrence Hill a une façon bien particulière de nous raconter l’histoire de ses personnages vivant au Manitoba, certains anglophones et francophones, Africain francophone,  d’autres de race blanche ou de race noire. Une histoire dans une plus grande histoire.

 Un livre à lire absolument pour le plaisir et la connaissance.

 Nous sommes au début des années 1980. Mahatma Grafton vient de décrocher un emploi dans un quotidien de Winnipeg. C’est son premier poste. Avant même son arrivée, les journalistes s’amusent à deviner d’où il peut bien venir… On parie sur ses origines. C’est le seul Noir dans la salle des nouvelles.

Racisme, ségrégation, pauvreté, éthique de la presse, conflits entre francophones et anglophones, violence dans le sport (hockey) et violence policière dans les manifs sont des thèmes évoqués dans ce roman. Hill a choisi, pour dénoncer ces travers sociaux, de les caricaturer. Il a choisi le ton de la comédie. Il s’en donne à cœur joie pour nous livrer une brillante parodie de la réalité.

Une foule de personnages défilent autour de Grafton qu’on suit dans ses différents reportages. Jake, un assisté social, se fait arrêter (incident de l’aspirateur) et sera plus tard invité en Nouvelle-Zélande par un organisme de lutte contre la pauvreté. Yoyo, le journaliste camerounais en stage à Winnipeg. Slade en quête de scoops. Et Don Betts, le rédacteur en chef du journal The Herald prêt à inventer des scandales pour concurrencer les autres journaux. Le maire communiste. Ben, le père de Mahatma, ancien porteur pour la compagnie de chemin de fer, qui rêve d’un grand destin pour son fils. Et la gentille secrétaire du maire qui ne déplaît pas du tout à Mahatma.

 

Lawrence Hill

Lawrence Hill est le fils bilingue de deux immigrants américains – un père noir et une mère blanche – qui vinrent s’installer au Canada dès le lendemain de leur mariage. Ancien journaliste, Lawrence Hill est titulaire d’un baccalauréat en sciences économiques de l’Université Laval et d’une maîtrise en création littéraire de la Johns Hopkins University. Il a vécu à divers endroits au Canada et en Europe, et a travaillé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment au Niger, au Cameroun et au Mali, en tant que volontaire du bureau montréalais de Carrefour Canadien International, organisme caritatif qu’il continue de soutenir à titre de « patron d’honneur ».
Aminata est le septième ouvrage de Lawrence Hill. C’est un roman qui connaît un très grand succès sur la scène internationale. Publié originellement en anglais sous le titre The Book of Negroes dans certains pays, et sous le titre Someone Knows My Name dans d’autres, ce livre, qui a aussi été traduit en norvégien, en portugais, en arabe, en hébreu et en néerlandais, est devenu un best-seller au Canada et a remporté le « Canada Reads 2009 » de la CBC ; il a également valu plusieurs prix littéraires à son auteur, dont le Commonwealth Writers’ Prize et le Rogers Writers’ Trust Fiction Prize. Lawrence Hill travaille actuellement à la scénarisation de ce roman en vue d’une adaptation au cinéma.
Lawrence Hill vit à Hamilton en Ontario.

 

 

Nombre de pages : 344

Prix suggéré : 29,95 $

www.pleinelune.qc.ca