Andrea Lindsay et Luc De Larochellière ont travaillé conjointement à un nouvel album qui a pris le chemin des disquaires le 9 octobre dernier. L’album, intitulé C’est d’l’amour ou c’est comme, promet de charmer les amateurs des deux auteurs-compositeurs-interprètes confondus.
Un peu comme l’ont fait les auteurs Kim Thuy et Pascal Janovjak dans l’écriture de leur roman À toi, Andrea Lindsay et Luc De Larochellière ont uni leurs voix, leurs textes et leur musique pour former un album duo aux rythmes variés et accrocheurs. En effet, le hasard d’une rencontre a porté ses fruits, à la lumière de leurs intérêts musicaux et de leur démarche artistique pour lesquels ils partagent sans doute plusieurs points en commun.
Ce n’est pas la première fois que De Larochellière se prête au jeu des duos… son disque Voix croisées, paru en 2006, a largement démontré son talent pour créer des univers vocaux « pour deux » intéressants. C’est d’l’amour ou c’est comme représente pour lui son neuvième album, alors que c’est le troisième pour Andréa Lindsay. Toutefois, les deux arrivent à partager d’une façon tout à fait équitable chaque piste proposée sur l’album, où s’entremêlent chansons en duo et chansons en solo avec ou sans accompagnements vocaux.
Nous retrouvons donc la signature personnelle de chaque auteur, que ce soit pour les textes, la musique et l’interprétation de chaque chanson, et leur collaboration crée un univers distinctif, autre. Pourtant, après quelques écoutes, il se passe quelque chose d’extraordinaire : on s’aperçoit que ce métissage semble le prolongement de leur propre carrière solo, dans la mesure où les arrangements musicaux forment le trait d’union entre les deux compositeurs. On retrouve de belles guitares surtout, quelques pianos sobres et d’autres instruments qui enrichissent le paysage sonore d’une façon remarquablement bien dosée.
Et si on parlait du thème de l’album… Est-ce l’amour? C’est l’amour ou c’est comme… comme le rappelle le titre. On navigue dans des textes sur l’amour, la nostalgie de l’amour, le désir d’amour, l’espoir… avec des rythmes qui font passer le message avec plus ou moins de légèreté, en toute simplicité : on se plait rapidement à fredonner Le problème avec toi, première piste de l’album qui est particulièrement accrocheuse; on s’éprend de la poésie de Mad dogs and englishmen; on imagine que Comme aurait tout aussi bien pu être écrite et interprétée par Daniel Bélanger; on sent l’émotion de Tu ne m’aimes pas et de Dans tes yeux.
Lindsay et De Larochellière offrent donc un nouvel album qui saura plaire à plusieurs grâce à la symbiose musicale qu’ils ont réussi à produire.
