Forestier selon Louise

 

Forestier selon Louise, pas d’choker, pas d’collier,

Bien souvent, lorsqu’on pense à une biographie ou une autobiographie, on s’imagine une brique de 500 pages avec le menu détail de la vie professionnelle et parfois personnelle de quelqu’un dont on apprendra peut-être des scandales, des informations inédites.

Or dans ce cas-ci, Forestier selon Louise, pas d’choker, pas d’collier, cette autobiographie devrait plutôt se qualifier d’autoportrait, où Louise Forestier se raconte en toute simplicité et authenticité. Cela demeure une biographie complète avec des moments marquants de la vie professionnelle et personnelle de Louise Forestier, écrit avec émotions, humour et passion. Elle contient suffisamment de détails, mais pas trop, donc concis, mais précis et surtout senti… Personnellement, cette autobiographie est mon coup de cœur de l’année 2012, tout type de littérature confondu. À mon avis, c’est le modèle parfait pour une biographie, car bien souvent, je reproche un peu aux biographies d’être souvent trop longues avec trop de détails, de noms, de dates.

Il y a un bon dosage d’informations sur sa carrière et sur sa vie personnelle. On y retrouve ses triomphes, ses coups durs de la vie, ses rencontres marquantes, ses collaborations, sa participation aux évènements tels que L’Osstidcho, en compagnie de Mouffe, Robert Charlebois et Yvon Deschamps, ses rôles marquants dans des films comme Les ordres et IXE-13, les comédies musicales, dont Demain matin, Montréal m’attend et Starmania,  les hauts et les bas de sa carrière en chanson avec ses 23 albums, qui l’ont mené un peu partout au Québec, et également à Paris.

Avec générosité et humilité, elle nous transmet son savoir, ses expériences, son vécu, et ses leçons qu’elle a apprises à la dure bien des fois. Elle nous décrit le milieu dans lequel elle a vécu, son enfance parfois difficile, ses amours, son plus bel accomplissement, Alexis son enfant. Le lecteur est ému de ses moments difficiles comme d’accompagner son père dans ses derniers jours, où quand son amoureux de l’époque se suicide, ou lorsqu’elle nous parle de son fils « C’est avec mon fils que j’arriverai à ressentir l’amour, non pas comme un kick, mais comme une réalité joyeusement consentie.» Aussi, le lecteur sourit et est attendri par les souvenirs d’enfance, et les anecdotes que Louise raconte. « Je voulais une bicyclette, j’ai eu un tricycle, je l’ai nommé tricyclette. » « Peut-être m’a-t-il transmis dans son désespoir une grande leçon de ténacité dans l’exercice de mon métier. Arrêter signifierait ‘devenir amère’ (devenir ma mère?). Analyse, sors de ce corps!» Surtout, le lecteur est charmé par la manière de dire, le style d’écriture de Louise. Une belle prose poétique où les métaphores sont colorées et délicieuses à lire. « Entre-temps, c’est fini avec mon chum, je vivote, je grignote mon avenir qui n’a aucune saveur.» « Ce monsieur a pu tapisser sa maison avec de la peau d’artiste grâce au type de contrat qu’il nous fait signer. Aujourd’hui, ce sont les serveurs du Web qui nous font la peau.»

À travers son récit, qu’elle nous raconte sous forme de 17 tiroirs ( 17 chapitres) d’une commode que l’on ouvre pour découvrir les trésors de souvenirs qui y sont cachés, elle nous intercale des paroles de certaines chansons qu’elle a écrites au fil du temps.

Pour en savoir plus sur ce livre, vous pouvez aller voir l’entrevue que j’ai réalisé avec Louise Forestier : https://info-culture.biz/2012/11/01/entrevue-avec-louise-forestier-pour-son-autobiographie/

Parution de la biographe le 25 octobre 2012

Prix : 26,95 $

Nombre de pages : 216 + 24 pages de photos couleur.

http://librairie.lapresse.ca 

http://www.latribu.ca/

http://louiseforestier.com/

 

Pour commander ce livre en ligne :

http://www.ruedeslibraires.com/livres/forestier-selon-louise-277995.html/65291d93fe4bbe37ff4303cea5a4377e096f010385b286426264c8112c120341c2b271ac2c331c67b35e6dee1868a391448dcdd1ad0c71704103d13a0a93c4b2/?u=4850