Après une première mondiale au prestigieux Royal Albert Hall de Londres, où elle a triomphé devant plus de 3800 personnes, Patricia Kaas présentera son spectacle KAAS chante Piaf au Carnegie Hall de New York, puis à Montréal le 22 novembre, avant de poursuivre sa tournée mondiale aux quatre coins de la planète, via Moscou, Séoul, Berlin, Paris, Tokyo, Genève, etc.
L’album KAAS chante Piaf, qu’elle présente à cette occasion, a été enregistré à Londres, avec le Royal Philharmonic Orchestra sous la direction d’Abel Korzeniowski. Récipiendaire d’un Golden Lions et nominé aux Golden Globes (pour le film A Single Man, réalisé par Tom Ford), ce compositeur et musicien polonais a déjà séduit Hollywood, où il a inspiré les producteurs Georges Clooney, Steven Sodenberg et Madonna elle-même (pour son film W.E.).
À travers vingt-et-un titres, choisis par KAAS et savamment orchestrés par le prodige musical, l’album KAAS chante Piaf reflète la « comédie récital » qu’offre la chanteuse en hommage à la Môme dont on célèbre le cinquantenaire de la disparition. Plus qu’une banale compilation, l’album Kaas chante Piaf est donc tissé de grands titres et d’airs confidentiels. À la fois hommage et exploration, on y retrouve la gouaille urbaine d’Édith et ses immortelles comme autant de pépites. Le tout a cependant été décanté par KAAS, cette fille de mineur dont la voix ténébreuse a creusé les abysses du mythe Piaf pour mieux les mettre en lumière.
De façon contemporaine et théâtrale, l’interprète et auteure de l’autobiographie L’Ombre de ma voix nous fait ainsi retrouver La foule et Milord, tandis qu’elle chante Pada Padam en voyant La Vie en rose et en affirmant Non, je ne regrette rien. Sur son Manège à moi, elle nous entraîne aussi vers Paris et Les Amants Merveilleux, tout en dansant La Valse avec Mon Vieux Lucien. Plus qu’un disque, KAAS chante Piaf constitue au final L’Hymne à l’Amour, d’une grande voix à une autre. Kaas chante Piaf. Deux voix, deux destins. Un hommage enfin sur disque.
