Le Show laboratoire exotique de Martin Léon au Petit-Champlain.

 

Martin Léon

Deux ans après la sortie de l’album Les atomes, Martin Léon vient enfin nous présenter ses chansons sur scène avec le Show laboratoire exotique. Le 5 décembre dernier, c’est en grande première au théâtre Petit-Champlain que Martin Léon, accompagné de DJ Pascal Racine-Venne, est venu présenter ses chansons ainsi que des anecdotes de voyage, de manière intime, avec seulement une guitare électrique un batteur ainsi que des projections d’images sur écran géant.

Connaissant Martin Léon, son esprit créatif libre et non conventionnel, on ne pouvait pas mieux espérer que ce spectacle insolite où poésie, humour, chansons et récits imagés se mélangent pour donner une agréable soirée à explorer l’univers de cet auteur-compositeur-interprète exceptionnel.

C’est ainsi que le public a pu connaître la genèse des diverses chansons qui se retrouvent sur l’album Les Atomes. Quelle belle idée!  Et grâce à l’intimité de la salle du Petit-Champlain, les gens se sont vraiment sentis très proches du chanteur. On avait vraiment l’impression d’être dans le salon de Martin, à se faire raconter son voyage en Asie, au Vietnam, au Laos, tout en agrémentant les anecdotes par des pièces à la guitare, à la bonne franquette, sans fla-fla, mais avec beaucoup de passion et d’émotion. WOW!

Martin Léon

Une soirée magique! Oui, il compose de superbes mélodies, il chante avec beaucoup d’émotion, mais il est aussi un habile conteur et il est franchement drôle dans la manière de raconter bien simplement ses aventures.

Un peu dans le style de Bruno Blanchet dans sa frousse autour du monde, Martin nous raconte sa journée et surtout sa nuit passée dans une tribu de nomades au Laos, en plein délire paranoïaque. Également, à la manière de Fred Pellerin, il nous décrit des personnages plus grand que nature, mais attachant à souhait, comme ce compagnon de route, rencontré à Con Dao au sud du Vietnam, un scientifique comptable, Phom Ke Toan! (Funkytown) pour les intimes, avec qui il a une discussion quasi ésotérique sur les atomes qui constituent tout sur terre.

En plus de ses contes et histoires drôles, émouvantes et instructives, Martin y va même d’une audacieuse chanson à répondre avec Nobody’s free que les gens répondent avec grand plaisir, «Nobody!!! » sans compter sa portion karaoké du spectacle, où le public doit tenter de suivre les paroles à l’écran de cette chanson c’est ça qui est ça. C’est rigolo à souhait. De plus, en plus de ses pièces de son nouvel album, comme prends-moi tel quel, Les atomes, Un lac…  Martin Léon revisite aussi des pièces de son album précédent Moon Grill avec J’aime pas ça quand tu pleures et Sur tes seins.

La chanson L’invisible décortiqué à l’écran et dans nos oreilles

C’est donc dans une ambiance détendue, avec lumières tamisées, et parfois seulement une petite lampe sur scène qui illumine à peine, en plus de l’écran géant, où défilent des images de ses voyages, on en apprend beaucoup sur les divers endroits qu’il a visités (comme la baie d’halong  au Vietnam) et cela donne le goût de partir en voyage avec lui. Mais aussi, on apprend comment il construit ses chansons. Il nous décortique à l’écran et en son une de ses pièces, L’invisible. Ainsi, on analyse la session d’enregistrement, avec cette chanson qui est décortiquée devant nous et où chaque piste sonore est isolée pour qu’on la découvre et qu’on comprenne sa raison d’être sur la chanson. Ainsi, on entend d’abord la basse, ou comme il l’appelle, la «grosse base».  Puis les flutes qui viennent s’ajouter dans la partition. Ensuite, s’ajoutent les voix, celle d’Audrey Émery, qui est vraiment délicieuse sur cette pièce. La guitare s’intègre, ainsi que le texte un peu flyé. Ensuite, Martin ajoute un son de tambour arabe pas rapport, nommé Darbouka, qui n’existe pas en Asie. Enfin,  le refrain s’est construit lors de son séjour au Laos. Et la touche finale, le gamelan (qui vient de l’Indonésie) s’est ajouté pour obtenir cette magnifique pièce. Par la suite, on entend le produit final et c’est là qu’on comprend toute la finesse, tout le travail et la minutie et l’inspiration qui entre dans le processus de création d’une pièce de Martin Léon. Personnellement, ce fut mon coup de cœur du spectacle. Et la chanson m’est restée en tête bien longtemps après mon retour à la maison.

Martin Léon présentera ce même spectacle :

Le 7 décembre 2012 à la Salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.

PUIS

Du 10 janvier 2013 au 26 janvier 2013 au Théâtre de Quat’Sous

 

 

Martin Léon

mise en scène Martin Léon

troisième oeil Fred Pellerin

musiciens Pascal Racine-Venne & Martin Léon

son  Stéphane Lafontaine

vidéo / éclairages  Joël Beaupré

textes et arrangements  Martin Léon

 

 

http://www.martinleon.com/

http://www.latribu.ca/?lc=1&ai=122

© Lise Breton, photogrphe