Le directeur général du Musée de la civilisation, M. Michel Côté, a reçu, aujourd’hui à Paris, le Prix Samuel de Champlain 2012 décerné par l’institut France-Québec. La cérémonie a eu lieu dans les salons de l’hôtel particulier de France-Amériques à Paris, en présence de l’Ambassadeur Alfred Siefer-Gaillardin, président de France Amériques et de l’Institut France-Canada, de Son Excellence l’honorable Lawrence Cannon, ambassadeur du Canada, et de M. Michel Robitaille, délégué général du Québec à Paris.
Le prix Samuel de Champlain a été créé en 1997 par l’Institut France-Canada grâce à l’appui de la Fondation Macdonald-Stewart de Montréal. Il distingue annuellement deux lauréats, l’un Canadien, l’autre Français, ayant chacun œuvré pour la mise en valeur de l’histoire et des arts sous toutes leurs formes, français au Canada et canadiens en France.
Michel Côté
Muséologue d’exception ayant contribué de façon remarquable à la diffusion de la culture québécoise, plus particulièrement de la muséologie, tant au Québec, en France que sur la scène internationale, la renommée de Michel Côté n’est plus à faire. Il n’en est d’ailleurs pas à sa première distinction. Tout récemment, en décembre, il recevait le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française, en raison de son engagement exemplaire dans le renforcement des relations culturelles entre le Québec et la France.
Le parcours professionnel de Michel Côté est marqué par la constance, l’innovation et l’audace. Dès la fin des années 1980, on le retrouve parmi l’équipe de direction du Musée de la civilisation où il contribue à l’élaboration de ce vaste et ambitieux projet culturel, basé sur une programmation audacieuse, novatrice et sensible à ses publics. En 1999, il devient le premier et seul Québécois à diriger une institution muséale majeure en France : le Museum des Sciences naturelles de Lyon. Il en redéfinit le projet culturel et scientifique, développe et précise le concept pour lancer le projet du Musée des Confluences, musée thématique et pluridisciplinaire de sciences et de sociétés. Un projet audacieux de plus de 200 millions d’euros qu’il a mené d’une main de maître. Il réalise des dizaines d’expositions, d’activités culturelles et de publications tout en demeurant inconditionnellement sensible à la diffusion de sa culture d’origine en sol français, en multipliant les actions auxquelles participent chercheurs et créateurs québécois.
En 2010, il revient au Musée de la civilisation à titre de directeur général. Il actualise le projet culturel de l’institution où la programmation d’exposition actuelle et future illustre son souci de diversifier les modes de fréquentation du Musée, de faire prendre conscience de l’importance de sa propre culture, des patrimoines menacés ou méconnus et d’explorer l’enjeu fondamental de la diversité culturelle dont la collaboration entre le Québec et la France nourrit cette réflexion. Le sauvetage in extrémis du Calvaire d’Oka, trésor patrimonial menacé de dispersion, l’acquisition des éléments significatifs de créateurs et d’artistes québécois tels Claude Léveillée, Pierre Gauvreau et le designer Michel Dallaire en témoignent éloquemment, de même que les nouveaux modes de présentation du patrimoine immatériel, comme celui des mots mis en avant-plan dans l’exposition sur l’œuvre du dramaturge Michel Tremblay.
Michel Côté souhaite ardemment partager l’important corpus documentaire de la collection nationale, le rendre accessible au public (par la création d’événements annuels comme Rares et précieux où on découvre des trésors nationaux) mais aussi aux chercheurs d’ici et de l’étranger par la mise sur pied d’un Centre national d’études sur les collections. Ce sera l’un des principaux chantiers culturels au Québec au cours des prochaines années.
Sous sa direction, le Musée a accru ses relations avec des partenaires français. En témoignent la présentation des expositions Arts du Nigeria dans les collections privées françaises (en cours), Une histoire de jeux vidéo (en avril 2013) et la prestigieuse Paris en scène. 1889-1914 (en juin 2013), produites avec la collaboration d’institutions françaises.
Fortement impliqué dans la communauté muséale, Michel Côté a été président de la Société des musées québécois, président d’ICOM Canada et il a siégé au Conseil international des musées à Paris ainsi que sur différents conseils d’administration. C’est un membre actif au sein de différents comités scientifiques (Musée de l’Europe et de la Méditerranée, Cité internationale de l’Immigration) et il est souvent appelé, sur la scène internationale, à titre d’expert en muséologie. Il vient d’ailleurs d’être nommé au sein du Comité d’orientation du Musée de l’Homme de Paris.
Les Prix Samuel de Champlain
Parmi les récipiendaires des prix précédents, citons : Alain Pacherie et Jeannot Painchaud (2011), Louis-Bernard Robitaille et Jean-Michel Demetz (2010), Robert Carsen et les deux co-directeurs du Festival d’Avignon, Hortense Archambault et Vincent Baudriller (2009), Jacques Lacoursière et les librairies « La Librairie canadienne de Paris » et « La Librairie du Québec » (2007), Denys Arcand et Patrice Leconte (2008), Michael Snow et Marie-Hélène Fraïssé (2006), Robert Lepage et Jean-Pierre Pichard (2005), Charles Aznavour (2004), Claudette Hould et Bernard Pivot (2003), Françoise Lepeltier et Hubert Reeves (2002)… et les premiers lauréats, Denis Vaugeois et Jean-Marie Fonteneau (1997).
