La Rive est loin

 

 

La rive est loin
La rive est loin

Ying Chen nous offre son huitième roman,  La Rive est loin.  L’auteure nous raconte l’histoire d’un couple frappé de plein fouet par le cancer incurable du mari.  Cet évènement dramatique provoque la réflexion, l’analyse de leur relation plutôt précaire. Lui est un professeur d’université qui aurait souhaité un amour simple, sans contrariété. Elle est mystérieuse et instable.

« Toutes ces années pendant lesquelles j’ai eu honte d’avoir hanté la maison de A., d’avoir compliqué sa vie avec des perspectives différentes, de l’avoir fatigué avec trop d’incohérence, de l’avoir hâté dans sa mort, afin de vivre réellement avec A. 

 Malgré les blessures et les trahisons, les liens demeurent entre ces individus si mal assortis.  Pour elle, ce cheminement vers la mort de son conjoint deviendra un moment privilégié de réunion, de tendresse et peut-être d’un constat d’amour.

 C’est le premier roman que je lis de cette auteure.  J’ai apprécié ce livre, car j’aime ce genre de sujet où les comportements amoureux sont étudiés. Par contre, les contours demeurent imprécis. Où vivent ces gens? Le sol qui s’ouvre, est-ce au sens propre? D’où vient la « folie» de l’épouse.  Et la disparition de l’enfant ? Des approximations qui demandent certaines relectures, car on s’y perd.

 Ying Chen est née à Shanghai et s’est installée à Montréal en 1980. Son roman, L’ingratitude (1995), en lice pour le Femina, a obtenu le prix des lectrices de Elle Québec. Ying Chen a publié ensuite plusieurs romans aux Éditions du Boréal, dont Immobile (1998), Le champ dans la mer (2002), Le Mangeur (2006), Un enfant à ma porte (2008) et Espèces (2010)

 

Page : 144 pages

Prix : 19,95$

Éditions : du Boréal   http://www.editionsboreal.qc.ca/