La présidente et directrice générale de la Commission de la capitale nationale du Québec, Mme Françoise Mercure, la conseillère du district électoral de Cap-Rouge, Mme Denise Tremblay-Blanchette, la présidente de la Société historique du Cap-Rouge, Mme Louise Slater, de la présidente des fêtes du Centenaire du Tracel, Mme Linda Even, et du président d’honneur des fêtes du Centenaire, M. André Juneau, ont procédé le 28 août à l’inauguration d’une œuvre honorant le centenaire du Tracel de Cap-Rouge, érigée sur le terrain du parc nautique, à proximité de l’embouchure de la rivière.
L’œuvre commémorative est une reproduction de l’une des folies architecturales du mur mémoire Cartier-Roberval, imposante œuvre d’art située au pied de la falaise du cap Rouge, rappelant la présence du site archéologique Cartier-Roberval, lieu d’établissement de la toute première colonie française en Amérique de 1541 à 1543. Faite d’acier patinable, l’œuvre célébrant le 100e anniversaire du Tracel évoque d’abord l’époque industrielle et la construction du viaduc, mais aussi la découverte de minerai de fer par Jacques Cartier sur le promontoire il y a de cela plus de 470 ans. Le texte « 1913-2013, honneur au Tracel de Cap-Rouge » est percé dans l’œuvre. Elle est une réalisation de la Commission de la capitale nationale du Québec, en partenariat avec la Société historique du Cap-Rouge, instigatrice du projet, et de la Ville de Québec.
Dès 1900, dans la foulée de l’inauguration des travaux de construction du pont de Québec, le premier ministre canadien Wilfrid Laurier veut doter le pays d’un nouveau chemin de fer qui le traversera d’un océan à l’autre. Le Grand Tronc, grande compagnie ferroviaire privée, s’engage à construire la voie qui reliera Winnipeg à la Colombie-Britannique. Le gouvernement fédéral construira, pour sa part, la voie reliant Winnipeg à Moncton, en passant par le pont de Québec, et créera à cette fin la Commission du chemin de fer National Transcontinental. Afin de respecter les normes précises de pentes maximales et les courbures de virage, les ingénieurs du National Transcontinental décident de faire accéder leurs trains au pont en enjambant la vallée de Cap-Rouge. La construction des trente tours d’acier qui auront à supporter la masse métallique de 4 288 tonnes s’amorce donc à l’été 1906. L’effondrement du pont de Québec, qui survient le 29 août 1907 et auquel le Tracel est directement lié, rend inutile toute hâte d’en finir avec la construction. Les rails sont installés entre 1908 et 1911, et la mise en service du Tracel se situe en 1913. Le Tracel de Cap-Rouge représente l’un des plus longs et des plus élevés viaducs au monde et son appellation provient d’une déviation du terme anglophone trestle.
Le Tracel : 100 ans d’histoires
La Société historique du Cap-Rouge ne pouvait laisser passer sous silence un tel anniversaire. Le point culminant de cette année festive aura lieu les 7 et 8 septembre 2013, lors de journées remplies d’activités patrimoniales et artistiques. Les activités se dérouleront dans divers endroits du Vieux-Cap-Rouge. Exposition d’un réseau de trains miniatures, défilé de la fanfare Alouette de Québec, pique-nique familial avec partage du gâteau du centenaire, promenade en petit train sur la plage Jacques-Cartier, spectacles, animation historique et plusieurs autres surprises ponctueront ces deux jours. La programmation complète se trouve au www.shcr.qc.ca.
La Commission de la capitale nationale du Québec
La Commission a réalisé de nombreux projets à Cap-Rouge au cours des dernières années, dont la mise en lumière de l’église de Saint-Félix, La Fresque de la découverte du cap Rouge, les fouilles archéologiques au site Cartier-Roberval sur le promontoire de la falaise et le mur mémoire Cartier-Roberval. Créée en 1995 par l’Assemblée nationale, la Commission de la capitale nationale du Québec s’acquitte d’une triple mission à l’égard de la capitale : contribuer à son aménagement et à son embellissement, en faire la promotion, par un programme varié d’activités de découverte et de commémoration, et conseiller le gouvernement du Québec sur la mise en valeur de son statut.
photo: courtoisie
