Dans le cadre de la 7e édition du Festival de Jazz de Québec, le Capitole accueillait hier soir une de leurs têtes d’affiche, Roy Hargrove Quintet, qui nous en a mis plein les oreilles!
Le trompettiste, aux allures de Ray Charles, a débuté le spectacle en s’adressant à son auditoire en français et a entamé avec une pièce à la fois jazz et R&B. La foule, captive, a tout de suite été charmée. Le rythme des pièces s’est ensuite accéléré durant la soirée; les musiciens ont varié les styles allant du jazz classique au jazz très rythmé de la Nouvelle-Orléans tout en passant par le jazz afro-cubain moderne. La chimie était au rendez-vous entre les cinq musiciens.
Le batteur a d’ailleurs effectué une prestation tout à fait enflammée durant cette soirée. Son énergie était très bien canalisée dans son instrument et la passion qui l’animait était extrêmement perceptible. Il nous a d’ailleurs offert un solo mémorable! Lorsque le trompettiste et le saxophoniste ont quitté la scène pour aller jouer dans l’assistance, il a improvisé la suite avec brio. Chaque musicien a eu droit à leur solo qui les faisait carrément briller sur scène.
Avec 15 albums à son actif, l’Américain Roy Hargrove a un parcours assez spectaculaire pour un jeune homme âgé de seulement 36 ans. Il a su se démarquer en recevant deux Grammy Awards, un en 1997 pour la meilleure performance jazz latin pour son album Habana et l’autre en 2002 pour le meilleur album jazz instrumental. Il a aussi enregistré avec des musiciens de renom tels que Natalie Cole, Diana Krall, et John Mayer.
C’est les sœurs Jensen qui assuraient la première partie. Originaires de la Colombie-Britannique, elles nous ont offert une prestation de leurs compositions jazz classique riche en émotions. Elles ont leur univers bien à elles. Ingrid ne manquait pas de nous impressionner par ses envolées musicales à la trompette, tandis que Christine se faisait plus discrète au saxophone. Faisant chacune carrière solo, elles se réunissent à l’occasion avec d’autres artistes. Mais les deux sœurs sont d’une complémentarité sans équivoque. Hier soir, nous pouvions retrouver des musiciens provenant de New York et de Montréal.
D’ailleurs, le président d’honneur Raoul Duguay nous a fait part hier des alliances que le Festival de Jazz de Québec crée avec les différents mélanges des styles des artistes. Il a mentionné que le dernier concert qui aura lieu le 27 octobre illustrera bien cette alliance avec un cocktail jazz à la saveur de l’Orchestre symphonique de Québec, où nous pourrons entendre cinq pianistes de jazz québécois, trois musiciens de jazz américains de renommée mondiale et plusieurs autres. L’animation sera assurée par Dorothée Berryman.
Crédit photos : Ianis Delpla
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