Programmation hivernale du Musée des beaux-arts de Sherbrooke

McEwem, sans titre, acrylique sur toile, 1966
McEwem, sans titre, acrylique sur toile, 1966
McEwem, sans titre, acrylique sur toile, 1966

Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke présente leur programmation hivernale 2014 (publiée sous réserve d’éventuelles modifications et développements). Le Musée des beaux-arts de Sherbrooke, soutenu financièrement par le ministère de la Culture et des Communications et par la Ville de Sherbrooke, accueille les visiteurs du mardi au dimanche, de 12h à 17h. Il est situé au centre-ville, au 241 rue Dufferin à Sherbrooke.

Jusqu’au 19 janvier 2014 : Peter Krausz, 2003-2013 : un survol

En 1969, Peter Krausz, alors dans la jeune vingtaine, quitte clandestinement sa Roumanie natale. Depuis plus de quarante ans, cette fuite vers l’inconnu continue de nourrir la réflexion de l’artiste. Les paysages qui l’inspirent sont ceux qui sont marqués par l’histoire, par les conflits, par les guerres. Il les transforme et les rehausse, il en fait des territoires à mi-chemin entre le réel et l’irréel. Sa peinture est colorée et luxuriante. L’artiste apprécie tout particulièrement la luminosité franche de l’aurore, les couleurs chaudes de la fin de l’après-midi ou encore celles, violacées, du crépuscule qu’il peint en utilisant l’ancienne technique al secco. L’exposition regroupera une quinzaine d’œuvres de grand format peintes au cours des dix dernières années.

Jusqu’au 23 février 2014 : Pierre-Léon Tétreault. La couleur contre la guerre…la couleur chante amour et liberté

Grand voyageur, Pierre-Léon Tétreault récolte insatiablement des images, des signes et des symboles appartenant à diverses cultures. Il les photographie, il les grave, il les peint et il en fait des œuvres proches de l’écriture symbolique et propre à la compréhension universelle. La vie, les voyages, le nomadisme sont les thèmes privilégiés de Tétreault. Il nous propose ici une exposition de gravures et de peintures jumelées à des photographies réalisées lors de ses nombreux voyages. Né à Granby en 1947, Pierre-Léon Tétreault a tenu depuis 1969 plus de cinquante expositions individuelles et participé à de nombreuses manifestations de groupe.

Du 22 février au 18 mai 2014 : Marc Lincourt. La Grande Vague ou la mémoire de l’eau salée

La Grande Vague ou la mémoire de l’eau salée, de Marc Lincourt, est un monument érigé à la mémoire des pionniers qui ont fait l’histoire du Québec, du Canada et de l’Amérique d’aujourd’hui. Il y a la sculpture et il y a l’œuvre. La sculpture est la partie visible de l’exposition; une œuvre monumentale de deux mètres par dix mètres, faite de 400 livres détournés de leur fonction première pour accueillir 400 toponymes sculptés en bas-relief, 400 noms de ces familles pionnières… ces mêmes noms portés fièrement par 3,4 millions de Québécois. L’œuvre véritable, la partie invisible, c’est « la mémoire de l’eau salée ». Comme le souligne Henri Dorion dans le catalogue de l’exposition, La Grande Vague est « un spectacle que chaque visiteur pourra animer de sa propre mémoire, individuelle, familiale ou nationale».

Du 1er mars au 19 octobre 2014 : Toucher. L’art poétique de Jean McEwen

Né à Montréal en 1923, Jean McEwen a contribué de manière significative à faire de l’art abstrait une force majeure de la scène québécoise des années ’60 et ’70. Influencé par les automatistes, mais profondément indépendant dans sa recherche créative, McEwen s’est distingué en poursuivant de façon soutenue une exploration de la matière et de la couleur. Ses créations, font état d’une recherche où l’utilisation des textures et des jeux de couleurs est constamment renouvelée et s’adressent d’abord à nos sens, plutôt qu’à notre conscience. Même dans ses compositions les plus symétriques, il y expérimente la sensualité de la couleur, de la lumière et du geste. Ses œuvres sont construites par une accumulation de couches de pigments parfois opaques, parfois translucides. Plusieurs œuvres de la collection du Musée démontrent ses recherches sur les effets de la couleur et l’expérience des sens. Les couches de jaune, de vert ou de rose couvrent les toiles et leur donnent une illusion de profondeur et de fluidité.

Jean McEwen compte aujourd’hui parmi les figures dominantes de sa génération et sa renommée dépasse nos frontières. Plusieurs expositions d’envergure lui ont été consacrées et ses œuvres se retrouvent dans les collections des principaux musées d’art du pays. Jean McEwen est décédé le 9 janvier 1999 à Montréal.

Du 7 juin au 19 octobre 2014 : Sylvain Bouthillette

Le travail multidisciplinaire de Sylvain Bouthillette vacille entre la peinture, la gravure, la photographie, l’installation, la musique et la danse. Quel que soit le médium utilisé, ses œuvres tendent à démontrer que le ridicule, l’impermanence, la confusion, l’instabilité, l’ambiguïté, l’incertitude et l’embarras sont tous des formes de libération si nous cessons de croire que la vie est quelque chose de stable et de définissable. Le travail de Bouthillette se présente comme une expérience en soi, un appel à la réflexion et à l’introspection, tant d’un point de vue politique, spirituel, esthétique que personnel. Son travail se veut autant une recherche mystique qu’une poursuite esthétique, qui souhaite réconcilier les valeurs spirituelles avec l’intellectualisme du discours critique. (Galerie Trois Points)

Du 1er novembre 2014 au 25 janvier 2015 : Catherine Bolduc

«Dans ma pratique artistique (installation, sculpture, vidéo et dessin), je m’intéresse à la manière dont la psyché humaine perçoit et construit la réalité en y projetant ses propres désirs, en la transgressant par la fabrication de merveilleux et de fiction. Mon travail se nourrit principalement d’expériences subjectives liées à des souvenirs personnels où la fabulation et l’idéalisation opèrent une transfiguration mentale du réel ou bien, inversement, où le désir subit l’épreuve de la réalité, où l’illusion fait face à la désillusion et à la déception. Mes œuvres invitent à faire l’expérience d’objets et d’espaces fantasmagoriques qui réfèrent, par exemple, à une vie idéale fantasmée, à la recherche d’exotisme, à l’utopie amoureuse, à l’errance onirique, mais où la magie montre aussi son autre revers. Mon intention esthétique est d’évoquer la vulnérabilité humaine devant l’inadéquation entre les désirs et la réalité.» (Galerie SAS)

Pour info: 819 821-2115 – mbas@mbas.qc.cawww.mbas.qc.ca
Photo: Gracieuseté du Musée