Viande à chien au Périscope

Viande à chien
Viande à chien

Dans cette adaptation moderne de la figure de l’avare s’inspirant du roman de Claude-Henri Grigon, le Périscope se joint au Théâtre du fonds de tiroir et au Nouveau théâtre expérimental afin de jeter un peu de lumière sur cette étrange machine qui s’est emparée de nos vies, ce système sans système… Une réflexion sur le capitalisme en marche dans ce qu’il a de plus pur et meurtrier, mais aussi dans ce qu’il a de plus insidieux et séduisant.

On connaît tous l’histoire du légendaire Séraphin Poudrier, l’incarnation de l’avarice, l’homme en proie à la fièvre de l’or, ce qui l’a mené à sa propre perte ainsi qu’à celle de son entourage.  Cette histoire sordide trouve un écho saisissant avec la société actuelle. Car c’est aussi l’histoire du Capital : cette invraisemblable course contre le temps, contre les êtres et contre la Nature, qui vise à chosifier le monde et à en faire une quantité mesurable et échangeable.

On raconte au début du spectacle que Donalda est morte malade et que Séraphin est décédé dans l’incendie de son domaine.Les personnages entrent en scène, Alexis, un représentant des médias et une femme des Philippines qui devient bonne du couple. Séraphin  est maire de la ville et cherche à rentabiliser les avoirs du lieu, tout comme son propre butin. Le soleil intervient aussi avec des méfaits particuliers.

Un décor épuré, avec une table,  deux chaises, un fauteuil et un téléviseur, une fermette Fisher price.

Le ton de la pièce est assez réaliste et un peu sombre. Les comédiens jouent très bien leur rôle. La mise en scène est sobre.

La pièce est née de la juxtaposition de deux paroles et de l’effet durable qu’elles ont eu sur les créateurs du TFT et  du NTE . La parole de Charles Henri Grignon et celle de Gilles Dostaler, deux Québécois qui, chacun à leur façon se sont intéressés à la psyché si particulière du capitalisme et par le fait même, à la fascination des hommes pour l’argent, cette maudite soif de l’or.

Une réflexion sur le capitalisme en marche dans ce qu’il a de plus pur et meurtrier, mais aussi dans ce qu’il a de plus insidieux et séduisant.

Une pièce d’une heure 10 avec 5 personnages, qui revoit la relation de Séraphin et Donalda, loin de la vision de Charles Binamé.

La pièce est présentée du 14 janvier au 1er février.

Texte – Frédéric Dubois, Jonathan Gagnon, Alexis Martin

Idée originale – Daniel Brière, Frédéric Dubois, Alexis Martin, Pascal Robitaille

Mise en scène – Frédéric Dubois

Distribution- Guillaume Baillargeon, Louise Cardinal, Sébastien Dodge, Jonathan Gagnon, Noémie O’Farrell

Scénographie et costumes – Romain Fabre

Éclairages- Renaud Pettigrew

Conception sonore – Pascal Robitaille

Conception vidéo – Sylvio Arriola

Direction technique – François Leclerc

Direction de production – Judith  St-Pierre

Régie – Adèle St-Amand

Assistance à la mise en scène – Corrine Pulgar

Assistante aux Costumes – Chantal Bachand

Coupe et confection – Amélie Grenier, Lysbeth Lebescond

Couturière – Laurence Binette

Construction de la bibliothèque- Anne-Marie Bureau

Réalisation de la ferme – Antonio de Braga, François Labissonnière de l’œil de poisson et André Barrette de Vu

theatreperiscope.qc.ca