Arlequin, serviteur de deux maîtres – un rendez-vous avec le rire à la Bordée

Arlequin - Serviteur de deux maîtres
Arlequin – Serviteur de deux maîtres

Cette pièce de la commedia dell’arte à la fois drôle, théâtrale, remplie de quiproquos se produira du 21 janvier au 15 février au théâtre La Bordée à Québec. Une pièce d’une autre époque mise dans le contexte d’aujourd’hui.  Une mise en scène rafraîchissante avec beaucoup de jeu de mots présentée dans un décor simple et astucieux, et joué de façon grandiose par des comédiens talentueux arborant de très beaux costumes.

Dix interprètes se partagent la scène avec un rythme effréné et soutenu. Cette pièce nous montre des personnages caractériels. Une pièce où l’on perçoit l’émotion amoureuse, la différence de classe, les dialogues de l’époque. Les péripéties d’Arlequin qui essaie de s’en sortir nous le rendent très sympathique.  À noter les qualités physiques et athlétiques d’Arlequin (Charles-Étienne Beaulne ) et son jeu de scène très rapide qui ne lui laissent que peu de repos.

Mon amie Line, m’a fait remarquer que cette pièce lui faisait penser à l’émission  « la ribouldingue » de notre enfance ; Arlequin étant notre maladroit « Paillasson ».  Cette pièce de 2 h 15 avec entracte passe à la vitesse de l’éclair.

LA PIÈCE

« Clarice, fille de Pantalon, un riche marchand vénitien, a été promise à un noble Turinois du nom de Federigo Rasponi. Or ce dernier a été tué par l’amant de sa sœur, Florindo Aretusi, parce qu’il s’opposait à cette union. Après ce meurtre, Florindo se trouve contraint de fuir la ville de Turin pour se réfugier à Venise. Quant à Clarice, elle se réjouit de l’annonce de la mort de Federigo, puisqu’elle pourra enfin épouser celui qu’elle aime vraiment, le jeune Silvio, fils du Docteur Lombardi.

Alors qu’on négocie les derniers arrangements du mariage, apparaît Arlequin, semant le trouble dans la maison de Pantalon en annonçant l’arrivée de son maître, nul autre que Federigo Rasponi, venu à Venise pour réclamer la main de Clarice. Mais on apprendra vite qu’il s’agit en fait de Béatrice qui s’est dissimulée sous les traits de son frère défunt. Et comme si la situation n’était pas assez trouble, Arlequin, rusé et avide de nourriture, n’hésite pas à se mettre au service d’un deuxième maître, Florindo Aretusi.

Maladroit autant qu’ingénieux, Arlequin agira en virtuose pour servir deux maîtres à la fois au cœur d’intrigues entremêlées et de nombreux quiproquos. »

Arlequin et Béatrice
Arlequin et Béatrice

Texte : Carlo Goldoni

Mise en scène : Jacques Leblanc  (assisté de Jocelyn Paré).

Avec : Marc Auger, Charles-Étienne Beaulne (Arlequin), Emmanuel Bédard, Joëlle Bourdon, Frédérique Bradet, Marie-Hélène Gendreau, Jean-Michel Girouard, Simon Lepage, Maxime Perron et Patric Saucier

Conception : Michel Gauthier (décor), Denis Denoncourt (costumes), Dominic Lemieux et Hubert Gagnon (éclairage), ainsi que Marc Vallée (musique originale).

L’AUTEUR : CARLO GOLDONI

« Carlo Goldoni naît le 25 février 1707, au milieu d’une famille bourgeoise de Venise. Son père est apothicaire et doit voyager fréquemment pour son travail. Le jeune Goldoni passe donc une bonne partie de son enfance auprès de sa mère et de sa tante, qui l’éveillent à la lecture. Il baigne dans une atmosphère familiale où le spectacle et le théâtre sont très présents : son grand-père fait donner des opéras à la maison et il s’amuse avec un théâtre de marionnettes que son père lui a fabriqué.

Les débuts de Goldoni comme écrivain sont éclectiques. Il se commet dans la tragédie, le mélodrame et surtout les intermèdes comiques, où, par la caricature qu’il fait de la vie quotidienne de Venise, il découvre que sa vocation est celle de la comédie. Sa première vraie pièce comique date de 1738 : L’Uomo di mondo (L’Homme du monde) dont l’originalité tient au fait que le texte du protagoniste y est entièrement écrit, contrairement aux canevas de la commedia dell’arte auxquels les acteurs comiques étaient habitués. Goldoni construisait alors les assises de la réforme qu’il allait défendre dans les années subséquentes.

Carlo Goldoni s’éteint à Paris le 6 février 1793.  Il aura légué en héritage une œuvre imposante et riche : une centaine de comédies, une quinzaine de tragi-comédies, des tragédies, des intermèdes comiques, de nombreux opéras-bouffes ainsi que des livrets d’opéra ».

LE METTEUR EN SCÈNE

JACQUES LEBLANC

« Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1981, Jacques Leblanc est directeur artistique du Théâtre de la Bordée depuis près de dix ans. Il a joué dans de nombreuses productions théâtrales, tant sur la scène locale que provinciale, et a remporté à cinq reprises le prix Paul-Hébert, récompensant l’interprétation d’un premier rôle. Il a notamment incarné Argan dans Le malade imaginaire, Hosanna dans Hosanna, Richard III dans Richard III, Scapin dans Les fourberies de Scapin, Estragon dans En attendant Godot et Arnolphe dans L’École des femmes. En 2012, on a pu le voir dans le rôle de Hamm dans la pièce Fin de partie, présentée au Théâtre de la Bordée. Jacques Leblanc a, de plus, été nominé à cinq reprises au Gala des Masques. En 2009, il a remporté le prix de la meilleure mise en scène pour la pièce Le Menteur, remis dans le cadre des Prix d’excellence des arts et de la culture. Il se spécialise également dans la mise en scène d’opéras; il a notamment réalisé celle de Madame Butterfly de Puccini, présenté à l’Opéra de Québec ».

Galerie photos : http://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157640023284926/

Crédit photos : Ianis Delpla

www.bordee.qc.ca

Théâtre de la Bordée

315, rue St-Joseph Est, Québec, QC

Téléphone : (418) 694-9721