Le Premier Prix en art actuel du MNBAQ

Diane Morin
Diane Morin
Diane Morin

Le Musée national des beaux-arts du Québec, en collaboration la Fondation RBC, son partenaire financier, est fier de dévoiler le nom de la récipiendaire de la première édition du Prix en art actuel du MNBAQ, l’artiste Diane Morin, qui remporte ainsi ce premier prix bisannuel unique au Canada.

Ce prix prestigieux comprend une bourse de 10 000 $, l’organisation d’une exposition solo au Musée, une publication de nature rétrospective ainsi que l’acquisition de ses oeuvres pour la collection du MNBAQ à hauteur de 50 000 $, soit un prix d’une valeur de 100 000 $. Cette généreuse contribution de la Fondation RBC, qui se fait un devoir à l’instar du MNBAQ de soutenir la carrière du lauréat et d’y contribuer, vient donner un nouvel élan à la carrière de l’artiste. « À RBC, nous croyons que le rayonnement des arts permet d’enrichir notre vie et nos collectivités, et nous sommes particulièrement heureux de pouvoir participer ainsi à cette initiative du MNBAQ », de dire André Labbé, vice-président régional, Services aux particuliers et aux PME, Québec/Mauricie.

Le travail de Diane Morin s’est démarqué aux yeux du jury par la nature singulière de ses recherches. Cette dernière explore des technologies parfois rudimentaires pour étudier le mouvement cinétique et la logique des structures informatiques et robotiques qui nous entourent. L’investissement de l’artiste dans des productions de grandes dimensions et spectaculaires ainsi que sa manière de proposer des oeuvres exploratoires et pointues ont également attiré l’attention du jury. Dans tous les cas, l’artiste redonne à la technologie sa capacité de fascination, tout en dévoilant sa mécanique.

« Cette nomination souligne l’excellence du travail de Diane Morin dont les recherches se démarquent par l’exploration de sentiers peu fréquentés et néanmoins très actuels. Il s’agit pour le Musée de mettre en relief la production d’une artiste absolument investie dans son travail, qui témoigne de façon fascinante de certains enjeux technologiques, notamment la logique qui soutient les machines nous entourant. Ses oeuvres sauront certainement toucher plusieurs publics », de déclarer Line Ouellet, directrice générale du MNBAQ.

Rappelons que le premier jury, qui a déterminé les cinq finalistes à l’automne 2013, était formé de Marie-Ève Charron, critique d’art au journal Le Devoir et professeur d’histoire de l’art, de Claude Bélanger, directeur de la Manifestation internationale d’art de Québec, d’Eduardo Ralickas, historien de l’art et professeur à l’UQAM, de Marcel Blouin, directeur d’Expression, centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, de François Morelli, artiste et enseignant à l’Université Concordia, et de Bernard Lamarche, conservateur de l’art actuel au MNBAQ. Diane Morin était en lice avec les finalistes Jean-Robert Drouillard, Valérie Kolakis, Emmanuelle Léonard et Thérèse Mastroiacovo. Le second jury, qui s’est réuni en décembre dernier, était formé de François Morelli, d’Anne Eschapasse, directrice des expositions et des publications au MNBAQ, de Paul Bourassa, directeur des collections et de la recherche au MNBAQ, et de Bernard Lamarche. Ce dernier agira à titre de commissaire responsable de l’exposition personnelle de l’artiste, prévue pour le printemps 2015 au Musée, moment au cours duquel sera lancée la monographie rattachée au prix.

Biographie

Née en 1974 à Saint-Joseph-de-Kamouraska, Diane Morin vit et travaille à Montréal. Elle a étudié à Rivière-du-Loup puis à l’Université Laval, et sort diplômée en 2003 de l’Université Concordia à Montréal avec une maîtrise en beaux-arts (open media). Depuis 1998, Diane Morin réalise des installations liant sa pratique à l’art cinétique et aux nouveaux médias. Elle travaille avec la lumière, le son, le dessin et la robotique pour créer des installations in situ dans lesquelles ont lieu des événements cinétiques, sonores et lumineux. L’artiste utilise différents procédés et dispositifs afin de rendre ces événements apparents et en préserver des traces : photogramme, enregistrement vidéo, amplification audio, projection d’ombres. Elle a exposé individuellement et collectivement à Montréal, ailleurs au Canada et à l’étranger. En outre, elle a participé à des résidences dans le cadre du programme SUMU d’artistes en résidence, à la Artists’ Association Arte, à Turku, en Finlande (2011), de l’independent study program, à la Konsthögskolan Valand, à Göteborg en Suède (2009-2010), et à l’atelier de la Fondation finlandaise de résidences d’artistes à Espoo, en Finlande (2008). En 2012, elle participait à la 6e édition de la Manif d’Art, sous le thème de Machine. Au centre CIRCA, en 2013, l’artiste a élaboré un dispositif de projection automatisé, Imbrication (machine à réduire le temps), un « théâtre d’ombres » dans lequel l’artiste livre une recherche sur l’espace, l’objet et la durée. En juin 2013, à la Galerie CLARK, elle présentait Le grand calculateur I (apprendre à compter), une installation cinétique basée sur un système de relais mécaniques et de courants électriques, illustrant la logique du calcul binaire utilisé en informatique. Elle a présenté la seconde version de cette oeuvre à L’OEil de Poisson, à Québec, en novembre 2013.