Brit Floyd nous en met plein la vue !

Brith Floyd
Brith Floyd

La musique de Pink Floyd a traversé les générations sans perdre d’intérêt pour les amateurs du genre musical. Le nombre de groupes hommage présentant leurs œuvres témoigne de cet engouement toujours présent  pour la musique du groupe Britannique qui fêterait l’an prochain ses  50 ans. Pendant les 30 ans d’existence du groupe, Pink Floyd a enregistré 14 albums studio, fournissant ainsi aux groupes hommage un impressionnant catalogue dans lequel puiser les pièces alimentant leurs tournées respectives.

Après avoir œuvré pendant près de 17 ans au sein du groupe Australian Pink Floyd,  Damian Darlington a fondé son propre groupe, Brit Floyd.  Le groupe composé de 6 musiciens et 3 choristes a fait ses débuts sur scène à Liverpool (Angleterre) en janvier 2011. Depuis lors, le groupe s’est produit devant plus de 1 million d’admirateurs, et ce, dans les plus grandes villes de la planète.  Le groupe est de retour en Amérique pour présenter son nouveau  spectacle intitulé Discovery. Ce spectacle d’une durée 3 heures est consacré à l’ensemble de la carrière du groupe.  Au terme de cette tournée, il aura été présenté dans 75 villes du Canada et des États-Unis. Parmi ces 75 villes, on retrouve Québec, qui avait le privilège de recevoir la visite du groupe britannique hier soir au Pavillon de la Jeunesse.

Les Brit  brise la glace avec un des grands succès de Pink Floyd, Shine on you crazy diamond (parts I-V), pièce parfaite pour débuter la soirée en douceur. Synthé planant, guitare langoureuse et harmonie vocale transportent doucement la foule dans l’univers de Pink Floyd. En support à cette belle prestation, de magnifiques jeux de lumières et des projections sur l’écran géant circulaire se trouvant  à l’arrière de la scène. Ces jeux de lumières et ces projections constituent une signature de production très Floydienne, et seront tout au long du concert, un point d’intérêt majeur.

Le groupe enchaine avec la pièce Learning to fly suite à laquelle Damian Darlington, le leader du groupe, salue la foule en français avant de présenter la pièce suivante High Hopes. Cette pièce donne lieu à un premier solo de slide guitare, instrument où excel Damian Darlington, tout comme le faisait David Gilmour. Les interprétations suivantes, Childhood’s end et The happiest days of our lives, nous conduisent au gros succès commercial Another brick in the Wall part 2. C’est tout une performance que nous livrent les deux guitaristes qui se partagent la vedette d’un magnifique solo de guitare, solo qui rend justice en tout point à l’original.  Les images projetées sont très fortes et elles prennent leur source des images du film The Wall. Au moment où la projection nous montre le mur qui vole en éclat, les lumières nous en mettent plein la vue, pour ainsi créer un effet à en couper le souffle.   C’est à ce moment du spectacle que j’ai senti que la foule commençait à gagner en  énergie et à démontrer son appréciation. La magie de la musique de Pink Floyd commençait à opérer !

C’est la pièce Fat hold sun qui nous fait  ensuite planer. Guitare acoustique, slide guitare et harmonies vocales, jumelés à un éclairage chaleureux aux teintes jaunes et rouges, nous transportent dans une magnifique journée d’été. Puis c’est au tour de la pièce Sorrow de nous faire vibrer. Certains spectateurs semblent vibrer plus que d’autres si je me fie aux odeurs qui planent alors dans ma section…et ce malgré l’interdiction de fumer.

Brith Floyd
Brith Floyd

Avant de nous quitter pour l’entracte, Brit Floyd met la table pour la seconde partie du spectacle en nous présentant le classique Pigs (Three different ones). Nous avons alors droit à une grande prestation musicale et à un déploiement scénique digne de celle-ci . En effet, en plus de la projection des  images traditionnelles du cochon survolant  les cheminées d’une usine et de l’utilisation de jeux de lasers sophistiqués, nous avons droit à un immense cochon gonflable. Celui-ci lévite à la droite de la scène et ses yeux lumineux de couleur rouge lui donnent un air diabolique. La foule est maintenant bien hameçonnée et prête pour la suite.

Au retour de l’entracte,  les amateurs de Pink Floyd des premières heures se font gâter alors que la pièce Astronomy Domine relance la soirée. Bien que moins accessible, cette pièce demeure un incontournable. Brit Floyd démontre ici sa capacité à reproduire avec le même brio la sonorité et l’ambiance d’un enregistrement de la fin des années 1960.  La pièce Money, tel un défibrillateur cardiaque, vient réanimer la foule et la ramener au niveau d’énergie où elle était avant l’entracte. Le rendu de cette pièce est irréprochable. La prestation du saxophoniste et le solo de guitare sont de grande facture (sans jeux de mots). Les images projetées nous montrent la démesure humaine et sa soif de l’argent. Le groupe poursuit sa prestation avec la pièce Young Lust , pièce qui donne lieu à un excellent solo de synthétiseur.  Ils enchainent avec la pièce Take it Back  tirée du dernier album studio de Pink Floyd,  Division Bell.

Brith Floyd
Brith Floyd

On assiste par la suite à un crescendo où chacune des pièces présentées vient hausser le niveau d’énergie de la foule. À chaque pièce, je pensais avoir atteint un plafond émotionnel, mais non, la pièce suivante nous en donnait encore plus. Le crescendo a débuté avec la fresque musicale Set the controls for the heart of the sun et s’est poursuivi avec une superbe version de The fletcher memorial home pendant laquelle on nous a présenté des images très symboliques d’un cimetière militaire où des milliers de croix blanches sont alignées. Cette scène, vestige d’une grande tragédie humaine nous glace le sang.   Time a ensuite littéralement embrasé la foule qui a par la suite ovationné la prestation solo de la choriste  dans la pièce The great gig in the sky. Il faut dire que sa performance était d’une qualité remarquable. La justesse du rendu par rapport  à l’enregistrement original était tout simplement saisissante. Pour beaucoup de spectateurs, ce moment a été celui le plus intense de la soirée.

C’est par une bande sonore que débute la prochaine pièce, la foule réagit avant même la première note, tous ont bien reconnu l’intro de Wish you were here.  Pour avoir entendu plusieurs versions live de cette pièce, je peux vous dire que le jeu des deux guitares acoustiques de Brit Floyd est sans aucun doute le plus réussi qu’il m’a été donné d’entendre.  Les images du groupe, particulièrement celles de  Syd Barrett pour qui cette pièce a été écrite, nous plongent dans l’époque psychédélique folk  du groupe. À la fin de la pièce, la foule se lève spontanément pour montrer son appréciation par des cris et des applaudissements très généreux.

S’en suit une prestation que je ne suis pas près d’oublier, celle de One of these days. Le rendu musical est puissant et les jeux de lumières ainsi que la projection d’images psychédéliques viennent hausser le plaisir d’un cran. Encore une fois, Damian nous offre un solo de slide guitare qui frôle la perfection. Cette pièce est sans contredit un des moments forts de la soirée.

Après un moment si fort, il est difficile de croire que ce qui suivra pourra maintenir le niveau de plaisir, mais les Brit ont réussi à le faire en enchainant Shine on you crazy diamond (partsVI-IX) et Comfortably Numb. On a même eu droit à une petite mise en scène pour cette dernière pièce. Cette scène de salon présente un homme affaissé dans une chaise. À la droite de la chaise, on retrouve une petite table sur laquelle a été déposée une lampe. Face à l’homme inerte, les images défilent dans son téléviseur.  Le chanteur habillé en médecin se rend auprès de l’homme en livrant une prestation qui rappelle le film The Wall. Comme une cerise sur un sundae, nous avons droit à un solo de guitare qui nous rappelle toute l’émotion que peut faire passer David Gilmour à l’aide d’une guitare. Cette magnifique prestation terminant la partie officielle du concert, le groupe salue la foule et quitte la scène. La foule en redemande et en redemande jusqu’au retour du groupe. Damian profite de ce retour pour présenter les musiciens et choristes. Suite à quoi, on nous livre une version des plus énergiques de Run like hell. Les faisceaux de lumières aux effets stroboscopiques nous hypnotisent littéralement. Toute l’intensité musicale et visuelle du show sont condensées dans cette chanson, ce qui donne en fin de compte une grande finale !

Les amateurs de Pink Floyd en ont eu pour leur argent. Ce fut 3 heures de plaisir auditif et visuel auxquels  ils ont eu droit. Les musiciens sont tous des musiciens accomplis maitrisant à la perfection leurs instruments respectifs. Si j’avais un point négatif à mentionner concernant cette soirée, ce serait au niveau de l’ajustement des basses fréquences qui étaient trop présentes et donc saturaient facilement dans une telle salle. Ceci était bien perceptible des estrades, mais l’était probablement beaucoup moins pour les spectateurs se trouvant sur le parterre. Ceci étant dit, l’expérience Brit Foyd en fut une mémorable que je recommande fortement aux amateurs de Pink Floyd !

Récapitulatif des pièces jouées :

  • Introduction
  • Shine On You Crazy Diamond (Parts I-V)  
  • Learning to Fly  
  • High Hopes  
  • Childhood’s End  
  • Sorrow
  • Fat Old Sun  
  • The Happiest Days of Our Lives  
  • Another Brick in the Wall Part 2  
  • Pigs (Three Different Ones)  

Intermission

  • Astronomy Domine  
  • Take It Back  
  • Set the Controls for the Heart of the Sun  
  • Money  
  • Us and Them  
  • Young Lust  
  • The Fletcher Memorial Home  
  • Time  
  • The Great Gig in the Sky  
  • Wish You Were Here  
  • One of These Days  
  • Shine On You Crazy Diamond (Parts VI-IX)  
  • Comfortably Numb   

Rappel

  • Run Like Hell  

Source et crédit photo : www.britfloyd.com

Information sur le groupe : http://www.britfloyd.com/the-band

Information sur la tournée Discovery : http://www.britfloyd.com/tour-dates