Entrevues avec les artisans du film La Gang des Hors-La-Loi qui sort en salle dès le 25 juillet

Rock  Demers, Maxime Tremblay , Charles Gillespie , Anyjeanne Savaria , Frédérique Cyr-Deschênes, André Kasper ,Guy Thauvette,  Lambert Legendre
Rock Demers, Maxime Tremblay , Charles Gillespie , Anyjeanne Savaria , Frédérique Cyr-Deschênes, André Kasper ,Guy Thauvette, Lambert Legendre

Le très attendu 24e conte pour tous de Rock Demers, La Gang des Hors-La-Loi sort le 25 juillet dans 19 salles au Québec et au Nouveau-Brunswick en version originale française et avec des sous-titres anglais (au Cineplex Odéon Crystal Palace de Moncton et au Cineplex Forum Montréal). Pour donner le goût aux gens d’aller voir le film, ou pour les faire patienter, voici mes entrevues réalisées avec le producteur Rock Demers, l’acteur Guy Thauvette et six des jeunes qui participent au film.

En plus de sa sortie en salle, ce film sera présenté dans plusieurs festivals de film pour la famille, un peu partout dans le monde. Une autre belle grande réussite pour les Contes pour Tous ! 

Un film à voir pour toute la famille !

Mon appréciation du film se retrouve également sur ce site :

 https://info-culture.biz/2014/07/25/la-gang-des-hors-la-loi-prend-laffiche-des-aujourdhui-un-film-a-voir-pour-toute-la-famille/#.U9Iz2ON5OSo

 

Synopsis

Nicolas, 12 ans, doit user d’astuces et de détermination pour reconquérir le terrain de baseball municipal que la mairesse veut convertir en dépotoir. Il veut aussi renouer le lien familial avec son grand-père Jérémie. Malgré les embûches, Nicolas va réussir en rassemblant les jeunes du village et les jeunes touristes en une joyeuse et bigarrée « gang de hors-la-loi ».

Rock Demers,  producteur des 24 contes pour tous. Pourquoi tourner au Nouveau-Brunswick ? « À la fin aout 2011, lors de l’ouverture du festival des films du monde, j’ai fait une entrevue avec un journaliste et je parlais de mon prochain projet, soit ce film et qu’on recherchait un lieu de tournage en Gaspésie, un petit village de pêcheur. Et cela a été publié dans la presse, et le lendemain… » écoutez la suite de ce qu’il avait à raconter sur ce qui s’est passé : 

« Il faut dire aussi que le fait de tourner au Nouveau-Brunswick, cela amène 30 % de crédit d’impôt sur les dépenses au NB, alors qu’au Québec, c’est seulement 25 %, alors c’est sûr que ça ajoute dans la balance. Mais aussi, je trouvais ça génial qu’un de mes contes pour tous soit tourné dans cette région. En plus, fait intéressant, on avait la francophonie Canadienne au rendez-vous avec un des coproducteurs qui venait de l’Ouest Canadien (Manitoba), Clarence, lui, venait de la Nouvelle-Écosse et nous, on était du Québec et on travaillait tous ensemble, en tant que francophones à faire ce film. » 

Le multiculturalisme est très présent dans le film et c’est voulu pour représenter la réalité d’aujourd’hui. Quelles autres choses sont également importantes pour vous par rapport à ce film et que vous vouliez que le public sache ? Écoutez-le parler des accents et le making-of du film : 

D’où est venue l’idée de faire ce 24e conte pour tous ? « Cela date de 1994, c’est surprenant non ! Un certain Lance Woolaver, un anglophone d’Halifax, est venu me voir à mon bureau pour me proposer son roman The Outlaw League comme possible adaptation au cinéma. J’ai trouvé son roman intéressant et en 1999, il me propose d’écrire une première version de scénario. Au fil des ans, il m’a proposé plusieurs versions, mais comme ce n’était pas son domaine, je lui ai alors proposé de s’associer à un scénariste, et c’est alors qu’André Melançon s’est associé au projet, pour finaliser le projet d’écriture et pour la réalisation de ce film, qui serait en anglais et se passerait dans les années 60. Cependant, lorsque Téléfilm Canada a refusé de financer ce projet, le scénario est retourné sur les tablettes pendant 3-4 ans. Puis, un jour, j’ai demandé à Lance de nous confier les droits du livre et du scénario et j’ai demandé à André de refaire le scénario en français, dans les années d’aujourd’hui, et là, la Sodec a accordé son financement et éventuellement Téléfilm Canada aussi. Puis, suite aux problèmes de santé d’André, c’est Jean Breaudry qui a pris la relève pour terminer le scénario et réaliser le film. »

 

Guy Thauvette,
Guy Thauvette,

Guy Thauvette, dans le rôle de Jérémie, la soixantaine avancée, alcoolique, grand-père de Nicolas. Pourquoi étiez-vous intéressé à ce rôle ? Comment l’avez-vous obtenu ?

« D’abord, André Melançon m’avait parlé de ce projet sur lequel il travaillait et il m’avait proposé le rôle de Théo, le garagiste. J’ai donc lu le scénario et j’ai trouvé cela super intéressant. Une belle histoire et en plus, j’étais excité à l’idée de travailler enfin dans un conte pour tous. Quand Jean Beaudry a pris la relève d’André Melançon pour tourner le film, il m’a plutôt proposé le personnage du grand-père. Je suis tombé en amour avec mon personnage et avec Jean Beaudry, on en a profité pour approfondir ce personnage, voir comment on pouvait y amener de l’humour, malgré des sujets assez difficiles à traiter » 

Parlez-nous de votre expérience au Nouveau-Brunswick, une anecdote, un moment important pour vous. Écoutez-le parler du fait qu’avant le tournage, il a pu expérimenter la pêche aux homards : 

Un autre fait intéressant, concernant les costumes : « C’est François Barbeau qui est le créateur des costumes. Mais une des façons qu’il travaille est de demander aux acteurs, donc à moi, de lui apporter des vêtements que j’avais chez moi et dont je pensais qu’ils pourraient servir à mon personnage. Je suis donc arrivé avec ma poche de linge de travail que j’avais, et c’est surprenant, mais dans le film, on a utilisé mon pantalon, mon manteau de cuir, qui a été refaçonné pour les besoins du personnage, et même mes propres souliers. Pour le reste, c’est tout le génie de Barbeau qui a confectionné les costumes. »

Parmi la douzaine de jeunes comédiens qui sont dans le film, six d’entre eux étaient présents pour les entrevues et pour chacun d’eux, c’était la première expérience au cinéma, à l’exception d’André Kasper, qui a fait 5 apparitions au cinéma.

Dans le rôle de Cécile, Frédérique Cyr-Deschênes du Nouveau-Brunswick (Elle a aussi joué dans la mélodie du Bonheur de Denise Filiatrault). Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage, avec les jeunes du Québec, dans ta région ? Écoutez son commentaire : Frédérique : 

Et toi Frédérique, tu retournes chez toi au Nouveau-Brunswick cet après-midi, car tu joues au théâtre ce soir dans ta région? Raconte-moi ça un peu. « Avec mes parents, ça fait 13 ans qu’on fait du théâtre d’été à Edmundston. J’ai commencé alors que j’avais 4 ans, à chanter et faire du théâtre. Notre spectacle raconte l’histoire de l’Acadie et en plus, cette année c’est le congrès mondial acadien. C’est à tous les 5 ans et tous les Acadiens du monde vont dans une région célébrer et c’est notre région cet été! Et nos spectacles débutent ce soir.  C’est justement un spectacle pour enfants. C’est humoristique, il y a beaucoup de chansons et je fais même Miley Cirus. » 

Charles Gillespie
Charles Gillespie

Charles Gillespie du Nouveau-Brunswick également dans le rôle de Tiger : Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage, avec les jeunes du Québec, dans ta région ? «J’ai adoré mon expérience. C’est sûr, que vu que je suis du Nouveau-Brunswick, les Québécois avaient des fois de la misère à me comprendre à cause de mon accent chiac. Mais les gens du Québec étaient super gentils avec nous. » 

Et tu viens d’où au juste pour parler le chiac ? «Je viens de Memramcook, c’est proche de Dieppe, mais pour être sûr que vous comprenez d’où je viens, disons que c’est proche de Moncton au Nouveau-Brunswick. Vous devriez venir voir ça, par chez nous. Il y a des belles plages, et à Shediac aussi c’est très beau. » 

Ton personnage est bon au baseball et toi ? «Je n’avais jamais joué au baseball, mais maintenant, j’aime beaucoup ça et je demande souvent à mes amis de venir jouer avec moi. » 

Et est-ce ta première fois au Québec ? Quand retournes-tu par chez toi ? Écoutez le bel accent de Charles, alors qu’il nous parle du visionnement du film qui aura lieu à Caraquet prochainement et sa première visite au Québec. : 

André Kasper  et Maxime Tremblay
André Kasper et Maxime Tremblay

Maxime Tremblay de Québec (dans le rôle du rappeur Charley) : Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage au Nouveau-Brunswick ? «Cela a été une expérience enrichissante tant au niveau professionnel que personnel.  Au Nouveau-Brunswick, j’ai découvert des personnes exceptionnelles. Tout le monde est super sympathique. »

Ton personnage est celui d’un rappeur qui joue au baseball. Est-ce toi un peu dans la vie aussi ? «C’est drôle que dans la vie, moi j’ai toujours écouté du rap, alors quand j’ai su que mon personnage parlait en rime, comme du rap, alors j’ai trouvé ça cool. Mais le baseball, je n’avais jamais joué et j’ai appris pour le tournage. »


André Kasper
de Montréal, dans le rôle principal de Nicolas : Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage au Nouveau-Brunswick ? Écoutez son commentaire sur les gens de la région :   

Ton personnage est bon au baseball et toi ? «Je ne jouais pas au baseball avant, même si mon personnage est un lanceur dans le film. Mais quand j’ai su que j’ai décroché le rôle, mon meilleur ami, lui, il joue, alors il m’a montré comment jouer. Ensuite, je me suis inscrit dans une équipe de baseball et j’ai joué une demi-saison avant de débuter le tournage. Et là, je continue à jouer dans une équipe. J’aime ça. » 

Pour ton jeune âge, tu as déjà rendu à ton 5e film. Comment est-ce que ce film est différent des autres pour toi. «Dans  les autres films, il n’y avait pas autant d’enfants que dans celui-ci. On est au moins 12 enfants ici et on a développé de belles relations ensemble. On a eu une belle chimie ensemble qui a cliqué tout de suite les premières journées et ça, c’était la grande différence d’avec les autres projets que j’ai eue. »

 Anyjeanne Savaria
Anyjeanne Savaria

Anyjeanne Savaria de Montréal dans le rôle de Keiko : Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage au Nouveau-Brunswick ? « J’ai aussi adoré mon expérience. J’ai aimé la chimie qu’on a eue, dès qu’on s’est rencontrés tous, pas juste les comédiens, mais l’équipe au complet. Et aussi c’est super beau là-bas. On était vraiment chanceux de tourner dans ces endroits.  » 

Tu es la seule fille de l’équipe de baseball, est-ce que tu joues dans la vraie vie au baseball ? «Je ne connaissais même pas les règles du baseball. Alors quand j’ai obtenu le rôle, Jean (le réalisateur) m’a demandé de lire au moins pour savoir les règlements, et j’ai regardé des matchs. Mais c’est surtout durant le tournage, dans nos temps libres qu’on pouvait un peu plus se pratiquer et apprendre. »

Lambert Legendre, le fils de Joël Legendre, dans le rôle de Shogun : Comment as-tu vécu cette première expérience de plateau de tournage au Nouveau-Brunswick ? « J’ai vraiment aimé mon aventure là-bas. On a créé des liens assez rapidement avec tout le monde. Et je n’en reviens pas de voir comment les gens ont toujours le sourire, tout le temps.  »
Le rôle de Shogun est celui d’un garçon qui joue bien au baseball en plus de jouer du violon. Est-ce que tu savais faire cela ou tu as appris pour le tournage ? «Ça fait 3 ans que je joue au baseball, alors quand j’ai su que c’était un film sur le baseball, alors je me suis dit que c’était une raison de plus pour le faire. Et pour le violon…  » Écoutez-le pour savoir comment il a bien réussi à faire accroire qu’il jouait du violon. : 

Lambert Legendre
Lambert Legendre

Et est-ce que papa (Joël Legendre) est fier de son fils ? Est-ce qu’il voulait d’abord que tu auditionnes pour le film ? «Oui, il est très fier. Et c’est lui en fait qui m’a poussé à faire cette aventure-là. Au début, je ne voulais pas faire les auditions, mais mon père m’a dit que c’était une aventure que je n’aurais peut-être plus la chance de faire plus tard. Alors j’y suis allé et au final, je suis content du résultat et mon père aussi. Et si on me le redemandait, je le referais. »

En plus de la version originale en français du film, il existe aussi une version sous-titrée en anglais. De plus, la version doublée en anglais du film est présentement en cours de préparation, car tous les contes pour tous sortent toujours en salle dans les 2 langues presque toujours en même temps. Cette version doublée en anglais sera disponible à partir de la mi-aout.

Avec les livres-jeunesse et la bande-dessinée.
Avec les livres-jeunesse et la bande-dessinée.

Pour la sortie du film, comme avec tous les autres contes pour tous, il y a également la sortie du roman-jeunesse basé sur le film, écrit aussi par Jean Beaudry. Je parlerai du livre dans un prochain article dans la section des livres d’ici quelques jours.

Et comme c’est le 30e anniversaire des contes pour tous, alors on a voulu rendre l’évènement encore plus spécial, en publiant aussi une bande-dessinée, aux éditions Bayard, inspirée aussi du scénario et du film et dessiné par Réal Godbout.

http://www.bayardjeunesse.ca/familles/etre-parents/276-la-gang-des-hors-la-loi

 Rock Demers a annoncé également en primeur que dès le 14 septembre prochain, les éditions Bayard vont publier un livre de 385 pages, intitulé Rock Demers raconte les contes pour tous. Ce livre contiendra une mine d’informations concernant les contes pour tous: Comment le concept s’est défini, comment le projet a germé, la philosophie derrière ces contes ainsi que des anecdotes sur chacun des 24 films.

 Pour la galerie photo de la journée d’entrevues :  https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157645885884274/

 

Frédérique Cyr-Deschênes
Frédérique Cyr-Deschênes

Distribution

 Nicolas

André Kasper

Jérémie
Guy Thauvette

Tiger
Charles Gillespie

Shogun
Lambert Legendre

Keiko
Anyjeanne Savaria

Raoul
Samuel Descôteaux

Charley
Maxime Tremblay

Pic-Pic
Uapeshkuss Thernish

Simon
Olivier Bourque

La mairesse
Valérie Blais

Georges
Vincent Bolduc

 

Cécile
Frédérique Cyr-Deschênes

Marie-Jeanne
Marie-Jo Thério

Ingrid
Sara Hanscom

Horace
Sullivan Ouedraogo

Gustaf
Nicolas Black

Bérénice
Widline Champoux

Théo
Raymond Cloutier

Gaston
André Melançon

Donat St-Clair
Donat Lacroix

Directeur de la Ligue
Gildor Roy

Cléo
Rose Plante

Et la participation spéciale de
DEREK AUCOIN

 

Fiche technique

Producteurs
Rock Demers, François Savoie, Chantal Lafleur et Clarence LeBlanc

Producteur associé
Chris Goguen

Réalisateur
Jean Beaudry

Scénaristes
Lance Woolaver et André Melançon avec la collaboration de Jean Beaudry

1er assistant-réalisateur
Pierre Plante

Directeur Photo
Philippe Lavalette

Concepteur artistique
Raymond Dupuis

Créateur des costumes
François Barbeau

Son
Georges Hannan, Paul Goguen et Patrice Plante

Directrice de production
Sylvie de Grandpré

Musique originale
Marc Beaulieu 

Montage image
Hélène Girard

Directeur de la postproduction
Pierre Thériault

Concepteur sonore
Chris Goguen

Monteurs sonores
Paul Goguen et Yves Clément

Mixage
Paul Goguen

Photographe de plateau
Jean Demers

Régisseur de plateau
Martin Couture

Chefs maquilleuses
Renée Beaulieu et Charline Babineau

Chef coiffeuse
Linda Flynn

Chef éclairagiste
Clermont Lapointe

Chef machiniste
Simon Doucet

Crédit photos : Réjeanne Bouchard